Gabriel Attal ébauche son plan de « bataille pour élever le niveau à l’école »
Posté : 05 octobre 2023 15:06
"À l’occasion de la journée internationale des enseignants, le ministre de l’Éducation Gabriel Attal a annoncé qu’il allait engager plusieurs chantiers d’ampleur d’ici la rentrée 2024 pour rehausser le niveau des élèves. Une réflexion est menée sur la formation des professeurs. Les programmes scolaires pourraient être transformés en primaire, comme le modèle des classes au collège.
Le décor choisi pour cet exercice de communication est majestueux. Sur une scène dressée sur l’esplanade de l’imposante Bibliothèque François Mitterrand à Paris, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal s’est adressé aux professeurs, ces « combattants du savoir », aux recteurs ou encore aux inspecteurs, qu’il avait réunis ce jeudi 5 octobre 2023, à l’occasion de la journée internationale des enseignants.
"Je sais ce qui pèche, je ne crois pas à la crise de la vocation, mais il existe une crise d’attractivité. Mon devoir est d’y répondre », a déclaré Gabriel Attal, en rappelant la récente hausse des salaires. Après avoir lancé une concertation sur l’attractivité du métier à la rentrée, le ministre a livré les pistes de travail qui seront étudiées d’ici la fin d’année pour favoriser l’orientation vers une profession dont il veut « restaurer le prestige social ».
Les écoles normales remises au goût du jour ?
Afin d’encourager les étudiants à se lancer, une réflexion est portée sur le schéma des carrières : « Il faut transformer les vocations en entrée dans le métier. Les jeunes, aujourd’hui, ont envie d’avoir plusieurs vies dans une vie », a déclaré le ministre. Le modèle de l’enseignant fonctionnaire qui s’engage jusqu’à la retraite pourrait-il être révolutionné ? « Des groupes de travail élaboreront des propositions », a simplement annoncé le ministre.
Pour leur formation, alors que les concours pour devenir enseignants ne font plus le plein de candidats, l’Éducation nationale réfléchit notamment à réinventer « les écoles normales du XXIe siècle », en référence à ces établissements qui formaient autrefois les instituteurs. « Avec ma collègue Sylvie Retailleau (la ministre de l’enseignement supérieur), nous étudierons toutes les hypothèses, parmi lesquelles la possibilité de se former dès la première année après le baccalauréat, de maintenir la mastérisation tout en passant le concours plus tôt pour une entrée progressive dans le métier d’enseignant », a-t-il précisé dans une interview au Monde , parue au début de son point presse.
« Restaurer l’autorité du maître »
Le successeur de Pap Ndiaye souhaite également « restaurer l’autorité du maître » qui « doit se sentir soutenu par la chaîne hiérarchique, et par son ministre ». Si leur mission prioritaire est connue depuis longtemps, Gabriel Attal a martelé sa volonté d’élever le niveau en renforçant les fondamentaux en français et en maths : « En 6e, un élève sur trois ne sait pas lire correctement, et en 3e, un quart des candidats au brevet ont moins de 4/20 en mathématiques », alerte le locataire de la rue de Grenelle.
Si l’heure n’est pas encore aux annonces, plusieurs chantiers vont être engagés en primaire et au collège en vue de la rentrée 2024. D’autres groupes de travail planchent sur des hypothèses évoquées par le ministre ce jeudi. À l’école, un programme plus clair pourrait être communiqué à « des professeurs souvent perdus ». Les références de manuels scolaires proposés – trop larges estime le ministre – pourraient être réduites pour favoriser une harmonisation des programmes."
https://www.ouest-france.fr/education/g ... ae2bcd88b7
Le décor choisi pour cet exercice de communication est majestueux. Sur une scène dressée sur l’esplanade de l’imposante Bibliothèque François Mitterrand à Paris, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal s’est adressé aux professeurs, ces « combattants du savoir », aux recteurs ou encore aux inspecteurs, qu’il avait réunis ce jeudi 5 octobre 2023, à l’occasion de la journée internationale des enseignants.
"Je sais ce qui pèche, je ne crois pas à la crise de la vocation, mais il existe une crise d’attractivité. Mon devoir est d’y répondre », a déclaré Gabriel Attal, en rappelant la récente hausse des salaires. Après avoir lancé une concertation sur l’attractivité du métier à la rentrée, le ministre a livré les pistes de travail qui seront étudiées d’ici la fin d’année pour favoriser l’orientation vers une profession dont il veut « restaurer le prestige social ».
Les écoles normales remises au goût du jour ?
Afin d’encourager les étudiants à se lancer, une réflexion est portée sur le schéma des carrières : « Il faut transformer les vocations en entrée dans le métier. Les jeunes, aujourd’hui, ont envie d’avoir plusieurs vies dans une vie », a déclaré le ministre. Le modèle de l’enseignant fonctionnaire qui s’engage jusqu’à la retraite pourrait-il être révolutionné ? « Des groupes de travail élaboreront des propositions », a simplement annoncé le ministre.
Pour leur formation, alors que les concours pour devenir enseignants ne font plus le plein de candidats, l’Éducation nationale réfléchit notamment à réinventer « les écoles normales du XXIe siècle », en référence à ces établissements qui formaient autrefois les instituteurs. « Avec ma collègue Sylvie Retailleau (la ministre de l’enseignement supérieur), nous étudierons toutes les hypothèses, parmi lesquelles la possibilité de se former dès la première année après le baccalauréat, de maintenir la mastérisation tout en passant le concours plus tôt pour une entrée progressive dans le métier d’enseignant », a-t-il précisé dans une interview au Monde , parue au début de son point presse.
« Restaurer l’autorité du maître »
Le successeur de Pap Ndiaye souhaite également « restaurer l’autorité du maître » qui « doit se sentir soutenu par la chaîne hiérarchique, et par son ministre ». Si leur mission prioritaire est connue depuis longtemps, Gabriel Attal a martelé sa volonté d’élever le niveau en renforçant les fondamentaux en français et en maths : « En 6e, un élève sur trois ne sait pas lire correctement, et en 3e, un quart des candidats au brevet ont moins de 4/20 en mathématiques », alerte le locataire de la rue de Grenelle.
Si l’heure n’est pas encore aux annonces, plusieurs chantiers vont être engagés en primaire et au collège en vue de la rentrée 2024. D’autres groupes de travail planchent sur des hypothèses évoquées par le ministre ce jeudi. À l’école, un programme plus clair pourrait être communiqué à « des professeurs souvent perdus ». Les références de manuels scolaires proposés – trop larges estime le ministre – pourraient être réduites pour favoriser une harmonisation des programmes."
https://www.ouest-france.fr/education/g ... ae2bcd88b7