Même le privé ne peut pas résister à l’irrésistible envie de taxer ses "citoyens" (=salariés).LE MONDE a écrit :La banque américaine JPMorgan Chase a repris au total 100 millions de dollars sur les primes perçues par certains employés ou dirigeants, suite au scandale de la "baleine de Londres", ce courtier français qui avait accumulé des pertes de plus de 6 milliards de dollars. "Pour un groupe d'employés jugés avoir été étroitement associés aux événements sur le CIO", la division d'investissements en propre de la banque, à l'origine de ces paris très importants et risqués qui ont mal tourné, "la rémunération réduite ou éliminée représente environ 60 %", selon un document boursier déposé vendredi 22 mars.
Devant le Sénat américain la semaine dernière, l'ancien directeur financier Doug Braunstein avait expliqué que sa rémunération au titre de l'an dernier avait été divisée par deux, pour tomber à quelque 5 millions de dollars. Ces pertes étaient "une grave erreur du groupe" et, "en tant que directeur général, M. Dimon porte l'ultime responsabilité" et l'a "acceptée", reconnaît JPMorgan dans un avis boursier résumant les conclusions de deux audits internes sur l'affaire.
La banque avait déjà indiqué le 16 janvier que son PDG Jamie Dimon allait voir son bonus 2012 chuter de 53,5 % à 10 millions de dollars à cause de l'affaire. Ajouté à son salaire de base, qui est stable, cela porte sa rémunération totale pour l'année à 11,5 millions, contre 23 millions l'année précédente. L'exercice d'options octroyées en 2008, initialement utilisables cette année, a aussi été repoussé de dix-huit mois.
"STADE AVANCÉ" DE L'ENQUÊTE
Par ailleurs, la chaîne d'information financière CNBC affirme que le gouvernement américain en est à un "stade avancé" d'une enquête sur d'éventuelles malversations d'anciens traders de JPMorgan Chase, liées aux pertes de cette affaire, sans dire s'il envisageait des poursuites, notamment contre le courtier français Bruno Iksil. Contacté par l'AFP, le département américain de la Justice s'est refusé à tout commentaire.
Devrons-nous retirer tous nos capitaux des banques d'affaires ?