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Version française des présentateurs de Fox News et de leur rapport distendu avec la réalité, l’animateur populiste joue de son influence croissante pour tenter d’unir droite et extrême droite.

Un vrai slogan publicitaire. Une trouvaille à étudier dans toutes les bonnes écoles de marketing. L’Heure des pros est un titre d’émission bigrement efficace qui a sans doute contribué à installer le talk-show de Pascal Praud diffusé sur CNews en emblème du projet politico-médiatique ultra-droitier de Vincent Bolloré. Un vrai travail de pros de la com qui a permis à la chaîne du magnat breton de prendre une place à part à la fois dans la cuisine, le salon, la salle à manger de plus en plus de Français, et dans le paysage médiatique et politique parisien… de droite et d’extrême droite.

Vous y ajoutez une pincée de talent personnel – étrange dosage entre ce fameux «bon sens» près de chez vous qui sent bon le populisme rural et une gestuelle avec lunettes que j’enfile, enlève, remet comme jadis Bernard Pivot –, un fond de sauce tradi à mi-chemin de la Vendée et du XVI arrondissement de Paris et hop, vous vous retrouvez avec un ancien commentateur sportif érigé en influenceur ultraconservateur de la guerre culturelle en cours. En tête de gondole de l’équivalent français d’une Fox News qui a largement contribué à promouvoir Donald Trump outre-Atlantique. Inutile ici de préciser que votre journal préféré, Libération, fait partie des cibles privilégiées que Pascal Praud brandit régulièrement à l’antenne. Probablement parce que Libération suit depuis longtemps cette évolution – on pourrait rebaptiser son émission phare «l’Heure des faux».

Car c’est bien l’autre caractéristique plus que gênante du succès de Pascal Praud : son rapport très très distendu avec les faits. C’est son arme majeure dans son combat retailleau-villiero-zemmouriste. Qu’importe la réalité, pourvu qu’on ait l’ivresse d’influencer le débat public, il en restera toujours quelque chose. Il suffit de regarder Fox News. Cela donne malheureusement une idée de ce qui nous attend, ici, avec «l’Heure des faux» sur CNews.

https://www.liberation.fr/idees-et-deba ... SU4JKUCOA/

ça n'arrivera jamais.
si la droite est en manque d'un vrai leader, ça ne tardera pas à arriver, leader moins vides de fonds que l'extrême droite bien sur.

Nous allons vite savoir vers quoi se dirigent les partis LR et RN. Si aux municipales, en cas de candidat RN restant, le candidat LR, éliminé, demande à ses électeurs de voter RN, ou l'inverse. Si, et ce sera moins évident, les 2 candidats restent en lice et que le moins bien placé s'efface pour laisser une meilleure chance au mieux placé. Si le conseil municipal voit les membres élus se coaliser pour permettre d'obtenir une majorité locale.
Rappelons quand même que la politique d'un maire n'a rien à voir avec la politique nationale.
Je suppose que ces types d'attitudes seront vraisemblablement la règle du NFP qui au niveau national a du plomb dans l'aile mais pas forcément au niveau communal. idem pour le centre et les modérés.
Et Praud n'y sera pour rien.

papibilou a écrit : ↑21 novembre 2025 10:21 Nous allons vite savoir vers quoi se dirigent les partis LR et RN. Si aux municipales, en cas de candidat RN restant, le candidat LR, éliminé, demande à ses électeurs de voter RN, ou l'inverse. Si, et ce sera moins évident, les 2 candidats restent en lice et que le moins bien placé s'efface pour laisser une meilleure chance au mieux placé. Si le conseil municipal voit les membres élus se coaliser pour permettre d'obtenir une majorité locale.
Rappelons quand même que la politique d'un maire n'a rien à voir avec la politique nationale.
Je suppose que ces types d'attitudes seront vraisemblablement la règle du NFP qui au niveau national a du plomb dans l'aile mais pas forcément au niveau communal. idem pour le centre et les modérés.
Et Praud n'y sera pour rien.

Je suis d'accord avec vous. C'est effectivement le plus probable et le plus en phase avec ce qui se passe localement.

Fonck1 a écrit : ↑21 novembre 2025 06:28 ça n'arrivera jamais.
si la droite est en manque d'un vrai leader, ça ne tardera pas à arriver, leader moins vides de fonds que l'extrême droite bien sur.

Et si Pascal Praud se portait candidat à la présidentielle ?

jeandu53 a écrit : ↑21 novembre 2025 10:31

Fonck1 a écrit : ↑21 novembre 2025 06:28 ça n'arrivera jamais.
si la droite est en manque d'un vrai leader, ça ne tardera pas à arriver, leader moins vides de fonds que l'extrême droite bien sur.

Et si Pascal Praud se portait candidat à la présidentielle ?

Ben il ferait 0,000000 %....

jeandu53 a écrit : ↑21 novembre 2025 10:31

Fonck1 a écrit : ↑21 novembre 2025 06:28 ça n'arrivera jamais.
si la droite est en manque d'un vrai leader, ça ne tardera pas à arriver, leader moins vides de fonds que l'extrême droite bien sur.

