
https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html« Cette fameuse “économie de guerre”, dont Macron a lancé l’expression, n’a en réalité toujours pas vu le jour »
Descendons de notre petit nuage, Poutine peut dormir sur ses 2 oreilles!
Une Économie de guerre, c'est un type d'économie dans laquelle les besoins de la guerre sont satisfaits prioritairement, par prélèvement autoritaire (réquisition, livraisons obligatoires...). Dans une économie de ce type, le pouvoir d'achat effectif de la population est forcément bas, puisque l'appareil de guerre ponctionne largement la production....Cette fameuse « économie de guerre » dont le président Macron a lancé l’expression le 13 juin 2022 lors du salon Eurosatory, à Villepinte (Seine-Saint-Denis) n’a en réalité toujours pas vu le jour. Pour contrer cette impression, alimentée par les milieux de l’industrie de la défense qui affirment encore ne pas avoir reçu les nouvelles commandes de l’Etat qu’impliquerait une économie de guerre, M. Macron a convié jeudi 11 avril les grands capitaines de l’industrie d’armement française à Bergerac, en Dordogne, où il devrait poser la première pierre d’une nouvelle usine de production de poudre de l’entreprise Eurenco. Dans le jargon élyséen, on ne dit pas « économie de guerre », on dit « économie de défense et du renforcement de notre souveraineté ». C’est peut-être mieux ainsi, car la définition apportée mardi par l’Elysée à l’« économie de guerre » – « produire plus et plus rapidement » – est un peu courte.
Qui dit « économie de guerre » ou même « économie de défense » dit aussi « budget », « moyens », « argent », bref, « financement ». Un discours de vérité impose de dire, dans une période de grave crise des finances publiques comme celle que connaît la France, quels arbitrages budgétaires implique une telle économie de guerre. Une approche politique maximaliste ne peut s’accommoder d’une approche économique, ou militaire, minimaliste.
Vladimir Poutine, qui a lancé chez lui une économie de guerre à grande échelle, n’a pas à s’encombrer de discours de vérité. Les dirigeants européens, eux, ont ce devoir. Ils le doivent à leurs électeurs. Ils le doivent aussi aux Ukrainiens et aux autres Est-Européens qui placent aujourd’hui leur confiance en eux sans qu’on n’ait jamais pris la peine d’expliquer pourquoi, jusqu’au 24 février 2022, on a fait fausse route.

On est loin du compte!
Pauvre France, pauvre Europe qui devraient consacrer 37% de leurs PIB, si elles voulaient se rapprocher des dépenses des USA en pleine guerre 41-45...