Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

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jeandu53
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par jeandu53 »

Corvo a écrit : 25 août 2025 09:14 Non, le Conseil constitutionnel n’a pas censuré l’allongement de la durée de rétention des étrangers jugés « dangereux »

Le 7 août 2025, le Conseil constitutionnel a partiellement censuré la loi de Bruno Retailleau sur la rétention des étrangers. Contrairement à ce qu’affirment de nombreux médias et internautes, il n’a pas touché à l’allongement pour les personnes jugées dangereuses, mais à son extension à presque tous les expulsablesune nuance essentielle.

L’été n’adoucit pas les verdicts du Conseil constitutionnel. Le 7 août 2025, les Sages ont rendu un certain nombre de décisions particulièrement attendues. La première, concerne la très contestée loi Duplomb qu’il a partiellement censuré au grand dam des partisans de la réintroduction de certains néonicotinoïdes.

Mais une autre décision a provoqué la polémique. Les Sages étaient invités à se prononcer sur un texte cher au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau : la loi « visant à faciliter le maintien en rétention des personnes condamnées pour des faits d’une particulière gravité et présentant de forts risques de récidive ».

Mais là encore, le Conseil constitutionnel a tranché pour la censure partielle et notamment d’un article qui devait modifier le code d’entrée et de séjour des étrangers et des demandeurs d’asile (CESEDA) pour allonger la durée de rétention maximale de 90 à 210 jours. Une durée applicable, jusque-là, aux seuls cas de terrorisme.

Cette décision à provoquer un tollé sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les médias. Au cœur des accusations : une prétendue bienveillance des Sages pour les étrangers jugés dangereux présents sur le territoire français.

« Le Conseil constitutionnel préfère protéger la liberté d’étrangers dangereux à celle de citoyens innocents », dénonce l’avocat Jean-Philippe Delsol, dans une tribune au Figaro.

Problème, contrairement à ce que l’on peut lire partout — même les médias les plus sérieux — le Conseil constitutionnel ne s’est pas prononcé sur l’allongement de la durée de rétention des personnes dangereuses, mais sur son extension à presque tous les étrangers en situation irrégulière. Une nuance qui n’en est pas une au regard de la sensibilité du débat sur la rétention des étrangers en situation irrégulière. Explications point par point.

Une extension des personnes concernées jugée démesurée
Pour comprendre la portée réelle de cette censure, il faut revenir sur le texte visé. Cet article, le premier de la loi, modifiait l’article L.746-6 qui prévoit actuellement que le juge peut ordonner l’allongement de la durée de rétention des étrangers condamnés à une interdiction de territoire pour des actes de terrorisme ou qui font l’objet d’une décision d’expulsion pour des comportements liés à du terrorisme.

La nouvelle loi devait étendre cette possibilité d’enfermer les étrangers jusqu’à six mois, voire sept mois, non plus seulement pour les cas de terrorisme, mais pour toute une liste de crimes graves, comme les viols ou les meurtres.

Mais ce n’est pas tout. La loi ouvrait cette possibilité de rétention à des personnes simplement visées par une mesure d’éloignement ou d’interdiction de territoire, y compris lorsque la décision d’un juge n’était pas définitive.

Autrement dit, le texte permettait d’allonger la rétention des personnes en situation irrégulière ne présentant pas une menace à l’ordre public, avant même que la justice n’ait statué définitivement sur leur cas.

Ce faisant, le Conseil constitutionnel ne s’oppose pas à l’allongement de la rétention pour les étrangers jugés dangereux, mais à son application généralisée à tous ceux visés par une mesure d’éloignement — parfois pour un simple visa non renouvelé.

L’équilibre entre l’ordre et les libertés
Pour trancher, le Conseil constitutionnel a mis en balance deux éléments. D’un côté, « l’objectif à valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public et l’objectif de lutte contre l’immigration irrégulière, qui participe de cet objectif ». De l’autre, « l’exercice des libertés constitutionnellement garanties ».

Cette dernière peut être prononcée pour des infractions qui ne sont pas d’une particulière gravité
Cet équilibre ne concerne pas seulement le droit des étrangers, mais le droit applicable à toutes les personnes sur le territoire français. Pour l’assurer, le Conseil constitutionnel s’appuie notamment sur la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen afin de protéger d’autres libertés fondamentales, comme celle d’aller et venir, le droit à un procès équitable, la liberté d’opinion ou encore le droit de propriété.

