La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
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La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon estime que le reporter Olivier Pérou, coauteur du livre-enquête «la Meute» avec Charlotte Belaïch de «Libération», n’est pas le bienvenu à ses «Amfis» de rentrée. Une interdiction d’accès qui n’était pratiquée, jusqu’ici, que par l’extrême droite.
«Ne cédez jamais.» La «leçon du président Mitterrand» retenue et clamée devant les délégués socialistes en conclusion de son discours du congrès de Brest en 1997, Jean-Luc Mélenchon l’applique près de trente ans plus tard au journal le Monde. Mais pas sûr qu’en prodiguant ce conseil au jeune sénateur d’alors, l’ancien chef de l’Etat pensait à l’époque qu’il pourrait servir à atteindre un jour… à la liberté de la presse.
Les dirigeants de La France insoumise refusent d’accréditer l’un des journalistes du quotidien chargé du suivi de la gauche à leurs «Amfis» de rentrée, qui se sont ouverts jeudi 21 août à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme). Motif invoqué ? Ce reporter, Olivier Pérou, coauteur du livre-enquête la Meute, enquête sur La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon (Flammarion) avec Charlotte Belaïch de Libération, serait à leurs yeux coupable d’un traitement qu’ils jugent diffamant et de fautes déontologiques. Jusqu’ici, seule l’extrême droite s’était permis de refuser une telle accréditation – pour Libération notamment.
«Aucune formation, quel que soit son bord politique, n’avait jusqu’à présent prononcé une telle mesure d’éviction contre un de nos journalistes à l’occasion d’un événement de ce type», a réagi sur le site du Monde le directeur de la publication, Jérôme Fenoglio, faisant part de sa «plus vive protestation contre cette entrave caractérisée à la liberté de la presse et à l’accès à l’information» et apportant son «soutien à notre journaliste» : «Nous ne transigerons pas sur notre liberté de choisir nos journalistes pour couvrir rubriques ou événements, qui fait partie intégrante de notre indépendance éditoriale.»
Dans une réaction à l’AFP, les dirigeants de LFI répètent avoir été «lourdement diffamés» – sans avoir pourtant jamais déposé la moindre plainte en ce sens – et estiment que ce journaliste «a inventé de fausses informations sur [leur] vie interne ou a exposé publiquement [leurs] enfants et [leurs] familles qui n’ont rien demandé à personne» «Nous refusons de cautionner ce type de pratiques», écrivent-ils, expliquant que «cela n’empêche nullement [au Monde] d’être représenté pour [ses] universités d’été». «La rédaction du Monde est tout à fait la bienvenue pour couvrir cet évènement comme le font plusieurs dizaines de journalistes représentant des médias extrêmement divers», disent-ils, soulignant – sans plaisanter – qu’«un photographe du Monde a d’ailleurs déjà été accrédité et d’autres journalistes peuvent encore en faire la demande».
«Un mépris pour nos droits humains les plus élémentaires»
Si cette décision rarissime et qui touche à la liberté de la presse risque de faire passer au second plan les objectifs de rentrée du mouvement mélenchoniste – appel à la mobilisation le 10 septembre, volonté de censurer François Bayrou… – LFI prépare en réalité cette interdiction depuis plusieurs mois. Le 30 mai, dans un courrier de deux pages envoyé au directeur de la rédaction de Libération, Dov Alfon, et à celle du Monde, Caroline Monnot, les cinq principaux dirigeants du mouvement (Manuel Bompard, Mathilde Panot, Manon Aubry, Clémence Guetté et Jean-Luc Mélenchon) réclamaient d’être suivis par d’autres journalistes que les deux auteurs du livre.
