LR et RN font adopter un moratoire sur l'éolien et le solaire à l’Assemblée, le gouvernement et la gauche s’indignent
Posté : 20 juin 2025 13:45
"Les députés ont achevé jeudi l’examen d’une proposition de loi sur le futur énergétique de la France, qui comporte désormais un moratoire immédiat sur toute nouvelle installation éolienne et photovoltaïque.
L’amendement pourrait paraître anodin. Son vote ne l’est guère. Déposé par Jérôme Nury, député Droite Républicaine (LR) de l’Orne, dans le cadre de la proposition de loi sur la programmation énergétique, il demande un moratoire sur le développement de nouveaux projets d’installation éolien ou photovoltaïque «pendant toute la durée nécessaire à la réalisation d’une étude objective et indépendante visant à déterminer le mix énergétique optimal pour la France, sur les plans économique et environnemental».
L’amendement n’avait que peu de chances d’être adopté, le gouvernement et la gauche n’y étant pas favorable. Pourtant, ces derniers n’étaient pas présents massivement dans l’hémicycle, au contraire du Rassemblement national qui a aligné 57 députés. Ils se sont joints à ceux issus des Républicains et de l’Union des droites pour la République (UDR), un parti créé par Éric Ciotti après son alliance électorale avec Marine Le Pen au cours de la dissolution de l’été dernier. Bilan : soixante-cinq députés ont voté en faveur de l’amendement, soixante-deux contre et quatre abstentions.
«Où sont les députés écologistes ?»
Le moratoire adopté jeudi, «je le dis avec gravité, avec solennité, est parfaitement irresponsable», et «dévastateur», s’est désolé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci, déplorant le «signal» envoyé aux acteurs industriels. Ce moratoire est une «catastrophe économique», a abondé le rapporteur du texte Antoine Armand (Renaissance), tout en rejetant la demande de retrait immédiat du texte formulée par la gauche. «Un sabotage délibéré, organisé par un parti du gouvernement, contre le gouvernement, contre l’intérêt du pays», a réagi le député LFI Matthias Tavel.
«Regardez vos enfants en face, et dites-leur ce que vous êtes en train de faire. Ce que vous faites au fond c’est de mettre leur vie en danger», a surenchéri la députée écologiste Sandrine Rousseau. «Ce que vous faites est extrêmement dangereux, pour nous dans l’hémicycle mais pour l’humanité dans son ensemble», a-t-elle ajouté. Sur RMC ce matin, elle soulignait «l’irresponsabilité» de ce vote qui «nourrit le climatoscepticisme».
«Où sont les députés écologistes qui auraient pu faire barrage à ce qui ’menace l’humanité’ ?», s’est moqué hier en séance le député Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy. Ce vote n’est cependant pas définitif, la proposition de loi doit être à nouveau examinée par le Sénat pour une deuxième lecture, avant d’être votée le 24 juin à l’Assemblée. Le gouvernement souhaite publier les décrets de la loi «avant la fin de l’été».
Objectif de neutralité carbone en 2050
Mercredi, le RN avait déjà engrangé une victoire avec l'introduction dans le texte du redémarrage de la centrale nucléaire de Fessenheim, fermée en 2020. «Alors qu'une loi de programmation, c'est fait pour donner de la stabilité, de la perspective, on ne fait que mettre de l'instabilité», a regretté jeudi le président du groupe des députés MoDem, Marc Fesneau. Le texte «est désormais une menace grave pour le climat», a fustigé le groupe écologiste dans un communiqué, dénonçant une assemblée ayant sombré «dans l'absurde».
Cette proposition de loi avait été inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée sous la pression du RN, qui en avait fait un motif de censure du gouvernement Bayrou. Elle est censée servir d'indicateur au gouvernement pour finaliser un décret fixant la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035. Ce décret doit mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Le texte prévoit une relance massive du nucléaire, en maintenant la capacité installée de production d'électricité d'origine nucléaire (actuellement de 63 gigawatts), et en l'augmentant de 27 gigawatts d'ici 2050. Avec, pour cela, la construction de 14 nouveaux réacteurs engagée d'ici 2030 (la France en compte aujourd'hui 57)".
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/progr ... e-20250620
Honte à ce gouvernement et aux députés écologistes qui ont préféré s'abstenter au lieu de venir défendre l'éolien et le photovoltaïque. Qu'ils ne viennent pas se plaindre derrière.
