tagada jones. euthanasie.Trop longtemps que je suis là, cloué sur ma chaise électrique,
A attendre mon sort, et jour et nuit défier la mort !
Mon corridor de la mort, n'as pas de mirador,
Ni de justice, de procès ou de prison,
Je suis une victime en détention.
Et si je décidais d'en finir, qui de vous connaît le pire,
Pour se permettre de me juger, me donner, me refuser le droit d'être euthanasié,
Qu'il vienne me remplacer dans cette putain de peau de condamné.
Je tenais juste à vous dire, quelques mots avant de partir,
Avant d'être incarcéré, de sombrer à jamais.
Je ne crois pas l'avoir mérité, mais qu'importe, ce que je sais,
C'est que je suis le seul à pouvoir décider d'attendre ou de sauter,
De me taire, de me taire ou de crier.
Vous les acharnés du traitement thérapeutique,
Oui, vous les inconditionnels de l'overdose chimique,
Vos unités de soin ne servent qu'à masquer,
L'incompétence de vos autorités.
Sur le linceul de ma mort, j'observe mon corps qui s'endort,
Toute cette merde qui suintent de mes pores, ce goutte à goutte qu'on m'incorpore,
Je deviens un véritable drugstore…et mes idées peu à peu s'évaporent…
Cette chambre devient le décor, le petit théâtre de ma mort,
Tous ces anges en blouses blanches élaborent,
Note par note le requiem de mon sort.
Dans un dernier souffle je crie…
Euthanasie.. circulez y a rien à voir....
- coincetabulle
- Posteur DIVIN
- Messages : 10018
- Enregistré le : 07 avril 2009 11:17
Re: Euthanasie.. circulez y a rien à voir....
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.
- Crapulax
- Administrateur
- Messages : 156979
- Enregistré le : 15 septembre 2008 22:22
- Localisation : A "Bonheur City".
Re: Euthanasie.. circulez y a rien à voir....
Pour la jeunesse "défavorisée" c'est l'euthanasie à petit feu,une sorte d'auto destruction de circonstance.Monsieur Hopp a écrit : Houla, sujet dangereux. Je suis pour dans certaines conditions précises, mais imaginez le détournement que l'on pourrait faire avec ce genre de mesure: un malade un peu trop coûteux, un lit occupé depuis un peu trop longtemps, le patronat des milieux hospitaliers ne serait-il pas tenté par cette facilité ?
Donc je pense qu'il faut être très prudent sur cette question.
Respecter la volonté de mourir c'est quand meme logique,sans parler du choix de ne plus souffrir la plupart du temps(du regard des proches ou de la douleur).
Par contre,je serais favorable à cette disposition si il est prouvé que le diagnostic vital est engagé ou que la personne se sait condamnée à terme.
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
- katy
- Posteur de Passage
- Messages : 59
- Enregistré le : 11 janvier 2011 20:45
Re: Euthanasie.. circulez y a rien à voir....
c'est un sujet "dangereux" jusqu'au jour où on y est confronté.
admettre que sa mère devrait "partir" parce qu'elle souffre depuis tellement longtemps, et qu'elle est tellement formidable et que sa fin de vie doit être à la hauteur de ce qu'elle a été, répondre à son attente, l'accompagner dans cette dernière aventure où tout est inconnu, où l'on touche du doigt ce dont toute sa vie on a eu peur d'approcher : la mort, on va la voir, on va savoir ...
ma mère n'a pas voulu m'imposer ça; elle a choisi de partir seule pour que je n'aie pas de problème sans doute, de remords, ou je ne sais quoi,je crois qu'elle avait surtout peur que j'ai des problèmes avec la loi.
et depuis je n'ai qu'un regret : ne pas avoir compris ce matin là en la quittant une heure seulement qu'elle me disait adieu, j'aurais tellement voulu l'accompagner, je lui avais promis. Nos derniers jours, malgré la douleur, ont été d'une grande tendresse.
la souffrance, le corps meurtri, la douleur lancinante tout cela peu à peu a raison de la dignité d'une personne,
et ça il n'était pas question pour elle d'abandonner ce qu'elle avait toujours été, quelqu'un de digne, debout, forte, constante, attentive, elle a pu contenir sa maladie à un degré qu'elle estimait "supportable" pendant 10 ans, les deux dernières années furent terribles je pense, et son compagnon était décédé quatre mois avant.