«Pensez-vous que les dirigeants et les militants de notre mouvement peuvent moralement envisager de continuer à collaborer aux commentaires de l’actualité politique avec des personnes qui ont manifesté un tel mépris pour nos droits humains les plus élémentaires et un tel parti pris dans le traitement de notre organisation ? Quel genre de relations nous proposez-vous désormais ? Serons-nous suivis par une autre rubrique de votre journal ?» interrogeaient-ils ainsi après une longue liste de griefs liés à leur enquête. Dans leurs réponses respectives, Caroline Monnot et Dov Alfon ont tous les deux rappelé qu’Olivier Pérou et Charlotte Belaïch continueraient de couvrir l’actualité des partis de gauche, dont LFI, et que ce n’était pas à des dirigeants politiques de choisir leurs correspondants.
Quelques jours avant l’envoi de ces deux missives, rompant avec plusieurs jours de silence consécutifs à la sortie du livre, Jean-Luc Mélenchon avait, de son côté, amorcé la contre-attaque. Dans un meeting à Aubenas (Ardèche), il avait ainsi qualifié les deux reporters de «dégénérés», leur reprochant «d’effacer» ses combats politiques. Puis, devant ses partisans réunis le 27 mai à Paris pour un de ses «moments politiques» qu’il affectionne, il avait jugé «d’une gravité exceptionnelle» le fait que LFI soit – selon lui – «qualifiée de secte» dans l’ouvrage – ce qui n’est jamais écrit par les deux auteurs. «Vous croyez qu’il vous suffira de présenter ces deux marioles à la porte de nos réunions pour qu’on dise «je vous en prie ! Venez écouter, calomnier ?» […] Non», avait-il lancé.
Depuis, concernant Libération, les dirigeants de LFI refusent de répondre à Charlotte Belaïch malgré ses sollicitations pour ses articles et ne veulent pas qu’elle participe à une interview avec un dirigeant de LFI. Par exemple, notre journal avait proposé à Manuel Bompard un entretien croisé avec la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, puisque les deux mouvements font leur rentrée ce jeudi 21 août. Réponse du coordinateur national de LFI : «Ce serait surprenant que vous accordiez une interview à des membres d’une formation politique que vous considérez comme une secte. Merci de ne plus me solliciter.» Peu après, Jean-Luc Mélenchon passait consigne dans une boucle interne : «Manu a refusé à juste titre. PERSONNE NE DOIT ACCEPTER […] Nous ne sommes pas de la chair à canons pour poubelle médiatique mais des personnes avec un droit à la dignité et au respect.» Et si Libé a reçu son accréditation pour ces Amfis, c’est parce que notre journal avait prévu – de longue date et avant même la sortie de la Meute – d’envoyer cette année dans la Drôme son autre correspondant sur la gauche, Sacha Nelken.
«En guerre» avec les médias
Si les relations entre Mélenchon et les journalistes – dont Libération – sont une longue histoire de tensions, le tribun n’hésitant pas à invectiver en public certains «plumitifs» chargés de son suivi au quotidien ou pratiquant l’attaque ad hominem sur son blog, il n’avait encore jamais passé le cap d’une telle interdiction. Seuls le Front national puis le Rassemblement national de Jean-Marie puis Marine Le Pen s’étaient permis d’interdire d’accès à ses rassemblements – meetings, congrès, université d’été… – des journalistes de presse d’information générale. Jean-Luc Mélenchon s’était tout de même illustré par un bannissement : celui des équipes de l’émission Quotidien depuis septembre 2019.
«Pour ma part en dix ans d’expérience de cette émission dites de «divertissement», j’ai fait mon expérience. Je ne veux plus que cette émission soit accréditée à mes réunions ni à aucun de mes déplacements. Que la police assume sa surveillance avec ses propres moyens !» écrivait-il sur son blog, reprochant à l’émission de Yann Barthès d’avoir «répété en boucle» les images des perquisitions d’octobre 2018 au siège de sa formation dans le cadre d’une enquête sur le financement de sa campagne de 2017. Selon lui, c’est à cause de cette équipe de tournage – pourtant autorisée à monter ce jour-là par les équipes de l’insoumis – que Mélenchon et quatre autres responsables de LFI s’étaient retrouvés devant le tribunal de Bobigny pour «rébellion» et «provocation» contre les policiers présents.
L’ancien socialiste a été condamné pour cela à trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende. Mais ce bannissement de Quotidien avait surtout un objectif politique : «Attention, le parti médiatique est une composante clé du processus de la guerre judiciaire : il intervient en amont pour déclencher les enquêtes, faire les signalements, harceler l’opinion et les harcèlements et en fin de parcours pour la propagande de mise à mort», écrivait-il dans ce même post de blog. Et quand on est «en guerre» comme l’est Jean-Luc Mélenchon avec les médias, on ne «cède» pas. Leçon retenue.
https://www.liberation.fr/politique/la- ... HZ6GAO4EI/
«Ne cédez jamais.» La «leçon du président Mitterrand» retenue et clamée devant les délégués socialistes en conclusion de son discours du congrès de Brest en 1997, Jean-Luc Mélenchon l’applique près de trente ans plus tard au journal le Monde. Mais pas sûr qu’en prodiguant ce conseil au jeune sénateur d’alors, l’ancien chef de l’Etat pensait à l’époque qu’il pourrait servir à atteindre un jour… à la liberté de la presse.
Les dirigeants de La France insoumise refusent d’accréditer l’un des journalistes du quotidien chargé du suivi de la gauche à leurs «Amfis» de rentrée, qui se sont ouverts jeudi 21 août à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme). Motif invoqué ? Ce reporter, Olivier Pérou, coauteur du livre-enquête la Meute, enquête sur La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon (Flammarion) avec Charlotte Belaïch de Libération, serait à leurs yeux coupable d’un traitement qu’ils jugent diffamant et de fautes déontologiques. Jusqu’ici, seule l’extrême droite s’était permis de refuser une telle accréditation – pour Libération notamment.
«Aucune formation, quel que soit son bord politique, n’avait jusqu’à présent prononcé une telle mesure d’éviction contre un de nos journalistes à l’occasion d’un événement de ce type», a réagi sur le site du Monde le directeur de la publication, Jérôme Fenoglio, faisant part de sa «plus vive protestation contre cette entrave caractérisée à la liberté de la presse et à l’accès à l’information» et apportant son «soutien à notre journaliste» : «Nous ne transigerons pas sur notre liberté de choisir nos journalistes pour couvrir rubriques ou événements, qui fait partie intégrante de notre indépendance éditoriale.»
Dans une réaction à l’AFP, les dirigeants de LFI répètent avoir été «lourdement diffamés» – sans avoir pourtant jamais déposé la moindre plainte en ce sens – et estiment que ce journaliste «a inventé de fausses informations sur [leur] vie interne ou a exposé publiquement [leurs] enfants et [leurs] familles qui n’ont rien demandé à personne» «Nous refusons de cautionner ce type de pratiques», écrivent-ils, expliquant que «cela n’empêche nullement [au Monde] d’être représenté pour [ses] universités d’été». «La rédaction du Monde est tout à fait la bienvenue pour couvrir cet évènement comme le font plusieurs dizaines de journalistes représentant des médias extrêmement divers», disent-ils, soulignant – sans plaisanter – qu’«un photographe du Monde a d’ailleurs déjà été accrédité et d’autres journalistes peuvent encore en faire la demande».
«Un mépris pour nos droits humains les plus élémentaires»
Si cette décision rarissime et qui touche à la liberté de la presse risque de faire passer au second plan les objectifs de rentrée du mouvement mélenchoniste – appel à la mobilisation le 10 septembre, volonté de censurer François Bayrou… – LFI prépare en réalité cette interdiction depuis plusieurs mois. Le 30 mai, dans un courrier de deux pages envoyé au directeur de la rédaction de Libération, Dov Alfon, et à celle du Monde, Caroline Monnot, les cinq principaux dirigeants du mouvement (Manuel Bompard, Mathilde Panot, Manon Aubry, Clémence Guetté et Jean-Luc Mélenchon) réclamaient d’être suivis par d’autres journalistes que les deux auteurs du livre.
«Pensez-vous que les dirigeants et les militants de notre mouvement peuvent moralement envisager de continuer à collaborer aux commentaires de l’actualité politique avec des personnes qui ont manifesté un tel mépris pour nos droits humains les plus élémentaires et un tel parti pris dans le traitement de notre organisation ? Quel genre de relations nous proposez-vous désormais ? Serons-nous suivis par une autre rubrique de votre journal ?» interrogeaient-ils ainsi après une longue liste de griefs liés à leur enquête. Dans leurs réponses respectives, Caroline Monnot et Dov Alfon ont tous les deux rappelé qu’Olivier Pérou et Charlotte Belaïch continueraient de couvrir l’actualité des partis de gauche, dont LFI, et que ce n’était pas à des dirigeants politiques de choisir leurs correspondants.
Quelques jours avant l’envoi de ces deux missives, rompant avec plusieurs jours de silence consécutifs à la sortie du livre, Jean-Luc Mélenchon avait, de son côté, amorcé la contre-attaque. Dans un meeting à Aubenas (Ardèche), il avait ainsi qualifié les deux reporters de «dégénérés», leur reprochant «d’effacer» ses combats politiques. Puis, devant ses partisans réunis le 27 mai à Paris pour un de ses «moments politiques» qu’il affectionne, il avait jugé «d’une gravité exceptionnelle» le fait que LFI soit – selon lui – «qualifiée de secte» dans l’ouvrage – ce qui n’est jamais écrit par les deux auteurs. «Vous croyez qu’il vous suffira de présenter ces deux marioles à la porte de nos réunions pour qu’on dise «je vous en prie ! Venez écouter, calomnier ?» […] Non», avait-il lancé.
Depuis, concernant Libération, les dirigeants de LFI refusent de répondre à Charlotte Belaïch malgré ses sollicitations pour ses articles et ne veulent pas qu’elle participe à une interview avec un dirigeant de LFI. Par exemple, notre journal avait proposé à Manuel Bompard un entretien croisé avec la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, puisque les deux mouvements font leur rentrée ce jeudi 21 août. Réponse du coordinateur national de LFI : «Ce serait surprenant que vous accordiez une interview à des membres d’une formation politique que vous considérez comme une secte. Merci de ne plus me solliciter.» Peu après, Jean-Luc Mélenchon passait consigne dans une boucle interne : «Manu a refusé à juste titre. PERSONNE NE DOIT ACCEPTER […] Nous ne sommes pas de la chair à canons pour poubelle médiatique mais des personnes avec un droit à la dignité et au respect.» Et si Libé a reçu son accréditation pour ces Amfis, c’est parce que notre journal avait prévu – de longue date et avant même la sortie de la Meute – d’envoyer cette année dans la Drôme son autre correspondant sur la gauche, Sacha Nelken.
«En guerre» avec les médias
Si les relations entre Mélenchon et les journalistes – dont Libération – sont une longue histoire de tensions, le tribun n’hésitant pas à invectiver en public certains «plumitifs» chargés de son suivi au quotidien ou pratiquant l’attaque ad hominem sur son blog, il n’avait encore jamais passé le cap d’une telle interdiction. Seuls le Front national puis le Rassemblement national de Jean-Marie puis Marine Le Pen s’étaient permis d’interdire d’accès à ses rassemblements – meetings, congrès, université d’été… – des journalistes de presse d’information générale. Jean-Luc Mélenchon s’était tout de même illustré par un bannissement : celui des équipes de l’émission Quotidien depuis septembre 2019.
