Voila un résumé de l'émission:
Cinq des dix candidats ont été interrogés, jeudi 11 avril, sur le plateau de "Des paroles et des actes" sur France 2. Chacun leur tour avec une égalité stricte de temps de parole, François Bayrou, Jacques Cheminade, Nicolas Sarkozy, Nathalie Arthaud et Jean-Luc Mélenchon se sont succédé sur le plateau. Voici leur principales déclarations.
François Bayrou
Religions. Questionné sur les propos qu'il avait tenus après la tuerie de Toulouse, critiquant le discours de haine qui sévissait en France, M. Bayrou a assumé "chaque ligne de ce discours"qu'il considère comme "juste". M. Bayrou a qualifié de "poison de la société française" la haine des juifs et des musulmans. "Les guerres de religion ne sont jamais éteintes, elles menacent toujours de se rallumer."
"Produit en France". M. Bayrou a martelé que la France devait davantage produire sur son territoire. "Tout ce que nous avons bâti pour que notre pays ait un haut niveau de soutien à ceux qui en ont besoin est menacé. Tout se tient : l'explosion du chomage, la baisse du pouvoir d'achat, l'endettement sont les fruits du même arbre : on ne produit plus en France". Pour ce, M. Bayrou entend profiter des "énormes réserves d'emplois et de richesses" Dans le textile, l'exploitation des forêts ou dans le toursisme. Il assure que le problème n'est pas le coût du travail mais le manque de stratégie de l'Etat. Il propose de mettre en place une "organisation nationale pour la stratégie, filière par filière".
Dépenses publiques. S'il est élu, M. Bayrou baissera "la dépense publique chaque année du montant de l'inflation". Il espère faire des économies importantes dans les frais de fonctionnement de la fonction publique où sévit un "gaspillage organisé". "Quel pays dévoyé, déréglé que celui dans lequel on considère comme normal que l'Etat entasse la dette sur le dos des enfants", a conclu le candidat du MoDem à ce sujet.
Premier ministre de Sarkozy ? Après les déclarations d'Alain Juppé qui le qualifiat comme un bon premier ministre potentiel d'un Sarkozy réélu, M. Bayrou a raillé les "déclarations sympathiques" à son endroit à sa droite comme à sa gauche. "Je refuse de me laisser enfermer dans cette question. Cela voudrait dire que j'accepte le principe d'un second tout joué d'avance".
Vote blanc. "Je suis pour la reconnaissance du vote blanc. C'est un acte civique d'aller dans l'isoloir et de dire : l'offre politique ne me convient pas." S'il est élu, M. Bayrou consultera les Français par référendum le 10 juin pour réformer les institutions.
Nicolas Sarkozy
Dramatisation ? Ces derniers jours, les partisans du candidat Sarkozy ont usé de l'argument que la France ressemblerait à la Grèce ou à l'espagne en cas d'élection de François Hollande. "Est-ce que je dramatise ? A l'évidence non. Il y a eu 4 années de crise. Ces crises ont marqué durablement la marche du monde. On ne peut pas faire en France comme si ca n'existait pas", a assuré le président candidat. "Grâce à notre gestion, nous empruntons à un taux historiquement bas", s'est félicité M. Sarkozy.
Triple A. Selon M. Sarkozy, "pour perdre le triple A, il faut que deux des trois agences aient abaissé la note". D'après ce raisonnement, la France n'a pas perdu sa notation puisqu'une seule agence de notation l'a abaissée ; une dégradation que M. Sarkozy impute à une mauvaise estimation de la réduction des déficits par la Cour des comptes "dirigée par un député socialiste".
Trop de rigueur. Questionné sur les méfaits d'une trop grande rigueur, M. Sarkozy n'a pas vraiment répondu à la question. Quant à la politiqe de croissance pour laquelle plaide plusieurs de ses concurrents, M. Sarkozy s'est contenté de rappelé qu'il a vait demandé à l'Union européenne "la réciprocité des échanges notamment avec les grands d'Asie".
Affaire Bettencourt. La veille, lors de la première partie de l'émission, Eva Joly s'était élevée affaires qui se sont rapprochées de Nicolas Sarkozy. "Je n'ai pas à répondre à Mme Joly, c'est l'amie de M. Hollande, c'est bien cela ?", a dit M. Sarkozy, déplorant "ragots, médisance, méchanceté, volonté de détruire et de nuire" auxquels il oppose le "plus cinglant mépris".
