Marc Zuckeberg choisit la France pour faire réparer son yacht de 300.000 dollars ultra polluant
Posté : 13 août 2025 08:31
"Mark Zuckerberg a choisi la France et le chantier naval de La Ciotat pour réparer son yacht à 300 millions de dollars. L'impact écologique de ce mastodonte fait grincer quelques dents..."

Un accueil luxueux pour un yacht au bilan carbone désastreux
La Côte d’Azur est habituée à recevoir les géants des mers, mais il est assez rare d'observer sur nos côtes les yachts des milliardaires de la tech. Vous l'avez compris, le célèbre chantier naval de La Ciotat dans les Bouches-du-Rhône accueillera bientôt le « Launchpad », yacht de Mark Zuckerberg, PDG de Meta. Le navire, valorisé à près de 300 millions de dollars, a effectué en moins d'un an un périple particulièrement gourmand en carburant, engloutissant pas moins de deux millions de litres de diesel, et rejetant 5 300 tonnes de CO₂, l'équivalent annuel des émissions de plus de deux mille voitures.
Ce n'est pas pour rien que Zuckerberg a choisi la France. Le chantier naval de La Ciotat est réputé dans le petit monde des grandes fortunes propriétaires de bâteaux. Le coin offre des compétences technique extrêmement rares et une offre à la fois premium et discrète. La Ciotat avait déjà accueilli auparavant « Koru », le yacht de Jeff Bezos par exemple !
Oui mais voilà, plus les années passent, moins les gros bateaux ont la cote. La Méditerranée souffre déjà des conséquences directes du dérèglement climatique et la conscience écologique de la population ne cesse de grandir. Il devient donc de plus en plus difficile d'assumer que l'on se plie aux exigences des milliardaires ultra pollueurs.
Petit résumé des derniers voyages du yacht de Zuckerberg
Au fil des derniers mois, le Launchpad n’a pas chômé. Après avoir attendu en vain son illustre propriétaire à Hawaï, il a entrepris un impressionnant voyage de 9 600 miles nautiques entre San Francisco et le Pacifique Sud. Un aller-retour durant lequel il a consommé la bagatelle de 680 000 litres de diesel.
Zuckerberg et sa famille n'en sont pas restés là. En avril, direction la Norvège, destination propice au luxe et aux loisirs extrêmes. À bord du Launchpad et de son navire de soutien, « Abeona », Zuckerberg s’est adonné à des activités telles que l’héliski (du ski assisté par hélicoptère parce que pourquoi pas). Le bateau a fait office de base flottante, permettant à l’homme d’affaires d’atterrir directement sur le pont, pratique nécessitée par les contraintes réglementaires norvégiennes. Là encore, les locaux se sont montrés assez critiques, mais bon, le milliardaire n'en avait manifestement pas grand chose à faire.
La croisière estivale s’est ensuite poursuivie vers la Grèce, puis l’Italie. Entre Naples et Positano, par exemple, le yacht a rejeté plus de 6 tonnes de CO₂ en seulement quatre jours. De telles performances n’ont rien de surprenant pour un navire doté de quatre moteurs diesel MTU 20V 4000, capables d’atteindre une vitesse de pointe de 24 nœuds et dont la consommation horaire, dépasse 1000 gallons de carburant (ce qui fait environ 630 voitures thermiques en même temps). Chaque heure passée en mer par Zuckerberg et ses invités représente en émissions ce qu'un automobiliste moyen parcourrait en effectuant quatre fois le tour de la Terre.
La France en pleine contradiction
La Côte d’Azur peut se féliciter de ses capacités techniques reconnues internationalement. Attirer de riches clients qui font tourner nos industrie est une bonne chose d'un point de vue strictement économique. Ceci étant dit, nous sommes face à un paradoxe de taille : comment concilier la réputation écologique affichée par la France avec l’accueil enthousiaste réservé à ce type de bateaux ultra-polluants ?
Le cas du Launchpad est emblématique d'une déconnexion entre les discours environnementaux tenus par les élites de la Silicon Valley, Zuckerberg compris, et la réalité de leurs pratiques personnelles. Alors même que les appels à la sobriété énergétique se multiplient en Europe, réparer en toute tranquillité un navire aussi énergivore constitue un luxe que peu de régions pourraient politiquement s’offrir sans susciter l’indignation de l’opinion publique.