«Pour ma part en dix ans d’expérience de cette émission dites de «divertissement», j’ai fait mon expérience. Je ne veux plus que cette émission soit accréditée à mes réunions ni à aucun de mes déplacements. Que la police assume sa surveillance avec ses propres moyens !» écrivait-il sur son blog, reprochant à l’émission de Yann Barthès d’avoir «répété en boucle» les images des perquisitions d’octobre 2018 au siège de sa formation dans le cadre d’une enquête sur le financement de sa campagne de 2017. Selon lui, c’est à cause de cette équipe de tournage – pourtant autorisée à monter ce jour-là par les équipes de l’insoumis – que Mélenchon et quatre autres responsables de LFI s’étaient retrouvés devant le tribunal de Bobigny pour «rébellion» et «provocation» contre les policiers présents.
L’ancien socialiste a été condamné pour cela à trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende. Mais ce bannissement de Quotidien avait surtout un objectif politique : «Attention, le parti médiatique est une composante clé du processus de la guerre judiciaire : il intervient en amont pour déclencher les enquêtes, faire les signalements, harceler l’opinion et les harcèlements et en fin de parcours pour la propagande de mise à mort», écrivait-il dans ce même post de blog. Et quand on est «en guerre» comme l’est Jean-Luc Mélenchon avec les médias, on ne «cède» pas. Leçon retenue.
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Ben ces journalistes sont trop znti-LFI et un peu juifs peut-être.
“Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes." Jacques-Bénigne Bossuet.
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Il n'est pas étonnant que les gens de LFI refusent d'accueillir à leur université d'été un journaliste qui a écrit un livre contre eux. C'est leur droit, après tout.
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
On parle d'un seul journaliste, celui ayant écrit "La Meute" mettant en cause LFI, donc rien à voir avec le fait d'être anti-LFI ou juif. LFI n'aime pas que les français découvrent certaines vérités sur son fonctionnement. Il a peut-être peur que ce journaliste en découvre d'autres....LeGrandNoir a écrit : ↑22 août 2025 09:07 Ben ces journalistes sont trop znti-LFI et un peu juifs peut-être.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Rien ne m'étonne d'un type que se" sert des immigrés" pour en faire des électeurs ....
Carrément
pour qu'un jour les imans remplacent les curés 
Carrément


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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
À propos d'un "peu juif"...LeGrandNoir a écrit : ↑22 août 2025 09:07 Ben ces journalistes sont trop znti-LFI et un peu juifs peut-être.
Avant LFI, le RN champion dans l’art de trier la presse
Depuis plus de dix ans, la formation d’extrême droite trie ses journalistes comme on filtre ses entrées VIP. Meetings, congrès, soirées électorales ou simples réunions locales : «Mediapart», «Quotidien», «Libé» et même «la Voix du Nord» ont vu des reporters refoulés.
Peu de partis politiques peuvent se targuer d’avoir une appréciation aussi souple de la liberté de la presse que le Rassemblement national. Jordan Bardella l’avait ainsi brandie, en avril dernier, en défense de membres du média d’extrême droite Frontières, hués à l’Assemblée nationale par des assistants parlementaires et des députés de gauche puis contraints de quitter les jardins du Palais Bourbon. Plutôt gonflé venant du président d’un parti dont les relations avec les journalistes ont toujours été houleuses, voire carrément hostiles, les empêchant régulièrement de faire leur travail.
Dès 2012, Mediapart entame ainsi son chemin de croix avec les évènements publics du parti qui s’appelle alors encore le Front national. A Lille, lors de la convention présidentielle, les journalistes du média sont, cette année-là, refoulés à l’entrée. La justification du FN était particulièrement simpliste : le site d’information, qui avait refusé une invitation de Marine Le Pen, est désormais persona non grata.