Et c’est justement un manque d’équilibre entre nécessité de préserver l’ordre public et liberté fondamentale qui ont poussé les Sages à censurer le texte : « Elles s’appliquent [les dispositions de cette loi ndlr] à l’étranger condamné à une peine d’interdiction du territoire, alors même que cette dernière peut être prononcée pour des infractions qui ne sont pas d’une particulière gravité, et que cette condamnation peut ne pas avoir un caractère définitif et ne pas être assortie de l’exécution provisoire ».

Autrement dit : le dispositif pouvait conduire à prolonger la rétention de personnes ne présentant pas de dangerosité avérée, sur la seule base d’une condamnation encore susceptible d’appel ou de recours, et pour des faits parfois éloignés des crimes les plus graves. « Elles sont, au demeurant, susceptibles de s’appliquer à des étrangers à l’encontre desquels la juridiction n’aurait pas estimé nécessaire de prononcer une peine d’interdiction du territoire », scellent ainsi les Sages.

Une loi conforme au droit européen
Cette vigilance du Conseil constitutionnel s’exerce même lorsque le texte contesté respecte le droit de l’Union européenne. C’est précisément le cas ici : l’article 15 de la directive européenne Retour prévoit, dans certains cas, la possibilité de placer en rétention des ressortissants d’États hors de l’Union européenne jusqu’à 18 mois, si les lois nationales le permettent. Cette loi était donc a priori conforme au droit européen, mais pas à la Constitution.

https://lessurligneurs.eu/non-le-consei ... dangereux/
Et bien moi, je n'ai pas la même interprétation de cette décision du CC.

Un peu de lecture s'impose, car le CC a expliqué et motivé sa décision. Et si on se donne la peine de lire la décision du CC, alors le caractère scandaleux de cette décision apparaît clairement. Il faut lire à partir du paragraphe 6.
le Conseil constitutionnel a écrit :6. Par dérogation, en application de l’article L. 742-6, la prolongation de la rétention au-delà de cette durée peut intervenir par périodes de trente jours renouvelables dans la limite maximale de cent quatre-vingt jours lorsque l’étranger a été condamné à une peine d’interdiction du territoire pour des actes de terrorisme ou fait l’objet d’une décision d’expulsion édictée pour un comportement lié à des activités à caractère terroriste pénalement constatées. L’article L. 742-7 permet, à titre exceptionnel, de porter cette durée à deux cent dix jours.

7. Les dispositions contestées étendent à de nouvelles hypothèses l’application de ces dérogations.

8. En adoptant ces dispositions, le législateur a poursuivi l’objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public et l’objectif de lutte contre l’immigration irrégulière, qui participe de cet objectif.

9. Toutefois, d’une part, les dispositions contestées permettent de maintenir un étranger en rétention pour une durée particulièrement longue sans prévoir qu’une telle mesure n’est possible qu’à titre exceptionnel.

10. D’autre part, elles s’appliquent à l’étranger condamné à une peine d’interdiction du territoire, alors même que cette dernière peut être prononcée pour des infractions qui ne sont pas d’une particulière gravité, et que cette condamnation peut ne pas avoir un caractère définitif et ne pas être assortie de l’exécution provisoire.

11. En outre, ces dispositions s’appliquent à l’étranger qui fait l’objet d’une condamnation définitive pour certains crimes et délits qu’elles énumèrent, sans même que l’administration ait à établir que le comportement de ce dernier, qui a exécuté sa peine, constitue une menace actuelle et d’une particulière gravité pour l’ordre public.

12. Elles sont, au demeurant, susceptibles de s’appliquer à des étrangers à l’encontre desquels la juridiction n’aurait pas estimé nécessaire de prononcer une peine d’interdiction du territoire.

13. Ainsi, en permettant de porter jusqu’à six mois, voire sept mois, la durée de la rétention administrative d’un étranger dans l’ensemble de ces hypothèses, le législateur n’a pas assuré une conciliation équilibrée entre les exigences constitutionnelles précitées.

