sofasurfer a écrit : ↑20 septembre 2023 14:50
Il faudrait recenser els niches fiscales et les aides publiques aux entreprises qui n'ont pas assez d'effet sur l'emploi et les supprimer, ca peut représenter plusieurs dizaines de milliards d'euros d'économies! Mais la on va entendre le MEDEF grogner car ses adhérents adorent se gaver de rente publique sans prendre de risque d'investissement derrière...
Je l'attendais, cette allusion aux niches fiscales ! Est-il si compliqué de comprendre que supprimer une niche fiscale revient à augmenter la pression fiscale !
Victor a écrit : ↑20 septembre 2023 13:28
Je pense que vous vous trompez parce que vous ne savez pas comment est calculé le coût d'un fonctionnaire.
Le coût horaire d'un fonctionnaire n'est pas calculé uniquement sur la base de sa rémunération. C'est, je pense, beaucoup plus compliqué que cela.
Il faut par exemple y intégrer le coût de sa retraire, vu que c'est son employeur qui la finance et non une caisse de retraite, plus certainement beaucoup d'autres surcoûts. La garantie de l'emploi, par exemple, c'est un coût énorme qui doit être intégrée, car il y a forcément un ratio de fonctionnaires supplémentaires à prévoir (compte tenu que l'on ne peut pas licencier un fonctionnaire qui ne ferait plus rien ou quasiment rien), plus les coûts maladie, les absences.
Sans compter les évolutions d'échelons à l'ancienneté. Tout cela a un coût énorme.
Un salarié du privé peut rester toute sa carrière au même niveau alors qu'un fonctionnaire va évoluer automatiquement en fonction de son ancienneté.
En conclusion si le coût d'un salarié du privé peut se calculer assez simplement en fonction de son salaire, c'est bien plus compliqué pour un fonctionnaire.
Il est abusif de dire qu'un fonctionnaire coûte cher à cause de sa retraite ! Si les fonctionnaires retraités avaient cotisé à la CNAV, leur employeur (l'Etat) aurait cotisé aussi, et les actifs d'aujourd'hui devraient payer pour leur financer leurs pensions (de la même façon qu'ils payent aujourd'hui pour les retraités du privé). Ce que le contribuable paye aujourd'hui (les retraites des fonctionnaires retraités), ce sont les actifs qui le paieraient dans un système où les fonctionnaires seraient affiliés au régime général. D'accord, ce ne sont pas les mêmes caisses, ni les mêmes circuits, mais le coût financier pour la collectivité est assez similaire.
Par ailleurs, il y a un autre avantage à la sous-traitance au privé, c'est la flexibilité.
Si vous embauchez une armée de fonctionnaires, vous les aurez chaque année dans vos budgets (sans compter qu'ils vous coûteront toujours plus cher à cause de leur changement automatique d'échelon).
Alors que si vous sous-traiter au privé, vous avez des coûts variables et non plus des coûts fixes !
Si vous êtes obligé une année de réduire le budget et bien vous décalez d'une année certains travaux, ce qui n'est pas possible avec votre armée de fonctionnaires.
La sous-traitance au privé offre une certaine souplesse de gestion.
Elle permet aussi de passer outre les blocages de certains syndicats (c'est très net chez les éboueurs, par exemple : ceux qui relèvent du secteur public sont des privilégiés tout le temps en grève, le service assuré par des salariés du privé fonctionne mieux).
Mais il y a des fois où la sous-traitance au privé coûte cher, pour un service rendu assez médiocre. Souvenons-nous, par exemple, de la distribution des professions de foi électorales...