comment tricher aux examens, à (ne pas) suivre !

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comment tricher aux examens, à (ne pas) suivre !

Message par tisiphoné » 05 juin 2013 09:46

Soyons honnêtes. Qui n'a pas glissé un jour dans sa trousse un petit bout de papier sur lequel étaient griffonnées, façon patte de mouche, des formules de maths ou des déclinaisons de latin afin "d'éviter de les oublier" - ou même de les apprendre ? Qui n'a pas tenté d'écrire au Bic sous la semelle de sa chaussure les dates de son cours d'histoire pour faire "comme dans les films" ? Qui n'a tout simplement pas tenté de jeter un coup d’œil sur la copie de son voisin pendant un contrôle ? Force est de constater que tout collégien, lycéen ou étudiant qui se respecte peut confesser avoir mal agi et triché, ne serait-ce qu'une fois dans sa longue carrière d'élève.

Certains sont sans aucun doute passés maîtres en la matière, consacrant souvent plus de temps à concevoir leur stratagème qu'il en serait nécessaire au simple apprentissage de leur leçon. D'autres, moins habiles, se sont cassé le nez, oubliant qu'un surveillant sait débusquer une "antisèche" dans une trousse, que le professeur peut s'apercevoir que deux copies sont étrangement truffées des mêmes erreurs, ou même que l'encre s'efface sous la semelle lorsqu'on marche sous la pluie.

Une anthologie d'initiatives farfelues

François Guénard, professeur de mathématiques à l'université d'Orsay, a également été examinateur pour de multiples épreuves à l'université, en classes préparatoires ou encore à la prestigieuse École centrale. La triche, ça le connaît. Il est même passé maître en la matière : depuis 2000, Guénard a établi une liste des méthodes invraisemblables imaginées par les élèves en décortiquant des extraits du Bulletin officiel de l'Éducation nationale, des rapports des inspections générales, ou tout simplement en s'appuyant sur les témoignages de professeurs et d'étudiants. Puis il a relevé les risques encourus et les sanctions qui ont été réellement appliquées, et les a réunis dans La fabrique des tricheurs (1). Pétri de bonne volonté, François Guénard ne s'est pas arrêté là et propose également des solutions pour pallier ces nouvelles formes de triche, sous-titrant son ouvrage de la précision suivante : "La fraude aux examens expliquée au ministre, aux parents et aux professeurs." Une bien belle intention, en vérité.

Mais à lire cette anthologie d'initiatives farfelues, d'idées ingénieuses et de méthodes inventives, il y a fort à parier que si ce livre tombait dans les mains d'élèves peu scrupuleux, les cancres en feraient "bon" usage. L'auteur commence par recenser les fraudes mises en place avant l'examen : le piratage électronique du sujet, via un courriel contenant le sujet ou l'interception d'un fichier dans l'ordinateur de l'enseignant, semble un grand classique. Plus original, cet ingénieux procédé mis en place par les élèves d'une classe préparatoire qui ont rempli un dossier de handicap pour cause de dyslexie en vue d'obtenir un tiers-temps supplémentaire aux épreuves écrites d'admissibilité dans de grandes écoles de commerce. Malins, ces futurs hommes d'affaires.

La fraude après l'épreuve

Manifestement plus attirés par le langage informatique que par la loyauté, des étudiants ont également été prêts à pirater les ordinateurs de leur université pour rehausser leurs notes directement dans la base des données administratives ou, plus osé encore, à falsifier des dossiers d'inscription et des pièces justificatives, et même à usurper directement un diplôme. D'autres privilégient encore des méthodes à l'ancienne.

Ainsi, outre les pressions et les intimidations sur les examinateurs et les correcteurs, les étudiants sont les rois de la contestation. Du sujet d'abord ("ne correspond pas au programme" et consorts), des conditions d'examen ensuite (la salle était trop froide, ou trop bruyante à cause de travaux devant l'établissement, il était "impossible de se concentrer"), voire de la notation à proprement parler. L'une des méthodes les plus fréquemment utilisées consiste justement à demander la consultation de la copie de l'examen et à y glisser discrètement un intercalaire supplémentaire à l'insu du surveillant. Et l'élève de s'insurger : "Mais comment diable est-il possible que cette copie n'ait pas été intégralement corrigée !" Voilà qui devrait en effet considérablement améliorer la note.

