Fonck1 a écrit : ↑22 septembre 2023 08:16
bon dieu, quand je pense le coût que ça doit avoir de déplacer ces haut fonctionnaires pour ça et en fait pour rien, puisqu'on le sait tous....
Oui, mais le RN ne veut pas que ça se sache, et.... pourquoi ?
"Pourquoi le Front national refuse toujours la qualification d'extrême droite"
...
""Un mensonge", d'après Marine Le Pen
La présidente du Front national semble vouloir poursuivre sa stratégie de "dédiabolisation". Elle cherche à s'éloigner de l'héritage de son père, qu'elle a exclu en 2015 du FN pour des propos polémiques sur la Shoah. Mais au-delà du changement de nom de son parti dont les adhérents ont accepté le principe, Marine Le Pen répète à nouveau ces derniers jours que le FN n'est pas d'extrême droite. Encore mercredi, lors d’une interview sur RTL, la présidente du FN a déclaré : "le fait que l’on accole au FN, à la Ligue (Italie) ou au FPÖ autrichien le terme d’extrême droite me dérange car c’est un mensonge". En 2013, sur ces mêmes ondes, elle affirmait déjà :
Affubler le FN du terme d'extrême droite est une faute déontologique des journalistes, un acte de militantisme et une bavure intellectuelle.
La finaliste perdante de la dernière présidentielle avait aussi menacé à l'époque de traîner devant les tribunaux ceux qui continueraient de qualifier ainsi le FN. Elle reprenait ainsi l'initiative passée de son père.
Et il y a tout juste sept ans, Marine Le Pen expliquait déjà à l'AFP qu'elle récusait depuis bien longtemps ce terme :
Il y a une nomenclature du ministère de l'Intérieur qui parle de FN, alors que celle d'extrême droite ne correspond pas au FN, mais à des groupuscules. C'est une formulation qui recèle un jugement politique, je demande qu'il n'y ait pas de jugement politique", a-t-elle insisté. L'utilisation de ce terme est par ailleurs "inversement proportionnelle à ma montée dans les sondages", faisait-elle remarquer."
https://www.radiofrance.fr/francecultur ... te-9615950
Par ailleurs...
"Les alliés du Rassemblement national au Parlement européen sont-ils d’extrême droite ?
"Selon Jordan Bardella, tête de liste du RN aux élections européennes du 26 mai, les alliés de son parti ne doivent pas être considérés comme étant d’extrême droite. Une assertion contestable, selon notre partenaire, Ouest-France.
Lors de son interview accordée à Ouest-France, la tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella a expliqué le 5 avril que ses alliés au niveau européen n’étaient pas d’extrême droite. Une affirmation qu’on peut largement contester.
Il s’agit en réalité à quelques semaines des élections européennes du 26 mai pour le Rassemblement national de se débarrasser de son étiquette de parti d’extrême droite. Une volonté politique qui existe depuis plusieurs années au sein de ce parti.
Dans l’interview réalisée par Stéphane Vernay, chef du bureau de Ouest-France à Paris, Jordan Bardella a déclaré que les alliés du FN étaient « la Ligue et le FPÖ, au pouvoir en Italie et en Autriche, le Ukip (Grande-Bretagne), le Vlaams Belang (Belgique), l’AFD (Allemagne)… »
Interrogé sur la qualification de partis d’extrême-droite, la tête de liste du RN a répondu: «c’est vous qui le dites. Moi je ne le crois pas et je suis respectueux de la démocratie. À partir du moment où les peuples font un choix, il faut le respecter. Ce ne sont pas des partis d’extrême droite mais ce que j’appelle, moi, « les partis du bon sens », c’est-à-dire des partis qui défendent les intérêts de leurs peuples d’abord et la souveraineté de leurs États. Je n’ai pas le sentiment de défendre des idées extrémistes ou délirantes, mais le peuple et le bon sens, avec des idées du présent et d’avenir. Nous aussi, on est des progressistes ! »"
...
"Pourquoi il le dit ?
L’affirmation de Jordan Bardella ne relève pas d’un rejet des idées d’extrême droite mais de la volonté politique affichée, d’abord par le Front national, puis le Rassemblement national, d’élargir son auditoire politique.
L’étiquette d’extrême droite empêche Marine Le Pen de nouer des alliances politiques, notamment avec la droite républicaine.
Dès 2013, la présidente du FN affirmait ainsi sur RTL « affubler le FN du terme d’extrême droite est une faute déontologique des journalistes, un acte de militantisme et une bavure intellectuelle. » Le but est dès lors de se « dédiaboliser » et de se démarquer de l’image de son père, Jean-Marie Le Pen.
Autre raison, le rejet par l’électorat de la sortie de l’Union européenne, comme le demandait pourtant le Front national depuis sa création. Lors du débat présidentiel de l’entre-deux tours, Marine Le Pen avait échoué à convaincre les citoyens sur la sortie de l’euro. Depuis, le Rassemblement national « n’en fait plus une priorité », même si les changements demandés par le parti sur la monnaie unique impliquent soit une sortie, soit un changement complet des traités européens.
Autre effet recherché par le RN, trouver plus d’alliés européens qui sont effrayés par l’étiquette d’extrême droite accolée au nom de ce parti. Cela empêche jusqu’à présent le PiS au pouvoir en Pologne ou le Fidesz en Hongrie de vouloir opérer un rapprochement avec le parti français, alors que les discours sont très proches sur certains sujets, notamment sur la politique migratoire."
https://www.euractiv.fr/section/electio ... %E2%80%89/
Et oui, leur refus d'être qualifié d'extrême-droite est, pour deux raisons principales :
- continuer leur stratégie de dédiabolisation
- tenter de nouer des alliances avec les partis de droite au Parlement européen
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells