L'Aubois dormant François Baroin n’exclut rien pour 2027 (oui, encore)
Posté : 21 novembre 2025 18:08

Le maire de Troyes, éternel espoir de la droite, fait l’objet d’un documentaire diffusé sur Public Sénat, où il laisse la porte ouverte à une candidature pour la prochaine élection présidentielle.
Son surnom pourrait être l’homme-qui-ne-ferme-jamais-la-porte. Eternel espoir de la droite, François Baroin donne de ses nouvelles dans un documentaire diffusé sur Public Sénat en ce moment. Le maire LR de Troyes, 60 ans, se dévoile en racontant la perte de sa sœur puis de son père, un drame familial. Face caméra, Claude Chirac évoque un «homme plein de pudeur», «quelqu’un sur lequel le doigt du bon Dieu s’était posé», dit aussi Nicolas Sarkozy.
Son doigt (à Baroin) ne s’est en revanche jamais arrêté sur la case présidentielle. Vu comme le plan B au moment du crash de François Fillon en 2017, l’ex-ministre refuse à l’époque de relever le drapeau de son camp. «J’étais prêt, assure-t-il pourtant dans ce documentaire intitulé François Baroin ou les hésitations du destin. Certains m’en veulent encore aujourd’hui de n’avoir pas pris la place de Fillon. Je n’allais pas prendre la place de Fillon si lui-même n’avait pas décidé de sortir. Le seul modèle possible, c’était que Fillon, après le Trocadéro, au 20 heures, annonce qu’il arrête. Ça n’est pas ce qui s’est écrit et je ne regrette pas de ne pas avoir poignardé Fillon.» Quant à 2022, toujours poussé par son grand copain Christian Jacob, l’ancien patron de l’Association des maires de France évoque pour justifier son refus des «raisons personnelles et familiales» : «Je n’aurais pas été un bon candidat à l’élection présidentielle si j’avais senti les miens inquiets.»
Le cru 2027 sera-t-il le bon ? Celui qui n’a jamais mis un orteil dans les compétitions internes du parti laisse (une nouvelle fois) durer le suspense : «Je ferme aucune porte à rien, annonce celui qui occupe toujours des fonctions de banquier en plus de son mandat. Je ne sais pas ce que sera ma vie dans un an, dans deux ans. Ce que je sais, c’est que ma passion de la politique est intacte, que ma compréhension du pays, je crois, est bonifiée chaque jour un peu plus.» L’Aubois sait aussi que même les bons millésimes peuvent tourner avec les années.
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