Bayrou premier ministre ? Alain Juppé avait laissé entendre que Sarkozy pourrait nommer FRançois Bayrou comme premier ministre en cas de réélection. "Je réponds en toute sincérité, il n'y a rien qui exaspère le plus les Français que de voir les politiques se partager les postes alors que l'élection n'a pas eu lieu", a-t-il assuré,
Je proposerai un grand rassemblement d'unité nationale. C'est ce que j'ai fait en 2007 le devoir du président, c'est de ne pas s'enfermer.
Nathalie Arthaud
La révolution ? Interrogé sur le fait de savoir si la France se transformerait en pays marxiste-léniniste si jamais Nathalie Arthaud était élue, celle-ci a répondu que "cela signifierait des millions de gens dans la rue, qui n'accepterait pas de subir le diktat patronal, les licenciements, donc une révolte sociale". "L'événement ne serait pas mon élection mais la révolte sociale. J'ai peu de chances d'être élue mais je n'ai aucune raison de me taire et de dire tout le mal que je pense de l'économie capitaliste dans laquelle nous vivons."
Les "patrons voyous". Le 5 avril, lors d'un forum Elle/Sciences Po à Paris, la candidate de Lutte ouvrière était interrogée sur les moyens de lutter contre le non respect de l'égalité salariale dans les entreprises. Elle s'était alors demandée à voix haute : "Pourquoi pas la prison ?" "Il y a des jeunes et des gens qui se retrouvent en prison pour beaucoup moins que ça, j'appelle ça du vol, j'appelle ça un délit, et malheureusement ces criminels et délinquants ne sont jamais condamnés à la juste mesure". Durant "Des paroles et des actes", elle a été interrogé sur cette déclaration et sur son "côté punitif". "Je suis pour contraindre tous ces patrons voyous, et oui, pourquoi pas la prison. Ils violent la loi, sur l'égalité professionnelle par exemple... J'ai déclenché un tollé, certains de vos confères ont dit que c'était grotesque. Mais le plus drôle dans cette histoire c'est que la loi, et l'article L 11 46 1 prévoit la prison, justement. C'est révélateur : la réaction a été de dire que c'est grotesque. Mais ça prouve que vous êtes tous à leur pied, que les patrons des grands groupes sont intouchables."
Israël. Mme Arthaud a encore une fois été questionnée sur des propos qu'elle a tenu par le passé. "Vous avez critiqué dans un courrier la politique d'Israël à l'égard des Palestiniens et comparé Gaza à un camp de concentration... Peut-on tout dire ? Israël mènerait une politique d'extermination des Palestiniens ?". La successeuse d'Arlette Laguiller a alors répondu, renvoyant la balle dans le camp de l'intervieweur : "Tout dire quoi ? Qu'avez-vous en tête ? Vous plaisantez ? Pour vous, camps de concentration, camps de travail et camps d'extermination c'est pareil ? Je suis désolé pour vous, vous faites des amalgames. Les camps de concentration ne sont pas une spécialité de l'Allemagne nazie. La France en a connu, où on a enfermé des militants espagnols. Vous faites des amalgames !". Puis elle a de nouveau dit que "camps de concentration et prison à ciel ouvert, c'est synonyme. C'est une catastrophe ce qu'il se passe à Gaza."
Jacques Cheminade
Sa candidature. "Il est très difficile en France pour un parti politique d'émerger", a reconnu M. Cheminade précisant qu'il n'avait bénéficié de de seulement 0,4 % du temps de parole. M. Cheminade a précisé que son parti, Solidarité et progrès, n'avait jamais conclu "d'alliance formelle" avec d'autres partis et a assuré avoir une "sympathie dans une certaine mesure" pour François Hollande.
Programme spatial. Questionné d'un air amusé par les journaliste de Des paroles et des actes sur son programme spatial, M. Cheminade a précisé qu'il s'agissait "d'un programme sur deux ou trois générations ; l'espace ca veut dire une traction vers l'avenir". Rappelle les années 1960 qui ont fait "qu'on a le portable, le GPS. Ce programme considéré comme une bizzarerie, car on a une vision à trop court terme". "On ne peut pas arriver à rien avec 2 % du PIB consacré à la recherche", a-t-il dit un peu plus tard dans la partie de l'émission qui lui était consacrée.
La dette. M. Cheminade a critiqué le fait que la BCE fasse des crédits à des conditions avantageuses aux des banques et que ces dernières "ne servent pas à l'économie". "Ces banques n'y croient pas. Comment peut-on dire que le système marche et que la crise financière est finie ?"
manque mélanchon,le monde l'a oublié