Et si Pascal Praud se portait candidat à la présidentielle ?

S'il siphonne des voix au RN, cela me va.

jeandu53 a écrit : ↑21 novembre 2025 10:31

Fonck1 a écrit : ↑21 novembre 2025 06:28 ça n'arrivera jamais.
si la droite est en manque d'un vrai leader, ça ne tardera pas à arriver, leader moins vides de fonds que l'extrême droite bien sur.

Et si Pascal Praud se portait candidat à la présidentielle ?

c'est curieux que pour une fois, vous ne voyiez rien en noir

Corvo a écrit : ↑21 novembre 2025 11:07

jeandu53 a écrit : ↑21 novembre 2025 10:31

Et si Pascal Praud se portait candidat à la présidentielle ?

Ben il ferait 0,000000 %....

Non. C'est un penseur politique, qui dit des choses très intéressantes. Il rencontrerait un grand succès, je pense. Le seul doute est : ne risque-t-il pas de prendre des électeurs au RN, à Reconquête, à LR ou à Patrick Sébastien ?

jeandu53 a écrit : ↑21 novembre 2025 11:52

Corvo a écrit : ↑21 novembre 2025 11:07

Ben il ferait 0,000000 %....

Non. C'est un penseur politique, qui dit des choses très intéressantes. Il rencontrerait un grand succès, je pense. Le seul doute est : ne risque-t-il pas de prendre des électeurs au RN, à Reconquête, à LR ou à Patrick Sébastien ?

Un penseur politique qui dit des choses très intéressantes ? Lesquelles par exemple ?

Je vous invite à écouter ses tribunes en début d'émission, ou bien à lire ses éditoriaux dans le JDD.

Ben voyons !...

Pascal Praud, un animateur féru de X : comptes trumpistes ou mileistes, fake news conspirationnistes…

S’il n’y poste pas beaucoup, la vedette de CNews est un utilisateur attentif du réseau social d’Elon Musk, qu’il utilise pour nourrir ses émissions en relayant des contenus, parfois sans les vérifier auparavant.

On peut le concéder : à la rentrée, Gabriel Zucman a eu droit à de multiples invitations sur les différentes antennes de l’audiovisuel public pour parler de sa proposition de taxe sur les grandes fortunes. Mais l’économiste a dû être surpris du nombre d’apparitions recensées par Pascal Praud. C’était sur l’antenne de CNews le 19 septembre. «Je vais vous montrer la tournée médiatique de M. Zucman : jeudi à 8 h 20 sur France Inter, dimanche à 18 h 30 sur France 5, jeudi à 7 h 45 dans Télématin sur France 2…» Puis d’égrener, les yeux sur son smartphone, pas moins de 17 participations à des programmes sur Radio France ou France Télévisions. Dans le lot, il cite des intitulés d’émissions («Faut-il exterminer les riches ?», «Sa majesté Zucman»…) qui font tiquer un journaliste de CNews en plateau («Je crois, euh, qu’il faudrait revérifier…»). «Moi, je ne fais que rapporter…» conclut benoîtement Pascal Praud. Quelques minutes plus tard, une molle rectification sera tout de même énoncée : «Il y a une part de satire dans ce que je vous ai raconté, qu’on ne se méprenne pas».

L’animateur de CNews a en effet pris au premier degré un message parodique posté sur X par le compte «Parti mileiste français», tenu par un fan du président argentin libertarien Javier Milei. Praud ne sera pas le seul : un autre influenceur de la droite médiatique, Charles Consigny, fera la même bourde sur BFM TV – sauf que l’avocat ne se considère, lui, pas journaliste. La reprise comme une information de cette grosse blague sur deux chaînes supposément sérieuses poussera tout de même le compte X à réagir en avertissant qu’il s’agissait d’un post «évidemment parodique». «J’avoue, j’aurais pas cru que “Faut-il exterminer les riches ?” et “Sa majesté Zucman” puissent être crédibles», répondra-t-il à un internaute.

«Deux fois sur trois, c’est partagé de travers»
Ce cas reste révélateur de l’utilisation des réseaux sociaux, et notamment de X, faite par l’animateur de CNews. S’il poste peu, Pascal Praud passe un certain temps à scroller pour nourrir ses émissions. Le smartphone de l’animateur est central dans l’élaboration de l’Heure des pros. Il réagit souvent à des SMS (on a recensé, à la volée, parmi les textoteurs cités à l’antenne, l’humoriste Gérald Dahan, l’ancien footballeur Pascal Olmeta ou l’ex-député macroniste Florian Bachelier), quand ce n’est pas son patron, Serge Nedjar, qui lui envoie des remarques en direct. Mais le présentateur semble aussi piocher une bonne partie de son sommaire sur les réseaux sociaux, quand les sujets ne circulent pas déjà sur les boucles WhatsApp de la rédaction de CNews. «Il a le pif pour sentir certains sujets, même si deux fois sur trois, c’est partagé de travers ou dit de façon totalement univoque, observe un animateur concurrent. Parfois, il a aussi une façon de balancer ça en disant “on n’y comprend rien”, sans avoir passé un coup de fil avant pour essayer d’en savoir plus. Tout ça dénote une façon de ne pas être journaliste.»