14. Par conséquent, sans qu’il soit besoin d’examiner l’autre grief, l’article 1er de la loi déférée est contraire à la Constitution.
Le CC admet que l'on puisse, au nom de l'ordre public, placer un clandestin en centre de rétention. Encore heureux !

Mais il dit clairement que le placement en rétention pour une durée particulièrement longue doit être réservé à des cas exceptionnels, et il estime que la loi contestée prévoit trop de cas où l'on peut placer un clandestin en centre de rétention pour une durée aussi longue. Donc le CC ne dit pas que la loi est floue, il dit qu'elle est trop sévère pour les clandestins, et que cette trop grande sévérité menace leurs libertés.

Clairement, il fait un choix politique, un choix totalement scandaleux.
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par Patchouli38 »

Absolument pas, il ne fait que souligner les possibles dérives d'une telle loi. Comment peut-on décider d'un homme qu'il est dangereux ? Imaginez l'extrême-droite au pouvoir. Son côté raciste ressortirait et toutes les excuses seraient bonnes pour qualifier un être inoffensif comme étant dangereux, simplement parce que sa peau est brune ou basanée.
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par jeandu53 »

Patchouli38 a écrit : 31 octobre 2025 09:36 Absolument pas, il ne fait que souligner les possibles dérives d'une telle loi. Comment peut-on décider d'un homme qu'il est dangereux ? Imaginez l'extrême-droite au pouvoir. Son côté raciste ressortirait et toutes les excuses seraient bonnes pour qualifier un être inoffensif comme étant dangereux, simplement parce que sa peau est brune ou basanée.
Avez-vous lu la décision du CC ? Manifestement, non.
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par Patchouli38 »

jeandu53 a écrit : 31 octobre 2025 09:41
Patchouli38 a écrit : 31 octobre 2025 09:36 Absolument pas, il ne fait que souligner les possibles dérives d'une telle loi. Comment peut-on décider d'un homme qu'il est dangereux ? Imaginez l'extrême-droite au pouvoir. Son côté raciste ressortirait et toutes les excuses seraient bonnes pour qualifier un être inoffensif comme étant dangereux, simplement parce que sa peau est brune ou basanée.
Avez-vous lu la décision du CC ? Manifestement, non.
Et bien si, et j'ai retenu ceci : "Ce faisant, le Conseil constitutionnel ne s’oppose pas à l’allongement de la rétention pour les étrangers jugés dangereux, mais à son application généralisée à tous ceux visés par une mesure d’éloignement — parfois pour un simple visa non renouvelé".

Donc il pointe bien les risques de dérive.
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par jeandu53 »

Non, vous n'avez rien compris. Je vais donc répéter ce que j'ai déjà dit : la loi contestée disait qu'un étranger condamné à telle ou telle infraction (dont la liste est énumérée, ainsi que le CC le reconnaît lui-même) pouvait rester plus longtemps en centre de rétention (210 jours au lieu de 90 jours actuellement).

Pour le CC, la circonstance d'avoir été condamné à telle ou telle infraction ne suffit pas pour justifier une augmentation de la durée de rétention, il faut en plus prouver qu'il y a menace pour l'ordre public.

Donc c'est bien le CC qui pose un principe selon lequel un délai de rétention de 210 jours doit constituer une exception justifiée par des risques de troubles à l'ordre public, et le délai de rétention de 90 jours doit demeurer la norme. Mais au nom de quoi pose-t-il ce principe ? Où est-il marqué, dans la Constitution, que les clandestins, sauf exception justifiée par des risques de troubles à l'ordre public, ne doivent pas rester en rétention trop longtemps ? C'est bien le CC qui, au nom d'une interprétation totalement farfelue de la Constitution, invente carrément un principe selon lequel le délai de rétention de 210 jours doit constituer une exception justifiée par des risques de troubles à l'ordre public, et le délai de rétention de 90 jours doit demeurer la norme.
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par Victor »

jeandu53 a écrit : 31 octobre 2025 09:52 Non, vous n'avez rien compris. Je vais donc répéter ce que j'ai déjà dit : la loi contestée disait qu'un étranger condamné à telle ou telle infraction (dont la liste est énumérée, ainsi que le CC le reconnaît lui-même) pouvait rester plus longtemps en centre de rétention (210 jours au lieu de 90 jours actuellement).