Bunker préféré du parti à la flamme
Deux ans plus tard, à Fréjus, nouvelle étape. Marine Turchi, journaliste de Mediapart, se fait expulser de l’université d’été des jeunes frontistes. A l’époque, RSF dénonce «un dangereux précédent». L’ONG ne croyait pas si bien dire. La scène se répète : au congrès de Lyon, en novembre de la même année. Fréjus devient d’ailleurs le bunker préféré du parti à la flamme tricolore. En septembre 2016, lors des «Estivales de Marine Le Pen», Mediapart et les équipes de l’émission Quotidien sont purement refusés. Officiellement, pas assez de badges. Officieusement, trop méchants. Libé aurait même pu en faire les frais en 2019 après un portrait bien senti de David Rachline. Dans un premier temps, notre accréditation nous a été refusée pour l’université d’été. Sauf que des confrères de la presse se montrent solidaires et le RN fait piteusement machine arrière.
Avant ça, l’année présidentielle de 2017 avait été particulièrement fournie en refus d’accréditation. Le journaliste de Marianne est interdit de soirée électorale à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) avec Marine Le Pen au soir du premier tour. Le 1er mai lors du grand meeting de Villepinte (Seine-Saint-Denis), ce sont Mediapart et Quotidien (encore eux) qui ne peuvent accéder à la salle. Enfin, apothéose lors de la soirée électorale du second tour organisée à Paris par le RN. Une quinzaine de rédactions – de StreetPress à Rue89 en passant par Charlie Hebdo, les Jours, sans oublier des médias étrangers – sont tenues à l’écart. Motif officiel : «manque de place». Motif officieux : l’ambiance n’est déjà pas à la franche rigolade, inutile de s’encombrer de journalistes susceptibles de le montrer. Résultat : une cascade de boycotts de la part de médias solidaires, du Monde à Libération.
Physiquement pris à partie
La presse locale, elle aussi, n’échappe pas aux barrières. En 2016, la mairie FN d’Hénin-Beaumont interdit la Voix du Nord d’une réunion publique. En 2021, à Mayotte, un journaliste de Mayotte Hebdo est écarté de la visite de Marine Le Pen. Les exemples peuvent être multipliés à loisir et les exclusions continuent depuis. Dernier en date, en 2024, deux journalistes de Mediapart se voient refuser l’accès à une réunion locale dans la Nièvre.
Plus grave, des journalistes sont aussi physiquement pris à partie comme le racontait Libé après les législatives de 2024, essentiellement par des militants ou des sympathisants. Mais ce n’est pas toujours le cas. En 2011 à Tours, en marge du congrès du Front national, le journaliste Michaël Szames (alors en poste à France 24) était molesté et expulsé des lieux par le très musclé DPS, le sulfureux service d’ordre du Front national. Jean-Marie Le Pen, président du FN à l’époque, n’avait rien trouvé de mieux à faire que d’ironiser sur la judéité de notre confrère, déclarant : «Il a dit que c’était parce qu’il était juif qu’il avait été expulsé. Ça ne se voyait ni sur sa carte de presse, ni sur son nez, si j’ose dire.»
https://www.liberation.fr/politique/ava ... CAAUMXZNM/
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Oui, je suis le premier à critiquer LFI lorsqu'il tient des discours complaisants envers le Hamas, mais dans cette affaire, il est évident que le journaliste s'est vu refuser l'entrée à cause de son bouquin et non parce qu'il est juif. Il faut arrêter d'instrumentaliser l'antisémitisme à tout bout de champ, ça devient ridicule et insupportable.Patchouli38 a écrit : ↑22 août 2025 09:47On parle d'un seul journaliste, celui ayant écrit "La Meute" mettant en cause LFI, donc rien à voir avec le fait d'être anti-LFI ou juif.LeGrandNoir a écrit : ↑22 août 2025 09:07 Ben ces journalistes sont trop znti-LFI et un peu juifs peut-être.