Un exemple en sa faveur : un matin, il choisit de débuter l’Heure des pros par l’annonce du durcissement de l’encadrement du découvert bancaire. L’information jusque-là peu abordée ailleurs, tournera en boucle les jours suivants. D’autres fois, Praud ne fait que lire des tweets qu’il a vu passer, sans aucune vérification. Un exemple, le 15 octobre : «L’Agence européenne des médicaments a ordonné l’effacement de toutes les données sur les effets indésirables liés aux vaccins contre le Covid.» Scandaleux, si c’était vrai. Mais Praud a en réalité repris mot pour mot un post du compte de réinformation conspi «Tocsin» – on apprendra que l’histoire ne concerne que les travaux de deux universitaires antivax, et non pas «toutes les données».

Quelles sphères Pascal Praud fréquente-t-il sur les réseaux sociaux ? Récemment, l’animateur faisait la promotion dans son émission de «Trump Fact News». Un compte de veille très favorable au président américain mais aussi truffé de fake news comme l’a souligné le site Arrêt sur images. De son côté, Mediapart avait déjà raconté, en avril 2024, comment la rédaction de CNews avait ajouté à ses sources d’information traditionnelles, des comptes sensationnalistes issus des réseaux sociaux, comme «Cpasdeslol», un diffuseur de vidéos de faits divers (souvent sans contexte), ou l’antique revue de presse xénophobe Fdesouche.

«Un rebelle de pacotille»
Des espaces qui semblent néanmoins se retourner contre Praud ces derniers temps. Influenceur majeur de la fachosphère, Pierre Sautarel, le créateur de Fdesouche, a ainsi multiplié les tweets se moquant de l’animateur de CNews pour sa défense acharnée de Nicolas Sarkozy après sa condamnation dans l’affaire Kadhafi. «La sincérité de Pascal Praud a ceci de remarquable qu’elle coïncide toujours avec les attentes de ses employeurs. Même quand il en change», tweetait-il ainsi le 22 octobre.

La sphère complotiste, elle, a un temps été conquise par Pascal Praud. Surtout pendant la crise du Covid, quand l’animateur affichait sa rébellion ou son scepticisme contre la vaccination ou la stratégie gouvernementale d’isolement. Mais ces dernières semaines, elle s’est insurgée de ses prises de parole autour du procès de la fake news transphobe contre Brigitte Macron fin octobre. Le présentateur de CNews, qui estime «dégueulasses» ces accusations complotistes, avait clamé que l’un des principaux prévenus, Aurélien Poirson-Atlan (alias Zoé Sagan sur X), méritait bien plus que 8 000 euros d’amende : «Je lui prendrais tout. Il a 100 000 ? Je lui prendrais 100 000.» De quoi provoquer la colère de Myriam Palomba par exemple, ex-journaliste people passée influenceuse complotiste, qui a fustigé un «rebelle de pacotille, un journaliste minable qui se fait passer pour antisystème».

«Twitter est anonyme, Twitter est effrayant, Twitter infecte la société : comment échapper à l’influence des réseaux sociaux ? C’est la question majeure qui est posée aujourd’hui aux journalistes», se demandait Praud dans un édito sur RTL en 2017. Depuis, Twitter est devenu X, chambre d’écho des contenus d’extrême droite désormais propriété d’Elon Musk, et Praud continue d’y glaner des informations, parfois fausses. Sa position sur les réseaux semble aujourd’hui plus partagée, vantant leurs mérites – ils offriraient des infos «cachées» par les médias traditionnels – tout en les qualifiant comme sur Europe 1 le 30 octobre, de «poubelle qui peut rassembler toutes les voix les plus stupides qu’on peut rencontrer».

https://www.liberation.fr/economie/medi ... 5LBUXO52Q/

jeandu53 a écrit : ↑21 novembre 2025 12:42 Je vous invite à écouter ses tribunes en début d'émission, ou bien à lire ses éditoriaux dans le JDD.

Libre à vous d'aimer prendre des vessies pour des lanternes.

jeandu53 a écrit : ↑21 novembre 2025 10:31

Fonck1 a écrit : ↑21 novembre 2025 06:28 ça n'arrivera jamais.
si la droite est en manque d'un vrai leader, ça ne tardera pas à arriver, leader moins vides de fonds que l'extrême droite bien sur.

Et si Pascal Praud se portait candidat à la présidentielle ?

Je n'y crois pas un instant.
Je pense que le bougre est conscient de ses limites et que sa situation actuelle de faiseur d'opinion lui convient parfaitement.

Revoyons son parcours. Lui, qui était jadis un simple journaliste sportif sur TF1, est devenu le journaliste le plus influent du pays. Que de chemin parcouru !