Denis Baupin, rapporteur de la commission d'enquête sur les coûts de la filière nucléaire, veut lever les zones d'ombre sur le prix réel de l'atome.
En 2012, le nucléaire produisait près de 75 % de l'électricité française. Et si, comme le souhaite Français Hollande, cette part doit être ramenée à 50 % de la production nationale en 2025, elle continuera de peser sur les dépenses publiques. À quel niveau ? Et quid en cas d'accident ? Des zones d'ombre que le député EELV Denis Baupin souhaite lever. Il est le rapporteur de la commission d'enquête sur les "coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire" qui a entamé ses travaux ce jeudi à l'Assemblée nationale. Ses conclusions sont attendues pour le mois de juin.
Le Point.fr : Quel est précisément le but de votre commission?
Denis Baupin : Elle a pour but de faire toute la transparence sur les coûts du nucléaire. Lorsque le Parlement aura à voter la loi sur la transition énergétique, dans le courant de l'année 2014, les parlementaires seront ainsi le mieux informés possible sur ce que coûtent les différentes options mises sur la table. Souvent, on entend dire que cette transition est coûteuse. Ce n'est pas faux. Mais il serait tout aussi faux de prétendre que poursuivre sur la voie du nucléaire serait gratuit. Que coûtent la poursuite ou la sortie du nucléaire ? Les députés pourront décider en connaissance de cause.
http://www.lepoint.fr/environnement/les ... 1_1927.php
En décembre 2012, EDF avait revu à la hausse le coût du réacteur EPR de Flamanville à 8,5 milliards d'euros. Presque trois plus que prévu initialement.




