berger141 a écrit : ↑10 janvier 2024 06:25
Mickey a écrit : ↑09 janvier 2024 18:35
Je ne pense pas que c'était mieux avant, sauf sur certains points.
Cette France sans toute la racaille me manque, c'est un fait.
Dans les années 70 : une société pacifique, pas de voitures qui brulent, pas d'émeutes, pas de zones de non droit où les lois de la République sont bafouées, où les voyous et l'islam se partagent le pouvoir, où tous les représentants de la société, perçus comme des intrus sont agressés (pompiers, policiers, personnel de santé, facteurs....). pas de contestation de l'enseignement et pas de profs menacés par des " on va te faire une Samuel Paty"'.....
Mais ça c'était avant.
Dans les années 70, la médecine n'avait pas l'avancée qu'elle a maintenant. La femme se libérait mais devait encore lutté pour défendre sa liberté car sa parole n'était pas toujours écoutée. Il n'y avait pas de loi contre la maltraitance des animaux. A ce jeu, je peux encore continuer longtemps.
Chaque époque a eu ses avantages et ses inconvénients, mais il faut aussi savoir vivre avec son temps. Quand on passe son temps à regretter le passé, on n'avance pas, on fait du sur place ou pire, on régresse.
Avant, ce qui était bien, est qu'il n'y avait ni tip tok, ni Facebook, pas tous ces réseaux sociaux ou chacun y déverse sa haine sous couvert d'anonymat.
Et d'ailleurs, pourquoi y a t-il des zones de non-droit ? Depuis quand existent-elle, et pourquoi ?
"Le début des années 1980 est donc, au moins symboliquement, une période charnière. L’apparition d’une violence médiatisée, les réponses des pouvoirs publics sous la forme de dispositifs d’urgence (les opérations « anti-été chaud »), l’installation progressive de l’extrême droite dans les quartiers (Dreux en 1983), le développement de graves incidents, avec mort d’homme, avec déjà des connotations liées à la discrimination raciale, puis ce qu’on a appelé la marche des « Beurs » pour l’égalité, viendront donner forme au « problème des banlieues ». Par la suite, cette question ne quittera plus le débat public et ne fera que condenser la plupart des malaises de la société : chômage, délinquance, émeutes, économie parallèle, échec scolaire, immigration, exclusion, ghetto, etc. Les événements amplifiés par le traitement médiatique sensationnaliste, les banlieues deviennent dès lors le symbole même de l’extériorité sociale et culturelle. Elles sont comme maintenues dans un rapport d’extra-territorialité. Certes, l’imaginaire collectif est ambivalent et oscille sans cesse entre valorisation des ressources et stigmatisation des problèmes. Mais, depuis 1981, aussi bien les médias que les chercheurs et les hommes politiques associent banlieue et exclusion. Les « quartiers » sont perçus rituellement comme des « zones de non-droit ».
Il ressort une définition en trompe-l’œil des quartiers, caractérisés par une seule image, celle de la pauvreté et de la destruction sociale, reposant sur la population la plus « exclue » et orientant le discours sur la formation des ghettos. En utilisant le terme « jeunes des cités », par exemple, nous pensons spontanément aux jeunes « à problèmes », c’est-à-dire ceux qui apparaissent sur la scène publique à travers les problèmes qu’ils posent à la société. Mais on ne parle pas de tous les jeunes qui habitent dans ces quartiers, quand il importe au contraire de souligner l’hétérogénéité de fait de cette jeunesse. Le mot « banlieue » lui-même est tout à fait réducteur, puisque les « quartiers » ne sont qu’une portion infime du territoire des banlieues. Tous les « exclus » ne résident pas dans ces zones, et les habitants des « quartiers sensibles » représentent une portion réduite – 15 % tout au plus – de l’ensemble de la population urbaine. La simplification, la généralisation et finalement la stigmatisation sont les traits typiques du discours social sur les banlieues."
https://www.cairn.info/revue-journal-fr ... age-36.htm
Si les gamins ne respectent plus l'autorité, il y a plusieurs réponses :
- aucun soutien de la hiérarchie (proviseur, académie, etc.)
- des parents laxistes et bafouant eux-mêmes l'autorité scolaire (enseignants agressés)
- des enfants "rois" ou rien ne leur ait défendu.
Donc la société et les parents ont leur part de responsabilité. Les politiques ont également leur responsabilité en laissant faire, en ne prenant pas le problème à bras-le-corps. Parce que les mentalités ont changé, mais pas en mieux.
La violence a toujours existé mais elle revêtait d'autres formes et moins quantifiée telles que les violences intra-familiales. Par ailleurs, je doute que les médias en parlait matin, midi et soir.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells