http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013 ... ncaise.phpRebond inattendu de la croissance française
La croissance française affiche une hausse de 0,5% au deuxième trimestre selon les estimations de l'Insee. Il s'agit de la plus importante hausse du PIB depuis le premier trimestre 2011.
Le produit intérieur brut de la France a rebondi de 0,5% au deuxième trimestre, une progression inattendue, la plus importante enregistrée depuis le premier trimestre 2011, selon l'Insee. Ce sursaut est largement lié au rebond de la consommation intérieure finale (hors stock) de 0,3 point au deuxième trimestre, contre -1% le trimestre précédent, a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques dans un communiqué. La croissance défie tous les pronostics des économistes qui tablaient sur une hausse de 0,2%. L'Insee, dans sa note de conjoncture publiée en juin, tout comme la Banque de France anticipaient de même un PIB en hausse de 0,2%.
Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a salué mercredi le rebond inattendu du produit intérieur brut de la France de 0,5% au deuxième trimestre, estimant qu'il «amplifie les signes encourageants de reprise». «Ce chiffre, supérieur aux prévisions disponibles, confirme la sortie de récession de l'économie française, que laissaient déjà entrevoir les dernières enquêtes de conjoncture et les chiffres récents de la production industrielle, de la consommation des ménages et du commerce extérieur, il amplifie les signes encourageants de reprise déjà soulignés précédemment», a déclaré M. Moscovici dans un communiqué.
Sortie de récession
L'institut a confirmé dans le même temps le recul de 0,2% du produit intérieur brut du premier trimestre, qui faisait suite à une baisse d'ampleur similaire au quatrième trimestre 2012.
Le retour à un taux de croissance positif après deux trimestre de baisse marque techniquement une sortie de récession pour l'économie française. La hausse de 0,5% est la plus forte depuis celle de 1,1% enregistrée au premier trimestre 2011.
L'acquis de croissance pour 2013, à savoir le niveau moyen de l'ensemble de l'année si la croissance des deux derniers trimestres devait être nulle, se situe à +0,1%, ce qui conforte la prévision de hausse de 0,1% du PIB pour cette année figurant dans le programme de stabilité du gouvernement. La contribution de la demande intérieure à la croissance du deuxième trimestre a été positive de 0,3 point et celle de la variation des stocks des entreprises de 0,2 point. La contribution du commerce extérieur a été en revanche nulle en raison d'un rebond parallèle des importations (+1,9%) et des exportations (+2%).
Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,4% sur le trimestre, portées par les achats d'énergie (+2,4%) du fait de la mauvaise météo du printemps, mais aussi d'automobiles (+2,1%) qui enregistrent leur première hausse depuis fin 2011. L'investissement, en baisse pour le sixième trimestre consécutif, s'est replié de 0,5%, le recul de l'investissement des entreprises non financières atteignant 0,1% et celui des ménages 1,7%.
N'en déplaisent au rabat-joies et déclinologues, les bon signes socio-économiques se multiplient...