Quand on lisait les corvo, ubu et Cie, c'était l'équivalent de notre RN qui arrivait au pouvoir en Italie avec Meloni.Alors qu'Emmanuel Macron se rend en Italie ce mardi pour y rencontrer la Première ministre, Giorgia Meloni, cette dernière peut se targuer d'afficher, pour son pays, une croissance dynamique et une bonne gestion des finances publiques. Une performance qui cache toutefois une situation structurelle préoccupante.
C'est Emmanuel Macron qui aurait proposé à Giorgia Meloni cette rencontre. Pour des raisons diplomatiques, géopolitiques mais aussi économiques : « La France et l'Italie sont des partenaires importants l'un pour l'autre et partagent de nombreux intérêts communs, notamment dans le domaine économique », a rapporté l'entourage du président. Si l'Italie n'est « que » la troisième économie de la zone euro, derrière l'Allemagne en première position, et la France, en seconde, elle commence désormais à rattraper son voisin français sur de nombreux points, voire à le dépasser. À commencer par son produit intérieur brut (PIB) par habitant. D'après les derniers chiffres d'Eurostat, le PIB par habitant italien est maintenant égal au Français. Alors qu'il y a cinq ans, il lui était inférieur de 10 %.
Il faut dire que la croissance italienne a enregistré « une meilleure performance que la France et même l'Europe par rapport à la période d'avant-covid », note Charles-Henri Colombier, directeur du pôle Conjoncture et Perspectives de Rexecode. Selon lui, le PIB italien est désormais supérieur de 6,3 % par rapport à son niveau en 2019. Rien qu'en 2022, l'Italie enregistre une croissance de 4,7 % contre 2,6 % pour la France, d'après les chiffres de la Banque mondiale.
Parmi les facteurs de croissance : l'Italie performe à l'export. En 2024, le pays est même devenu le quatrième exportateur mondial, devant la France. « L'Italie a su préserver un capitalisme familial avec des entreprises de taille intermédiaire, qui ont pu contribuer à une performance à l'export plus importante avec une tendance à moins délocaliser comparé aux grands groupes français », pointe à ce sujet Charles-Henri Colombier.
Un déficit maîtrisé
Outre la croissance, l'Italie se démarque de la France par sa maîtrise des finances publiques. En seulement un an, Rome a réussi à diviser son déficit par deux. De 7,2 % du PIB en 2023, il est passé à 3,4 % en 2024, d'après les chiffres de l'Institut italien des statistiques. Alors qu'en France, le déficit s'est élevé à 5,8 % l'année dernière.
https://www.latribune.fr/economie/union ... 26473.html
Et en conséquence la situation économique de l'Italie allait se dégrader de manière définitive.
Résultat des courses ?
Et bien c'est le contraire.
L'Italie cartonne et c'est la France qui coule ..