Je militerai pour elle, parce qu'elle me l'a demandé, je crois dur comme fer que si chacun d'entre nous a un proche, un enfant, un parent suffisamment aimant ce doit être rassurant de savoir que si jamais les choses devaient se présenter ainsi, on peut compter sur quelqu'un pour nous aider, dans un moment d'amour intense, à quitter ce monde.
les lois doivent évoluer pour permettre aux hommes de rester dignes.
admettre que sa mère devrait "partir" parce qu'elle souffre depuis tellement longtemps, et qu'elle est tellement formidable et que sa fin de vie doit être à la hauteur de ce qu'elle a été, répondre à son attente, l'accompagner dans cette dernière aventure où tout est inconnu, où l'on touche du doigt ce dont toute sa vie on a eu peur d'approcher : la mort, on va la voir, on va savoir ...
ma mère n'a pas voulu m'imposer ça; elle a choisi de partir seule pour que je n'aie pas de problème sans doute, de remords, ou je ne sais quoi,je crois qu'elle avait surtout peur que j'ai des problèmes avec la loi.
et depuis je n'ai qu'un regret : ne pas avoir compris ce matin là en la quittant une heure seulement qu'elle me disait adieu, j'aurais tellement voulu l'accompagner, je lui avais promis. Nos derniers jours, malgré la douleur, ont été d'une grande tendresse.
la souffrance, le corps meurtri, la douleur lancinante tout cela peu à peu a raison de la dignité d'une personne,
et ça il n'était pas question pour elle d'abandonner ce qu'elle avait toujours été, quelqu'un de digne, debout, forte, constante, attentive, elle a pu contenir sa maladie à un degré qu'elle estimait "supportable" pendant 10 ans, les deux dernières années furent terribles je pense, et son compagnon était décédé quatre mois avant.
Je militerai pour elle, parce qu'elle me l'a demandé, je crois dur comme fer que si chacun d'entre nous a un proche, un enfant, un parent suffisamment aimant ce doit être rassurant de savoir que si jamais les choses devaient se présenter ainsi, on peut compter sur quelqu'un pour nous aider, dans un moment d'amour intense, à quitter ce monde.
les lois doivent évoluer pour permettre aux hommes de rester dignes.
- tisiphoné
- Administrateur
- Messages : 125185
- Enregistré le : 19 septembre 2007 21:53
- Localisation : heavens above
- Contact :
Re: Euthanasie.. circulez y a rien à voir....
joli témoignage plein de pudeur.katy a écrit : c'est un sujet "dangereux" jusqu'au jour où on y est confronté.
admettre que sa mère devrait "partir" parce qu'elle souffre depuis tellement longtemps, et qu'elle est tellement formidable et que sa fin de vie doit être à la hauteur de ce qu'elle a été, répondre à son attente, l'accompagner dans cette dernière aventure où tout est inconnu, où l'on touche du doigt ce dont toute sa vie on a eu peur d'approcher : la mort, on va la voir, on va savoir ...
ma mère n'a pas voulu m'imposer ça; elle a choisi de partir seule pour que je n'aie pas de problème sans doute, de remords, ou je ne sais quoi,je crois qu'elle avait surtout peur que j'ai des problèmes avec la loi.
et depuis je n'ai qu'un regret : ne pas avoir compris ce matin là en la quittant une heure seulement qu'elle me disait adieu, j'aurais tellement voulu l'accompagner, je lui avais promis. Nos derniers jours, malgré la douleur, ont été d'une grande tendresse.
la souffrance, le corps meurtri, la douleur lancinante tout cela peu à peu a raison de la dignité d'une personne,
et ça il n'était pas question pour elle d'abandonner ce qu'elle avait toujours été, quelqu'un de digne, debout, forte, constante, attentive, elle a pu contenir sa maladie à un degré qu'elle estimait "supportable" pendant 10 ans, les deux dernières années furent terribles je pense, et son compagnon était décédé quatre mois avant.
