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Un faux accident pour arrêter de vrais trafiquants. C'est le scénario qui s'est déroulé, mercredi soir, au viaduc de Millau, avec dans les rôles principaux les hommes de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), les gendarmes du GIGN et quatre « voyous » aujourd'hui en garde à vue.

Il est 17 h 30, près du viaduc de Millau, quand le piège se referme. Un accident de la circulation qui a tout l'air d'un vrai permet de canaliser le trafic et de sécuriser la zone d'action.

Le procureur de Rodez, Yves Delpérié, ne veut pas rentrer dans les détails de l'opération qui a mobilisé un important dispositif. Cette mise en scène, jouée après le passage de la voiture ouvreuse au péage, a permis de « justifier le blocage de la circulation » et d'isoler les deux derniers véhicules qui remontaient vers Paris en go fast. Une Seat Leon, volée en Espagne, et une Mercedes, avec de fausses plaques d'immatriculation, où se trouvait 1,3 tonne de résine de cannabis dans 36 « valises marocaines ».
Embuscade

Dans un premier temps, les deux voitures, occupées par quatre hommes, tentent d'échapper à un premier barrage établi avant le péage du viaduc. Elles repartent à contresens, pied au plancher, et tombent dans l'embuscade tendue par les gendarmes. Deux camions du GIGN ont refermé la souricière. C'est la collision. Trois hommes s'enfuient vers le causse, poursuivis par les militaires avec une équipe cynophile en renfort. Ils n'iront pas bien loin. Le quatrième n'a pas eu le temps de sortir de la voiture accidentée. Aucun coup de feu n'a été tiré et personne n'est blessé.

Les quatre hommes, âgés de 23 à 27 ans et originaires de la région parisienne, étaient déjà passés devant les caméras du viaduc de Millau, en go fast. Ils étaient tenus à l'œil depuis le mois de décembre et attendus depuis près d'une semaine par les douanes et les gendarmes de la force d'intervention du GIGN.

Les enquêteurs vérifient leurs identités et procèdent à des tests ADN. Des investigations sont en cours sur le reste de la saisie : faux papiers, plusieurs GPS, douze téléphones portables, des jumelles à vision nocturne et un pistolet 9 mm.

Agissant dans le cadre d'une information judiciaire, la section des recherches de Toulouse va tenter de mettre au jour les ramifications du trafic. D'autres interpellations pourraient intervenir, à commencer par le conducteur du premier véhicule qui n'a pas été inquiété afin de permettre au piège de fonctionner.

Fonck1 a écrit : une très belle opération,à saluer.

Barbapoutre a écrit : +1
Rien à redire en ce qui me concerne. C'est bien joué.

Fonck1 a écrit : Comme quoi quand on veut on peux,ya plus qu'a faire ca dans les cités....

papirenard a écrit : Je suis heureux de voir saluer cette opération qui s'est bien déroulée mais n'était pas sans risques. Que diriez vous si il y avait eu une fusillade entrainant la mort malencontreuse d'un témoin? Les mêmes qui ici se félicitent de cette action sont pratiquement ceux qui s'offusquent des conditions d'intervention pour libérer nos 2 otages au Mali !

En ce qui me concerne je suis pour l'action avec les risques que cela comporte, mais çà vaut toujours mieux que les atermoiements.

Crapulax a écrit : De toute facon,1 tonne une fois de temps en temps pour 20 qui rentrent derrière,heureusement.