Pour le CC, la circonstance d'avoir été condamné à telle ou telle infraction ne suffit pas pour justifier une augmentation de la durée de rétention, il faut en plus prouver qu'il y a menace pour l'ordre public.

Donc c'est bien le CC qui pose un principe selon lequel un délai de rétention de 210 jours doit constituer une exception justifiée par des risques de troubles à l'ordre public, et le délai de rétention de 90 jours doit demeurer la norme. Mais au nom de quoi pose-t-il ce principe ? Où est-il marqué, dans la Constitution, que les clandestins, sauf exception justifiée par des risques de troubles à l'ordre public, ne doivent pas rester en rétention trop longtemps ? C'est bien le CC qui, au nom d'une interprétation totalement farfelue de la Constitution, invente carrément un principe selon lequel le délai de rétention de 210 jours doit constituer une exception justifiée par des risques de troubles à l'ordre public, et le délai de rétention de 90 jours doit demeurer la norme.
Vous avez raison. Le CC outrepasse ses droits et sa mission.
Il interprète la constitution à sa sauce.
C'est un grave problème pour notre démocratie.
Car je rappelle que les membres du CC ne sont pas élus directement par les français.

Mais c'est aussi une conséquence de rendre constitutionnelles certaines lois et ainsi encombrer de plus en plus notre constitution.
Avoir une constitution, oui, bien entendu, mais elle doit se limiter aux règles du jeu de notre démocratie et ne pas venir interférer avec les politiques menées par tel ou tel gouvernement.

Un arbitre dans un sport applique les règles de ce sport, il ne s'insère pas dans les stratégies ou les tactiques choisies par les équipes.

Et bien notre CC doit redevenir un simple arbitre et non s'insérer comme il le fait dans des décisions purement politiques.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par jeandu53 »

Le CC invente un principe absolument pas prévu par la Constitution (le principe selon lequel un délai de rétention de 210 jours doit constituer une exception justifiée par des risques de troubles à l'ordre public, et le délai de rétention à 90 jours doit demeurer la norme). Le CC fait de la politique. Mais ceux qui, comme Fonck ou Patchouli, ne comprennent rien au droit constitutionnel, répondent que le CC ne fait qu'appliquer la Constitution et défendre l’État de droit. Or c'est bien le CC qui menace l’État de droit, car il fait de la politique et viole donc le principe de séparation des pouvoirs.
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par mic43121 »

Patchouli38 a écrit : 31 octobre 2025 09:36 Absolument pas, il ne fait que souligner les possibles dérives d'une telle loi. Comment peut-on décider d'un homme qu'il est dangereux ? Imaginez l'extrême-droite au pouvoir. Son côté raciste ressortirait et toutes les excuses seraient bonnes pour qualifier un être inoffensif comme étant dangereux, simplement parce que sa peau est brune ou basanée.
Tu as lu le titre du fil ?
Un OQTF est obligatoirement une personne qui est coupable d'un délit ..
Donc ils ne devraient pas sortir de prison AVANT leurs expulsions ..Il sont DANGEUREUX... :]
On peut éviter aux Français de nouveaux meurtres ou autres viols ..
La couleur de la peau n'a rien a voir ..En France on a beaucoup de noirs et d'arabes qui se tiennent tranquilles ..
Alors dis moi pourquoi tu t'obstines a protéger des gens qui n'ont rien a faire en France ?
Tu as une raison particulière ?
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par papibilou »

Il y a plus de 130 000 OQTF prononcés chaque année. Le chiffre du nombre d'OQTF exécutés oscille selon les sources entre 7% et 20%. Soit un chiffre bien trop bas.
Autrement dit, une décision exécutoire ..ne sert pas à grand chose tant que notre pays ne se dote pas des moyens de la réaliser.
Peut-être la constitution présente des obstacles, mais si c'est le cas, il serait grand temps d'y remédier.
Selon moi, la piste principale est la rétention administrative pour une personne qui vient chez nous sans autorisation. Encore faut-il que la durée de détention soit suffisamment dissuasive.
https://www.europarl.europa.eu/topics/f ... rreguliere
Et si la constitution française n'est pas en accord avec l'UE, elle devra être adaptée.
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par Patchouli38 »