Mais dans l'impressionnant florilège des méthodes recensées dans ce livre, les techniques de triche les plus saugrenues sont sans aucun doute celles imaginées pour frauder pendant l'épreuve. Et rien n'arrête les contrevenants.

Tricher pendant l'examen


Un exemple est particulièrement édifiant. Alors que des jumeaux étaient accusés de s'être communiqué les réponses durant une épreuve à laquelle ils se présentaient tous les deux, l'un des frères n'a pas hésité à "justifier la grande similarité des deux compositions en déclarant qu'il lui arrivait souvent de rédiger ou de dire exactement la même chose que son frère, qu'ils soient ensemble ou séparés, pour la simple et bonne raison qu'ils étaient jumeaux homozygotes", écrit François Guénard, en s'appuyant sur le BO n° 37 du 14 octobre 2010. Bien leur en a pris : cela a fonctionné à merveille et, dans le doute, les étudiants ont été relaxés.

Plus technique, la récupération des réponses grâce à des calculatrices communiquant par infrarouge est devenue un mode courant d'échange de solutions - ou même plus simplement de consultation de données préalablement enregistrées dans l'appareil. Les étudiants jouent avec les règles et s'en affranchissent : certes, les documents sont interdits pendant l'épreuve, mais les calculatrices sont, elles, bien souvent autorisées, et il n'est jamais précisé que leur mémoire doit être effacée. De toute façon, lesdites mémoires sont du ressort de la vie privée, et nul n'a ainsi le droit de les consulter..., pas même l'organisateur de l'épreuve.

Les étudiants peuvent également communiquer avec l'extérieur - anciens élèves, professeurs particuliers, parents - ou même se connecter à Internet. Pour être relié au monde extérieur, un simple téléphone portable glissé dans la poche suffit - la fouille est bien entendu interdite. Pour éviter les éventuels détecteurs électroniques installés dans certains centres d'examens, reste à allumer le mobile dans le calme des toilettes, par exemple. Pour certains examens comme le baccalauréat, les solutions de l'épreuve sont mises en ligne sur Internet quelques minutes seulement après le début de l'examen. Le candidat est, lui, autorisé à entrer dans la salle d'examen une heure après le début de l'épreuve, pour peu qu'il présente une justification valable. Rien de plus simple que de se concentrer sur les réponses avant de se retrouver face à sa copie.

Un jeu dangereux


Nombreux sont les sites internet regorgeant d'idées - gratuites ou payantes - pour tricher sans se faire attraper. Mais les nouvelles technologies n'ont pas l'apanage de la réussite : certaines méthodes plus archaïques semblent toujours faire des merveilles. Substituer un candidat à un autre, bien sûr, ou encore la "duplication de la copie". Pour cette dernière technique, le candidat meuble sa copie pour faire oublier qu'il n'a pas su répondre à l'ensemble des questions qui lui étaient posées. D'aucuns n'hésitent pas à rédiger un même exercice deux fois, mais sous une forme différente, en misant sur la distraction du correcteur - "le professeur relit tellement de copies, il ne va pas s'apercevoir de la supercherie" - ou sur sa bienveillance - "il va se dire que je me suis trompé à cause du stress, et va m'accorder quelques points supplémentaires". Dur à croire, mais cela fonctionne bel et bien.

La lecture de ce véritable manuel de la triche donnerait presque envie de se faire des frissons et de tenter l'expérience. Mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? Ceux qui se sont fait attraper la main dans le sac - ou le regard fuyant sur la copie du voisin - s'en sont mordu les doigts. Car les conséquences sont réellement dissuasives : quatre sanctions viennent mettre un terme à toute velléité de remettre le couvert : le blâme, la privation de toute mention, l'interdiction ferme de passer tout examen de l'éducation nationale pour une période allant de 1 à 5 ans - comme cela a été le cas pour un tiers des candidats franciliens l'an passé -, voire l'interdiction de s'inscrire à des études supérieures, quelles qu'elles soient, pendant 5 ans. Sans compter que toutes ces sanctions devraient être accompagnées d'ici peu d'une inscription obligatoire au livret scolaire. À bon entendeur...

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elle tente de passer le bac à la place de sa fille

Message par tisiphoné » 20 juin 2013 08:24

Laetitia a 19 ans. Caroline D., sa mère, en a trente-trois de plus. Hier, cette quinquagénaire s’est glissée dans la salle d’examen d’un lycée parisien pour remplacer sa fille à l’épreuve d’anglais du bac. Baskets Converse au pied, jean taille basse et regard souligné par un maquillage très travaillé, la maman était sans doute persuadée que la différence d’âge ne sauterait pas aux yeux des surveillants.

