arrestation du webmaster d'un site djihadiste

[tisiphoné]

L'administrateur d'un site islamiste djihadiste, soupçonné d'avoir facilité le recrutement de candidats au djihad et le financement de l'achat de matériel de guerre, a été mis en examen mardi 3 juillet et incarcéré.

"Il n'y a pas vraiment de similitudes avec Mohamed Merah". Quelques mois après l'affaire qui a tenu en haleine la France entière, l'arrestation à Toulon d'un administrateur d'un site islamiste djihadiste s'inscrit dans un autre cadre selon François-Bernard Huyghe, spécialiste du cyber-terrorisme.

Ce Tunisien, interpellé vendredi 29 juin, est soupçonné d'avoir, depuis son ordinateur, "transmis des informations et relayé des instructions à des organisations terroristes", a indiqué le parquet de Paris. Mis en examen par le juge Marc Trévidic, le suspect est également accusé d'avoir relayé des renseignements sur "la confection d'engins explosifs, sur l'infiltration d'agents gouvernementaux dans leurs rangs ou encore sur le déplacement de ministres étrangers pouvant leur servir de cibles".

Loin d'être un "loup-solitaire", un profil hautement redouté par les services de renseignement, ce "cyber-terroriste" aurait joué un rôle de jonction entre différentes organisations terroristes. Selon le parquet, il était en lien avec Al-Qaida et Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Des informations supplémentaires font aussi apparaître qu'il pourrait avoir facilité le recrutement des candidats au djihad, au profit notamment de Fatah al Islam et Aqpa (Al-Qaida dans la péninsule arabique).
"Difficile d'infiltrer des agents gouvernementaux"

Des accusations nombreuses et lourdes nuancées par François-Bernard Huyghe, auteur de l'ouvrage Les terroristes disent toujours ce qu’ils vont faire ( P.U.F., décembre 2009). "J'ai l'impression qu'on le charge beaucoup pour des éléments dont on est encore peu sûr. Il paraît tout de même difficile pour ce genre d'individu d'infiltrer des agents gouvernementaux."

L'attention du juge Marc Trévidic, qui a notamment instruit l'affaire de l'attentat de Karachi, se focalise aussi sur le volet du recrutement de djihadistes. Dans le but d'identifier les individus éventuellement formés et envoyés à l'étranger par ce Tunisien.

"De nombreuses pistes sont ouvertes et certains détails sont flous pour le moment. Mais si tous les soupçons du parquet se révèlent fondés, il est clair que l'on a affaire à un gros poisson", conclut François-Bernard Huyghe.

[Fonck1]

je me demande si on sortait un petit livret comme en Allemagne,on pourrait faire la distinction.