papibilou a écrit : 31 octobre 2025 11:54 Il y a plus de 130 000 OQTF prononcés chaque année. Le chiffre du nombre d'OQTF exécutés oscille selon les sources entre 7% et 20%. Soit un chiffre bien trop bas.
Autrement dit, une décision exécutoire ..ne sert pas à grand chose tant que notre pays ne se dote pas des moyens de la réaliser.
Peut-être la constitution présente des obstacles, mais si c'est le cas, il serait grand temps d'y remédier.
Selon moi, la piste principale est la rétention administrative pour une personne qui vient chez nous sans autorisation. Encore faut-il que la durée de détention soit suffisamment dissuasive.
https://www.europarl.europa.eu/topics/f ... rreguliere
Encore faut-il que les pays d'origine des immigrés les acceptent. Et cela, on l'oublie trop souvent.
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par papibilou »

Patchouli38 a écrit : 31 octobre 2025 11:56
papibilou a écrit : 31 octobre 2025 11:54 Il y a plus de 130 000 OQTF prononcés chaque année. Le chiffre du nombre d'OQTF exécutés oscille selon les sources entre 7% et 20%. Soit un chiffre bien trop bas.
Autrement dit, une décision exécutoire ..ne sert pas à grand chose tant que notre pays ne se dote pas des moyens de la réaliser.
Peut-être la constitution présente des obstacles, mais si c'est le cas, il serait grand temps d'y remédier.
Selon moi, la piste principale est la rétention administrative pour une personne qui vient chez nous sans autorisation. Encore faut-il que la durée de détention soit suffisamment dissuasive.
https://www.europarl.europa.eu/topics/f ... rreguliere
Encore faut-il que les pays d'origine des immigrés les acceptent. Et cela, on l'oublie trop souvent.
Non. Ce n'est que dans le cas ou le retour est forcé que l'on doit demander au pays. Encore heureux que un tunisien puisse revenir en Tunisie s'il en a envie. Le but est donc de lui donner envie:
- avec une " promesse" de séjour en centre de rétention administrative vraiment long.
- le paiement du voyage retour,
- une petite prime de départ volontaire.
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par oups »

Patchouli38 a écrit : 31 octobre 2025 11:56
papibilou a écrit : 31 octobre 2025 11:54 Il y a plus de 130 000 OQTF prononcés chaque année. Le chiffre du nombre d'OQTF exécutés oscille selon les sources entre 7% et 20%. Soit un chiffre bien trop bas.
Autrement dit, une décision exécutoire ..ne sert pas à grand chose tant que notre pays ne se dote pas des moyens de la réaliser.
Peut-être la constitution présente des obstacles, mais si c'est le cas, il serait grand temps d'y remédier.
Selon moi, la piste principale est la rétention administrative pour une personne qui vient chez nous sans autorisation. Encore faut-il que la durée de détention soit suffisamment dissuasive.
https://www.europarl.europa.eu/topics/f ... rreguliere
Encore faut-il que les pays d'origine des immigrés les acceptent. Et cela, on l'oublie trop souvent.
Nan nan on oublie pas , on oublie pas non plus que ce qui est plutôt legtime partout ailleurs en terme d’immigration l’est aussi chez nous
Celui qui accueille reste maître dans ses choix .Tout un continent nous l’à rappelé à juste titre au siècle dernier .Je dis bien à juste titre :-/
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Re: Le Conseil constitutionnel censure l’allongement de la rétention des étrangers jugés dangereux

Message par oups »

papibilou a écrit : 31 octobre 2025 12:17
Patchouli38 a écrit : 31 octobre 2025 11:56

Encore faut-il que les pays d'origine des immigrés les acceptent. Et cela, on l'oublie trop souvent.
Non. Ce n'est que dans le cas ou le retour est forcé que l'on doit demander au pays. Encore heureux que un tunisien puisse revenir en Tunisie s'il en a envie. Le but est donc de lui donner envie:
- avec une " promesse" de séjour en centre de rétention administrative vraiment long.
- le paiement du voyage retour,
- une petite prime de départ volontaire.
Et hop toussa effectué, après une période de villégiature offerte par Mariane , le voilà de retour .C’est en ce qui concerne entre autre la Roumanie un fonctionnement quasi institutionnel . Bref l’UE veut des bras à moindre prix et des BB pas trop exigeants pour les remplacer quand ils seront obsolètes epicetou :-/
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