Aux Etats-Unis, la mort soudaine d’une ancienne procureure démocrate à 43 ans interroge

[Corvo]

Bizarre vous avez dit bizarre...

Jessica D. Aber a été retrouvée sans vie à son domicile samedi 22 mars. Avant de démissionner, la veille de l’investiture de Donald Trump, elle enquêtait notamment sur des faits d’espionnage en faveur de Moscou ou sur des militaires russes, auteurs de crime de guerre en Ukraine.

De nombreuses interrogations subsistent. L’ancienne procureure démocrate Jessica D. Aber, l’une des rares femmes à occuper le poste de procureure fédérale aux Etats-Unis, a été retrouvée morte samedi 22 mars au matin chez elle, rapportent les médias américains, citant ses anciens collègues. La cause de sa mort est actuellement inconnue, mais la police de la ville d’Alexandria, où elle vivait, enquête pour en éclaircir les circonstances, d’autant plus que la magistrate n’avait que 43 ans. Nommée procureure générale de l’Etat de Virginie en 2021 par Joe Biden, Jessica D. Aber avait démissionné de son poste le 20 janvier, à la veille de l’investiture de Donald Trump. Elle était, entre autres, en train d’enquêter sur des fuites de renseignements vers la Russie.

«Un profond sens de la justice»
En novembre, rapporte Newsweek, deux cadres d’une société basée en Virginie ont été accusés d’avoir «transféré illégalement des technologies américaines sensibles» à Moscou, notamment des équipements à une société de télécommunications russe liée au Kremlin et au FSB, services de renseignements russes. «Nous ne devons pas permettre que des systèmes et des technologies critiques soient transférés à quiconque pourrait les utiliser contre l’Amérique et nos partenaires internationaux», avait déclaré Jessica D. Aber. «Il est impératif de se prémunir contre ces transferts, et toute violation des lois qui protègent notre sécurité nationale sera vivement réprimée.»

Fin 2023, la magistrate avait également émis un acte d’accusation contre quatre militaires russes pour torture, traitements inhumains et séquestration illégale d’un ressortissant américain en Ukraine. «Nous sommes fiers d’être à l’avant-garde des efforts du ministère de la Justice pour traduire en justice les auteurs de crimes de guerre en Ukraine et nous continuerons de les poursuivre», avait-elle souligné.

Lorsqu’elle quitte ses fonctions en janvier, Jessica D. Aber déclare que l’une de ses priorités avait été de restaurer la confiance des citoyens dans les forces de l’ordre. La quadragénaire était alors à la tête de l’un des plus importants bureaux de procureurs fédéraux du pays, et dirigeait environ 300 avocats et employés. «Jess était brillante, mais plus encore, elle avait un profond sens de la justice», s’est émue la juge fédérale Mary Hannah Lauck auprès du Washington Post, tout comme son successeur, Eric S. Siebert, procureur fédéral par intérim : «Elle était une cheffe, une mentor et une procureure hors pair.»

«Elle aurait souhaité que nous enquêtions sur son cas»
Née en 1981 à Walnut Creek, en Californie, Jessica D. Aber s’était installée à Richmond, la capitale de la Virginie avant d’être diplômée en droit en 2006. Elle avait commencé sa carrière comme assistante juridique auprès de la juge Mary Hannah Lauck. En 2014, l’avocate avait plaidé et remporté le procès faisant condamner l’ancien gouverneur de Virginie, Robert F. McDonnell, pour corruption.

Sur les réseaux sociaux, sa mort entraîne de nombreuses interrogations, bien qu’aucune information n’ait encore été révélée par les autorités. «Elle avait 43 ans – la question est de savoir sur qui elle enquêtait. Je n’aime pas dire cela, mais cela commence : nous sommes entrés dans la phase ‘‘tombée d’une fenêtre‘‘ de cette présidence américaine», souligne un internaute. «Jessica Aber aurait souhaité que nous enquêtions sur son cas. Honorons son travail. Elle était une bonne procureure, maintenant nous devons être comme elle. Trump a vendu 1 000 cartes de visa à des assassins russes pour 5 millions pièce. Jessica a été tuée par l’un d’entre eux», affirme un autre, en référence au projet du président américain de commercialiser un nouveau permis de séjour «carte d’or», pour 5 millions de dollars, afin d’attirer les investisseurs fortunés dans le pays. Les oligarques russes, pour la plupart sanctionnés par les Etats-Unis depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, peuvent potentiellement postuler à ce programme. «Je connais certains oligarques russes qui sont des gens très bien», avait déclaré Donald Trump en février dernier.

https://www.liberation.fr/international ... AE3NRQRTA/

[vivarais]

Comme quoi il n'y a pas que poutine
Nous aussi nous avons eu comme cela une période
Balavoine , Coluche , Hernu , Bérégovoy ; etc