Je militerai pour elle, parce qu'elle me l'a demandé, je crois dur comme fer que si chacun d'entre nous a un proche, un enfant, un parent suffisamment aimant ce doit être rassurant de savoir que si jamais les choses devaient se présenter ainsi, on peut compter sur quelqu'un pour nous aider, dans un moment d'amour intense, à quitter ce monde.
les lois doivent évoluer pour permettre aux hommes de rester dignes.
-
- Posteur Habitue
- Messages : 139
- Enregistré le : 31 janvier 2012 00:37
- Contact :
Re: Euthanasie.. circulez y a rien à voir....
Katy, merci pour votré témoignage.
Par "dangereux" je souhaitais surtout souligner l'extrême sensibilité de la question et l'extrême sérieux qui devrait accompagner la légalisation de l'euthanasie. Si c'est bien mis en place, je suis pour.
Par "dangereux" je souhaitais surtout souligner l'extrême sensibilité de la question et l'extrême sérieux qui devrait accompagner la légalisation de l'euthanasie. Si c'est bien mis en place, je suis pour.
- sacamalix
- Posteur DIVIN
- Messages : 15132
- Enregistré le : 17 juillet 2011 21:09
- Localisation : Midi Pyrénées
Re: Euthanasie.. circulez y a rien à voir....
Il y a des jours où, lorsque je vois autour de moi ces gens qui tombent malades et connaissent leur fin, je me dis que, moi aussi, si je me sais victime d'une maladie incurable, je préfèrerai y mettre fin moi-même, avant d'être un trop gros poids physique et émotionnel pour mes proches. Aurais-je, le jour venu, le courage de passer à l'acte ? J'espère ne jamais le savoir...katy a écrit : c'est un sujet "dangereux" jusqu'au jour où on y est confronté.
admettre que sa mère devrait "partir" parce qu'elle souffre depuis tellement longtemps, et qu'elle est tellement formidable et que sa fin de vie doit être à la hauteur de ce qu'elle a été, répondre à son attente, l'accompagner dans cette dernière aventure où tout est inconnu, où l'on touche du doigt ce dont toute sa vie on a eu peur d'approcher : la mort, on va la voir, on va savoir ...
ma mère n'a pas voulu m'imposer ça; elle a choisi de partir seule pour que je n'aie pas de problème sans doute, de remords, ou je ne sais quoi,je crois qu'elle avait surtout peur que j'ai des problèmes avec la loi.
et depuis je n'ai qu'un regret : ne pas avoir compris ce matin là en la quittant une heure seulement qu'elle me disait adieu, j'aurais tellement voulu l'accompagner, je lui avais promis. Nos derniers jours, malgré la douleur, ont été d'une grande tendresse.
la souffrance, le corps meurtri, la douleur lancinante tout cela peu à peu a raison de la dignité d'une personne,
et ça il n'était pas question pour elle d'abandonner ce qu'elle avait toujours été, quelqu'un de digne, debout, forte, constante, attentive, elle a pu contenir sa maladie à un degré qu'elle estimait "supportable" pendant 10 ans, les deux dernières années furent terribles je pense, et son compagnon était décédé quatre mois avant.
Je militerai pour elle, parce qu'elle me l'a demandé, je crois dur comme fer que si chacun d'entre nous a un proche, un enfant, un parent suffisamment aimant ce doit être rassurant de savoir que si jamais les choses devaient se présenter ainsi, on peut compter sur quelqu'un pour nous aider, dans un moment d'amour intense, à quitter ce monde.
les lois doivent évoluer pour permettre aux hommes de rester dignes.
Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.