La tentative a tourné court et la fausse candidate a terminé son épreuve… au commissariat du Xe arrondissement où elle a été emmenée en milieu d’après-midi.

Deux heures plus tôt, la mère de famille était arrivée sans aucun problème jusqu’à l’une des salles du lycée privé Bossuet-Notre-Dame où sa fille (non scolarisée dans l’établissement) passait le bac en candidate libre. « Nous recevons des candidats de tous les âges. Personne ne s’est étonné que cette adulte rentre dans le lycée au milieu des ados. Les vérifications des papiers d’identité et des convocations n’ont lieu qu’une fois que les candidats ont pris place dans les salles d’examen », précise un des membres de l’établissement scolaire abusé.

A 14 heures, Caroline D. s’est donc installée tout naturellement à une table d’examen, a sorti ses stylos et a entamé l’épreuve d’anglais LV1, une composition écrite prévue sur trois heures. Mais quelques minutes après, la surveillante qui vérifiait les identités des candidats (et qui avait contrôlé la fille de l’usurpatrice lors de l’épreuve de philo lundi matin) découvrait immédiatement la supercherie.

Le responsable du centre d’examen a été alerté dans la foulée. Pas question, pour autant, d’interrompre l’épreuve qui avait déjà commencé. « Une intervention pendant l’examen aurait pu perturber les autres candidats et se transformer en motif d’annulation de l’épreuve pour tout le monde », expliquait-on hier au lycée. Après avoir consulté le rectorat puis la maison des examens d’Arcueil sur la procédure à suivre, le proviseur du lycée a finalement prévenu le commissariat local de la « tricherie en cours » à 15h30.

« Quatre policiers en civil sont arrivés juste après », explique l’un des encadrants du lycée Notre-Dame. « Mais ils ne sont pas rentrés dans la salle d’examen. Une surveillante est allée demander à cette dame, qui travaillait sur sa copie depuis près de deux heures, de bien vouloir sortir. Elle l’a heureusement fait sans difficultés. Les quelque vingt autres candidats présents ne se sont sans doute aperçus de rien. »

Entendue « librement » au commissariat, Caroline aurait reconnu avoir usurpé l’identité de sa fille pour tenter d’améliorer ses résultats d’anglais. Elle devrait faire l’objet d’une convocation en justice ultérieurement. Contacté, le service interacadémique des examens et concours n’a fait aucun commentaire sur cette grossière tentative de fraude. Dans l’entourage du lycée, on rappelait hier que c’est la fille de l’usurpatrice qui serait la première à en subir les conséquences. La vraie candidate risque en effet d’être interdite de tout examen officiel pour une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans.

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Re: comment tricher aux examens, à (ne pas) suivre !

Message par le parisien » 20 juin 2013 11:35

C'est digne des Sous-Doués :XD:

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Re: comment tricher aux examens, à (ne pas) suivre !

Message par véra » 20 juin 2013 12:13

Johan a écrit : C'est digne des Sous-Doués :XD:

j'allais écrire la même chose !!! :hehe:

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Re: comment tricher aux examens, à (ne pas) suivre !

Message par tisiphoné » 20 juin 2013 12:15

c'est pas ma mère qui aurait fait ça :XD:
nankurunaisa

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Re: comment tricher aux examens, à (ne pas) suivre !

Message par véra » 20 juin 2013 12:18

cette femme de 52 ans doit avoir un problème psy pour se faire passer pour sa fille de 19 ans et sa fille ne doit pas être une lumière, pour passer son bac à cet âge là....! :icon_hmm:

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sosthene
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Re: comment tricher aux examens, à (ne pas) suivre !

Message par sosthene » 20 juin 2013 12:32

on n'a pas souvent l'occasion de rigoler ,deux cruches :mdr3: :mdr3: :mdr3:

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Samir
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Re: comment tricher aux examens, à (ne pas) suivre !

Message par Samir » 20 juin 2013 14:33

une honte, elle croyait aider sa fille en faisant ca, encore plus débile que sa progéniture celle là !
"Nos théories sont des représentations symboliques qui jamais ne s'identifient au monde. Entre les deux, aussi raffinée que soit notre connaissance, la distance n'est jamais nulle".
Michel Paty

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