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Cépajuste a écrit : ↑22 août 2025 10:03Oui, je suis le premier à critiquer LFI lorsqu'il tient des discours complaisants envers le Hamas, mais dans cette affaire, il est évident que le journaliste s'est vu refuser l'entrée à cause de son bouquin et non parce qu'il est juif. Il faut arrêter d'instrumentaliser l'antisémitisme à tout bout de champ, ça devient ridicule et insupportable.Patchouli38 a écrit : ↑22 août 2025 09:47
On parle d'un seul journaliste, celui ayant écrit "La Meute" mettant en cause LFI, donc rien à voir avec le fait d'être anti-LFI ou juif.

De la perte de temps ..

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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Même si il tend souvent le bâton pour se faire battre, LFI est l'objet d'une campagne d'acharnement constant de la part des médias mainstream qui, de manière indirecte et diffuse, donnent l'impression d'accorder leurs préférences à la droite et même à l'extrême-droite.
Même pour le PS, LFI est devenu l'ennemi à abattre. Ce qui est quand même révélateur du passage vers la droite de ce Parti qui n'a plus de "socialiste" que le nom.
Ceci dit, concernant le refus d'accréditer ce journaliste du "Monde" à l'université d'été de LFI, c'est une erreur de plus de ce parti parce que ce refus d'accréditation touche à la liberté de la presse (même si ce journaliste participe à la curée contre LFI).
Probablement que ce journaliste serait venu pour continuer à cette université d'été pour poursuivre sa petite entreprise de démolition de JLM et de son parti mais il aurait fallu le laisser oeuvrer parce qu'il existe d'autres sources d'information propres à corriger le tir et qui permettent de réaliser jusqu'à quel point les citoyens français sont vampirisés par les médias mainstream. Le problème étant que ces sources peuvent être elles-mêmes se retrouver censurées.
En tout cas, on ne peut pas répondre à la censure par la censure. Cela empêche toute liberté de penser et de se faire un avis par soi-même.
Même pour le PS, LFI est devenu l'ennemi à abattre. Ce qui est quand même révélateur du passage vers la droite de ce Parti qui n'a plus de "socialiste" que le nom.
Ceci dit, concernant le refus d'accréditer ce journaliste du "Monde" à l'université d'été de LFI, c'est une erreur de plus de ce parti parce que ce refus d'accréditation touche à la liberté de la presse (même si ce journaliste participe à la curée contre LFI).
Probablement que ce journaliste serait venu pour continuer à cette université d'été pour poursuivre sa petite entreprise de démolition de JLM et de son parti mais il aurait fallu le laisser oeuvrer parce qu'il existe d'autres sources d'information propres à corriger le tir et qui permettent de réaliser jusqu'à quel point les citoyens français sont vampirisés par les médias mainstream. Le problème étant que ces sources peuvent être elles-mêmes se retrouver censurées.
En tout cas, on ne peut pas répondre à la censure par la censure. Cela empêche toute liberté de penser et de se faire un avis par soi-même.
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Le journaliste, avant d'écrire son livre, a fait un travail de terrain qui a duré plusieurs mois. Vous ne pouvez pas donc l'accusé sans apporter la moindre preuve de vos affirmations.Once a écrit : ↑22 août 2025 10:22 Même si il tend souvent le bâton pour se faire battre, LFI est l'objet d'une campagne d'acharnement constant de la part des médias mainstream qui, de manière indirecte et diffuse, donnent l'impression d'accorder leurs préférences à la droite et même à l'extrême-droite.
Même pour le PS, LFI est devenu l'ennemi à abattre. Ce qui est quand même révélateur du passage vers la droite de ce Parti qui n'a plus de "socialiste" que le nom.
Ceci dit, concernant le refus d'accréditer ce journaliste du "Monde" à l'université d'été de LFI, c'est une erreur de plus de ce parti parce que ce refus d'accréditation touche à la liberté de la presse (même si ce journaliste participe à la curée contre LFI).