Le chantier naval de La Ciotat, spécialisé dans les méga-yachts, se présente comme un « spa pour navires de luxe ». C'est précisément cet argument qui attire les plus grandes fortunes mondiales. Sauf qu'accueillir un navire comme celui de Zuckerberg, en plein contexte de crise à la fois sociale et climatique, place la France dans une situation délicate. Les débats sur les privilèges des ultra-riches sont de plus en plus vifs et ce genre de situation ne font que les nourrir...."
https://www.jeuxvideo.com/news/2018814/ ... d-azur.htm

Un accueil luxueux pour un yacht au bilan carbone désastreux
La Côte d’Azur est habituée à recevoir les géants des mers, mais il est assez rare d'observer sur nos côtes les yachts des milliardaires de la tech. Vous l'avez compris, le célèbre chantier naval de La Ciotat dans les Bouches-du-Rhône accueillera bientôt le « Launchpad », yacht de Mark Zuckerberg, PDG de Meta. Le navire, valorisé à près de 300 millions de dollars, a effectué en moins d'un an un périple particulièrement gourmand en carburant, engloutissant pas moins de deux millions de litres de diesel, et rejetant 5 300 tonnes de CO₂, l'équivalent annuel des émissions de plus de deux mille voitures.
Ce n'est pas pour rien que Zuckerberg a choisi la France. Le chantier naval de La Ciotat est réputé dans le petit monde des grandes fortunes propriétaires de bâteaux. Le coin offre des compétences technique extrêmement rares et une offre à la fois premium et discrète. La Ciotat avait déjà accueilli auparavant « Koru », le yacht de Jeff Bezos par exemple !
Oui mais voilà, plus les années passent, moins les gros bateaux ont la cote. La Méditerranée souffre déjà des conséquences directes du dérèglement climatique et la conscience écologique de la population ne cesse de grandir. Il devient donc de plus en plus difficile d'assumer que l'on se plie aux exigences des milliardaires ultra pollueurs.
Petit résumé des derniers voyages du yacht de Zuckerberg
Au fil des derniers mois, le Launchpad n’a pas chômé. Après avoir attendu en vain son illustre propriétaire à Hawaï, il a entrepris un impressionnant voyage de 9 600 miles nautiques entre San Francisco et le Pacifique Sud. Un aller-retour durant lequel il a consommé la bagatelle de 680 000 litres de diesel.
Zuckerberg et sa famille n'en sont pas restés là. En avril, direction la Norvège, destination propice au luxe et aux loisirs extrêmes. À bord du Launchpad et de son navire de soutien, « Abeona », Zuckerberg s’est adonné à des activités telles que l’héliski (du ski assisté par hélicoptère parce que pourquoi pas). Le bateau a fait office de base flottante, permettant à l’homme d’affaires d’atterrir directement sur le pont, pratique nécessitée par les contraintes réglementaires norvégiennes. Là encore, les locaux se sont montrés assez critiques, mais bon, le milliardaire n'en avait manifestement pas grand chose à faire.
La croisière estivale s’est ensuite poursuivie vers la Grèce, puis l’Italie. Entre Naples et Positano, par exemple, le yacht a rejeté plus de 6 tonnes de CO₂ en seulement quatre jours. De telles performances n’ont rien de surprenant pour un navire doté de quatre moteurs diesel MTU 20V 4000, capables d’atteindre une vitesse de pointe de 24 nœuds et dont la consommation horaire, dépasse 1000 gallons de carburant (ce qui fait environ 630 voitures thermiques en même temps). Chaque heure passée en mer par Zuckerberg et ses invités représente en émissions ce qu'un automobiliste moyen parcourrait en effectuant quatre fois le tour de la Terre.
La France en pleine contradiction
La Côte d’Azur peut se féliciter de ses capacités techniques reconnues internationalement. Attirer de riches clients qui font tourner nos industrie est une bonne chose d'un point de vue strictement économique. Ceci étant dit, nous sommes face à un paradoxe de taille : comment concilier la réputation écologique affichée par la France avec l’accueil enthousiaste réservé à ce type de bateaux ultra-polluants ?
Le cas du Launchpad est emblématique d'une déconnexion entre les discours environnementaux tenus par les élites de la Silicon Valley, Zuckerberg compris, et la réalité de leurs pratiques personnelles. Alors même que les appels à la sobriété énergétique se multiplient en Europe, réparer en toute tranquillité un navire aussi énergivore constitue un luxe que peu de régions pourraient politiquement s’offrir sans susciter l’indignation de l’opinion publique.
Le chantier naval de La Ciotat, spécialisé dans les méga-yachts, se présente comme un « spa pour navires de luxe ». C'est précisément cet argument qui attire les plus grandes fortunes mondiales. Sauf qu'accueillir un navire comme celui de Zuckerberg, en plein contexte de crise à la fois sociale et climatique, place la France dans une situation délicate. Les débats sur les privilèges des ultra-riches sont de plus en plus vifs et ce genre de situation ne font que les nourrir...."
https://www.jeuxvideo.com/news/2018814/ ... d-azur.htm