Le RN qui soit-disant, n'a de cesse de défendre les entreprises françaises, a préféré écouter les sirènes de son idéologie, au détriment de nos industries et de nos salariés ou leur travail dépend justement de ce mix énergétique.
Et LR, quel argument va t-il nous fournir ?
L’amendement pourrait paraître anodin. Son vote ne l’est guère. Déposé par Jérôme Nury, député Droite Républicaine (LR) de l’Orne, dans le cadre de la proposition de loi sur la programmation énergétique, il demande un moratoire sur le développement de nouveaux projets d’installation éolien ou photovoltaïque «pendant toute la durée nécessaire à la réalisation d’une étude objective et indépendante visant à déterminer le mix énergétique optimal pour la France, sur les plans économique et environnemental».
L’amendement n’avait que peu de chances d’être adopté, le gouvernement et la gauche n’y étant pas favorable. Pourtant, ces derniers n’étaient pas présents massivement dans l’hémicycle, au contraire du Rassemblement national qui a aligné 57 députés. Ils se sont joints à ceux issus des Républicains et de l’Union des droites pour la République (UDR), un parti créé par Éric Ciotti après son alliance électorale avec Marine Le Pen au cours de la dissolution de l’été dernier. Bilan : soixante-cinq députés ont voté en faveur de l’amendement, soixante-deux contre et quatre abstentions.
«Où sont les députés écologistes ?»
Le moratoire adopté jeudi, «je le dis avec gravité, avec solennité, est parfaitement irresponsable», et «dévastateur», s’est désolé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci, déplorant le «signal» envoyé aux acteurs industriels. Ce moratoire est une «catastrophe économique», a abondé le rapporteur du texte Antoine Armand (Renaissance), tout en rejetant la demande de retrait immédiat du texte formulée par la gauche. «Un sabotage délibéré, organisé par un parti du gouvernement, contre le gouvernement, contre l’intérêt du pays», a réagi le député LFI Matthias Tavel.
«Regardez vos enfants en face, et dites-leur ce que vous êtes en train de faire. Ce que vous faites au fond c’est de mettre leur vie en danger», a surenchéri la députée écologiste Sandrine Rousseau. «Ce que vous faites est extrêmement dangereux, pour nous dans l’hémicycle mais pour l’humanité dans son ensemble», a-t-elle ajouté. Sur RMC ce matin, elle soulignait «l’irresponsabilité» de ce vote qui «nourrit le climatoscepticisme».
«Où sont les députés écologistes qui auraient pu faire barrage à ce qui ’menace l’humanité’ ?», s’est moqué hier en séance le député Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy. Ce vote n’est cependant pas définitif, la proposition de loi doit être à nouveau examinée par le Sénat pour une deuxième lecture, avant d’être votée le 24 juin à l’Assemblée. Le gouvernement souhaite publier les décrets de la loi «avant la fin de l’été».
Objectif de neutralité carbone en 2050
Mercredi, le RN avait déjà engrangé une victoire avec l'introduction dans le texte du redémarrage de la centrale nucléaire de Fessenheim, fermée en 2020. «Alors qu'une loi de programmation, c'est fait pour donner de la stabilité, de la perspective, on ne fait que mettre de l'instabilité», a regretté jeudi le président du groupe des députés MoDem, Marc Fesneau. Le texte «est désormais une menace grave pour le climat», a fustigé le groupe écologiste dans un communiqué, dénonçant une assemblée ayant sombré «dans l'absurde».
Cette proposition de loi avait été inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée sous la pression du RN, qui en avait fait un motif de censure du gouvernement Bayrou. Elle est censée servir d'indicateur au gouvernement pour finaliser un décret fixant la nouvelle feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035. Ce décret doit mettre le pays sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Le texte prévoit une relance massive du nucléaire, en maintenant la capacité installée de production d'électricité d'origine nucléaire (actuellement de 63 gigawatts), et en l'augmentant de 27 gigawatts d'ici 2050. Avec, pour cela, la construction de 14 nouveaux réacteurs engagée d'ici 2030 (la France en compte aujourd'hui 57)".
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/progr ... e-20250620
Honte à ce gouvernement et aux députés écologistes qui ont préféré s'abstenter au lieu de venir défendre l'éolien et le photovoltaïque. Qu'ils ne viennent pas se plaindre derrière.
Le RN qui soit-disant, n'a de cesse de défendre les entreprises françaises, a préféré écouter les sirènes de son idéologie, au détriment de nos industries et de nos salariés ou leur travail dépend justement de ce mix énergétique.
Et LR, quel argument va t-il nous fournir ?