Probablement que ce journaliste serait venu pour continuer à cette université d'été pour poursuivre sa petite entreprise de démolition de JLM et de son parti mais il aurait fallu le laisser oeuvrer parce qu'il existe d'autres sources d'information propres à corriger le tir et qui permettent de réaliser jusqu'à quel point les citoyens français sont vampirisés par les médias mainstream. Le problème étant que ces sources peuvent être elles-mêmes se retrouver censurées.
En tout cas, on ne peut pas répondre à la censure par la censure. Cela empêche toute liberté de penser et de se faire un avis par soi-même.
J'aurai plus à même de croire ce journaliste, que Jean-Luc Mélenchon.
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Je n'ai pas lu ce livre, et je n'ai aucune confiance dans Mélenchon.Patchouli38 a écrit : ↑22 août 2025 10:58 Le journaliste, avant d'écrire son livre, a fait un travail de terrain qui a duré plusieurs mois. Vous ne pouvez pas donc l'accusé sans apporter la moindre preuve de vos affirmations.
J'aurai plus à même de croire ce journaliste, que Jean-Luc Mélenchon.
Le travail de terrain durant plusieurs mois n'est pas en soi une preuve d'objectivité.
Je ne me prononce donc pas sur le fond du différend entre eux.
Une université d'été est un événement privé, et les organisateurs ont parfaitement le droit de refuser d'accréditer un journaliste s'ils estiment que celui-ci leur est hostile. Il n'y a pas lieu, à mon avis, d'en faire tout un scandale. Le Monde aurait pu envoyer un autre journaliste.
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
J'ai lu en diagonale. Néanmoins, je reste surpris ...que vous soyez surpris.
Tout mouvement radical ou extrémiste de droite comme de gauche ne doit l'adjectif qui l'accompagne ( radical ou extrémiste) qu'au fait que ses opinions sont tout sauf modérées. Encore une fois ces partis , et peut-être aujourd'hui plus encore les insoumis, nous mène gaiement vers de chaos.
Est ce une surprise de les voir soutenir le " blocage" de la France du 10 septembre ?
Tout mouvement radical ou extrémiste de droite comme de gauche ne doit l'adjectif qui l'accompagne ( radical ou extrémiste) qu'au fait que ses opinions sont tout sauf modérées. Encore une fois ces partis , et peut-être aujourd'hui plus encore les insoumis, nous mène gaiement vers de chaos.
Est ce une surprise de les voir soutenir le " blocage" de la France du 10 septembre ?
- Kabé
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Cépajuste a écrit : ↑22 août 2025 11:07
Une université d'été est un événement privé, et les organisateurs ont parfaitement le droit de refuser d'accréditer un journaliste s'ils estiment que celui-ci leur est hostile. Il n'y a pas lieu, à mon avis, d'en faire tout un scandale. Le Monde aurait pu envoyer un autre journaliste.
Exactement ! Et, j'imagine que Le Monde a de toute façon plusieurs journalistes présents. Ce serait un scandale si l'ensemble des journalistes de ce titre de presse était refusé d'accès. Tempête dans un verre d'eau.
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Je ne vois pas bien le scandale non plus. J'ai l'impression que beaucoup de journalistes confondent "liberté de la presse" avec "carte blanche pour mettre son nez partout, diffamer et raconter n'importe quoi". Je n'ai pas lu le bouquin en question, peut-être qu'il soulève des questions pertinentes mais on peut difficilement reprocher à LFI de ne pas souhaiter la présence d'un journaliste ouvertement hostile, et qui ne pourra donner qu'un compte-rendu très négatif de l'événement.
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Re: La France insoumise refuse d’accréditer un journaliste du «Monde» pour son université d’été
Effectivement, après un bouquin à charges contre eux il n'est pas étonnant que l'auteur ne soit pas le bienvenu. Le hic c'est que ce journaliste n'est pas un journaliste du JDD mais du journal "Le Monde" qui est un canard de gauche. Ca fait un peu désordre.
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(Rimbaud)
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