"Sur le Coran de La Mecque, je vais ramener mes frères pour te décapiter" : Aymeric Caron prend la défense d'un élève ..
Posté : 04 juillet 2024 14:11
...qui a menacé son enseignante
Le député de La France insoumise (LFI) Aymeric Caron a pris la défense d’un élève accusé d’avoir proféré des menaces de mort contre son enseignante, révèle Marianne. Les faits remontent au 14 mars dernier dans une école du 18e arrondissement de Paris.
Un élève de 10 ans, appelé "A.", a été mêlé à une bagarre dans la cour de récréation de l’établissement scolaire. Il a ensuite récidivé dans la journée. Son enseignante l’a alors envoyé dans une autre classe jusqu’à la fin de journée. À son retour, l’enfant l’aurait menacé de mort. "Sur le Coran de La Mecque, je vais ramener mes frères pour te décapiter". La professeure a rédigé un mot à ses parents dans son carnet de liaison. Ses camarades de classe ont été choqués par une telle scène, craignant que l’élève ne passe à l’acte. Les collègues de la fonctionnaire sont également sous le choc.
Dès le lendemain de l’incident, "A." a été accueilli dans une autre classe afin de calmer les tensions. La semaine suivante, le lundi 18 mars, la mère de l’enfant, accompagnée d’une déléguée de parents d’élèves, a été convoquée par la direction de l'établissement scolaire et a demandé un changement d’école. La déléguée a jugé que le garçon avait été "accusé et humilié", rapporte le magazine. Le 20 mars, la mère de famille a reçu une lettre de la directrice académique des services de l’éducation qui lui annonce ce changement d’école après les menaces proférées contre l’enseignante.
"Si j’avais la certitude que ces propos avaient été prononcés, je ne soutiendrais pas la famille"
L’affaire a pris un nouveau tournant le 4 avril lorsque Aymeric Caron s’en est mêlé. Le député insoumis a pris contact avec l’inspection académique pour dénoncer l’exclusion de l’élève. Le 23 avril, il a été reçu par une délégation de l’académie de Paris. Auprès de Marianne, l’élu affirme avoir eu "l’impression d’être devant un tribunal".
Du côté de l’Éducation nationale, l’intervention politique d’Aymeric Caron semble avoir surpris et agacé. Selon les personnes présentes, le député aurait assuré que l’élève était victime de "discriminations" en raison de ses origines. Et ce, depuis qu’il est en CP dans cette école en REP + qui accueille pourtant une large proportion d’enfants d’origine immigrée.
Après avoir mené sa propre enquête, Aymeric Caron a indiqué que le garçon n’avait jamais prononcé de telles menaces et qu'il "nie" les faits. "Si j’avais la certitude que ces propos inacceptables avaient été prononcés, je ne soutiendrais pas la famille", a-t-il expliqué. L’Insoumis a encore jugé que "ce n’est pas parce qu’on est enseignant qu’on a forcément raison", déplorant ne pas comprendre "l’attitude de l’académie selon laquelle la seule version de l’enseignante suffit et clôt le dossier". Aymeric Caron estime aussi que la mère de l’enfant aurait dû être "convoquée" cinq jours avant son premier rendez-vous à l’école, comme le prévoit le code de l’éducation.
Fustigeant l"esprit procédurier" de l’élu parisien, un représentant de l’Éducation nationale a cependant assuré que la procédure "s'est déroulée dans les règles". Le jeune "A." serait depuis dans une nouvelle école "où il a été bien accueilli", assure l'inspection. Une enquête sociale a été ouverte auprès de la famille de l’élève.
https://www.lindependant.fr/2024/07/03/ ... 058782.php
Le député de La France insoumise (LFI) Aymeric Caron a pris la défense d’un élève accusé d’avoir proféré des menaces de mort contre son enseignante, révèle Marianne. Les faits remontent au 14 mars dernier dans une école du 18e arrondissement de Paris.
Un élève de 10 ans, appelé "A.", a été mêlé à une bagarre dans la cour de récréation de l’établissement scolaire. Il a ensuite récidivé dans la journée. Son enseignante l’a alors envoyé dans une autre classe jusqu’à la fin de journée. À son retour, l’enfant l’aurait menacé de mort. "Sur le Coran de La Mecque, je vais ramener mes frères pour te décapiter". La professeure a rédigé un mot à ses parents dans son carnet de liaison. Ses camarades de classe ont été choqués par une telle scène, craignant que l’élève ne passe à l’acte. Les collègues de la fonctionnaire sont également sous le choc.
Dès le lendemain de l’incident, "A." a été accueilli dans une autre classe afin de calmer les tensions. La semaine suivante, le lundi 18 mars, la mère de l’enfant, accompagnée d’une déléguée de parents d’élèves, a été convoquée par la direction de l'établissement scolaire et a demandé un changement d’école. La déléguée a jugé que le garçon avait été "accusé et humilié", rapporte le magazine. Le 20 mars, la mère de famille a reçu une lettre de la directrice académique des services de l’éducation qui lui annonce ce changement d’école après les menaces proférées contre l’enseignante.
"Si j’avais la certitude que ces propos avaient été prononcés, je ne soutiendrais pas la famille"
L’affaire a pris un nouveau tournant le 4 avril lorsque Aymeric Caron s’en est mêlé. Le député insoumis a pris contact avec l’inspection académique pour dénoncer l’exclusion de l’élève. Le 23 avril, il a été reçu par une délégation de l’académie de Paris. Auprès de Marianne, l’élu affirme avoir eu "l’impression d’être devant un tribunal".
Du côté de l’Éducation nationale, l’intervention politique d’Aymeric Caron semble avoir surpris et agacé. Selon les personnes présentes, le député aurait assuré que l’élève était victime de "discriminations" en raison de ses origines. Et ce, depuis qu’il est en CP dans cette école en REP + qui accueille pourtant une large proportion d’enfants d’origine immigrée.
Après avoir mené sa propre enquête, Aymeric Caron a indiqué que le garçon n’avait jamais prononcé de telles menaces et qu'il "nie" les faits. "Si j’avais la certitude que ces propos inacceptables avaient été prononcés, je ne soutiendrais pas la famille", a-t-il expliqué. L’Insoumis a encore jugé que "ce n’est pas parce qu’on est enseignant qu’on a forcément raison", déplorant ne pas comprendre "l’attitude de l’académie selon laquelle la seule version de l’enseignante suffit et clôt le dossier". Aymeric Caron estime aussi que la mère de l’enfant aurait dû être "convoquée" cinq jours avant son premier rendez-vous à l’école, comme le prévoit le code de l’éducation.
Fustigeant l"esprit procédurier" de l’élu parisien, un représentant de l’Éducation nationale a cependant assuré que la procédure "s'est déroulée dans les règles". Le jeune "A." serait depuis dans une nouvelle école "où il a été bien accueilli", assure l'inspection. Une enquête sociale a été ouverte auprès de la famille de l’élève.
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