Manuel Valls, en opération déminage. Le ministre de l'Intérieur a profité de son discours samedi à La Rochelle lors de l'université PS pour évoquer les dossiers chauds de l'été. Conflit larvé avec Taubira, déclarations sur l'immigration, extrême droite. Lors de son discours d'une quinzaine de minutes, Manuel Valls a été largement applaudi mais quelques huées et sifflets ont fusé dans l'assemblée.
Il désamorce le conflit avec Taubira
Manuel Valls le jure, «Christiane Taubira est une amie». Citant le poète Aimé Césaire, que la ministre de la Justice cite très souvent, («j'ai eu, je garde, j'ai le libre choix de mes ennemis»), le ministre assure qu'ils travaillent tous les deux, «main dans la main, pour une même chose, une politique juste et efficace». «D'aucuns se délecteraient de voir la Justice et l'Intérieur, les policiers et les magistrats, se déchirer», finit-il même par glisser. Ce qui n'est donc pas le cas, selon le ministre.
L'insécurité, une obligation
«La république intransigeante doit garantir l'ordre républicain. Les laxistes, c'est la droite qui a supprimé des emplois dans la police. Les laxistes, c'est la droite qui a voté des lois inappliquées», attaque le ministre de l'Intérieur. «Ne laissons jamais germer le sentiment d'abandon. Il faut n'abandonner aucun sujet, parce que cela fait le jeu du FN. Parlons de tout, parlons clair, sans rien renier».
L'immigration, «une chance»
«L'immigration est une chance, avance Manuel Valls. Nous avons mis un terme à l'arbitraire, supprimé la circulaire Guéant». Selon lui, pour que l'immigration soit soutenable, «il faut qu'elle soit être organisée et régulée». «Ceux qui disent l'inverse sont bercés d'illusion et cela mène à la désillusion»
Le combat contre l'extrême-droite
«Il faut faire gagner la démocratie contre l'extrême droite. Cette lutte contre l'extrême droite est au cœur même de notre engagement de gauche. Ils représentent la supercherie, la tromperie, le mensonge, l'offense faite à notre idéal républicain», a martelé le ministre de l'Intérieur, rappelant la dissolution les groupuscules d'extrême droite. «Le FN est un parti qui sacrifie tout et ne règle rien», conclut-il.
depuis quand un ministre en exercice a légitimité à s'en prendre à un parti politique ?
nous ne sommes pas en campagne que je sache, et il n'est pas secrétaire du parti socialiste
il compte redorer son blason en s’attaquant au FN ? ou c'est pour contrer les attaques qui lui ont été faites suites à ses sortie sur les roms?