Ségolène Royal a déclaré dimanche sur France 2 qu'elle s'efforcerait de rassembler jusqu'aux gaullistes, si les primaires socialistes la désignent comme candidate du PS pour l'élection présidentielle de 2012.
Battue en 2007 au second tour par l'actuel président Nicolas Sarkozy, la présidente de la région Poitou-Charentes, est largement distancée dans les sondages par les deux favoris de ces primaires, François Hollande et Martine Aubry.
«J'ai confiance quand je vois ce qui se passe sur le terrain», a-t-elle cependant déclaré.
François, Martine et les autres
Dans l'hypothèse où elle remporterait les primaires, elle a dit vouloir d'abord rassembler les socialistes sur son nom.
«Je suis heureuse de savoir, d'ailleurs, que François, Martine et les autres ont dit qu'ils se rassembleraient derrière moi si je suis désignée aux primaires. Ça n'avait pas été le cas (en 2007)», a déclaré l'ancienne conjointe de François Hollande.
Fédérer au-delà de la gauche
«Et nous rassemblerons ensuite, bien sûr, les écologistes, l'extrême-gauche, mais aussi les centristes humanistes, mais aussi la droite gaulliste», a-t-elle ajouté.
Les gaullistes, héritiers politiques du fondateur de la Ve république, le général Charles de Gaulle, se sont fondus dans l'UMP, le parti de l'actuel chef de l'Etat, qui a également récupéré une grande partie des centristes de l'ancienne UDF.
«Comme le disait le général de Gaulle, la politique c'est se tenir droit et regarder en avant», a expliqué Ségolène Royal. «Et aujourd'hui une certaine droite a perdu cette tradition gaulliste et moi je veux rassembler tous ceux qui veulent réussir le changement à gauche, mais dans le rassemblement des valeurs républicaines.»
Elle a notamment expliqué sa volonté d'être candidate à la présidentielle de 2012 par la conviction «très profonde» d'être la mieux à même de battre Nicolas Sarkozy, probable candidat à sa propre succession.