France: au moins 60 décès en excès pendant la canicule de début septembre

[Fonck1]

Au moins 60 décès de plus que la normale ont été recensés en France pendant la canicule qui a frappé 17 départements du 3 au 11 septembre, selon les estimations de l'agence Santé publique France publiées mercredi, un bilan qui reste à consolider.

"Au moins 60 décès en excès toutes causes confondues (+2,2%) ont été estimés durant cette canicule dans les départements concernés", a indiqué dans un communiqué l'agence sanitaire.

Cet épisode de chaleur tardive, exceptionnel par son intensité et sa durée selon Météo France, a concerné près de 30% de la population de métropole, dans 17 départements des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Normandie, Pays de la Loire, Hauts-de-France, Ile-de-France et Nouvelle-Aquitaine.
Aucun accident du travail mortel

Phénomène dont la fréquence est amplifiée par le réchauffement climatique, une canicule se définit par une période de chaleur prolongée sans interruption pendant plusieurs jours.

Les impacts sur la mortalité varient selon les départements du fait notamment de la durée (nombre de jours en canicule) et de l'intensité (températures) de l'épisode, mais aussi de la période de survenue et du type de population touchée.

Aucun accident du travail mortel n'a été notifié par la Direction générale du travail à Santé publique France pour ce quatrième épisode caniculaire, a encore précisé l'agence sanitaire.

Lors de la première canicule de l'été (7 au 13 juillet), au moins 80 décès en excès de toutes causes ont été estimés en France, lors de la deuxième (17 au 26 juillet), au moins 30, et lors de la troisième (11 au 26 août), presque 400 de plus que la normale.
30.000 à 35.000 personnes en France entre 2014 et 2022

Ces estimations sont encore préliminaires à plusieurs titres. Elles se basent, par exemple, sur des données de mortalité qui ne sont pas encore complètes.

Surtout, elles n'évaluent pas exactement les morts directement dues aux canicules. Elles ne permettent, pour l'heure, que d'indiquer à quel point l'ensemble des décès a dépassé la normale pendant cette période.

À l'automne, Santé publique France publiera un bilan consolidé de l'impact sanitaire des différentes canicules et plus globalement de l'exposition de la population française hexagonale aux fortes chaleurs durant toute la période estivale 2023.

La chaleur en été, y compris hors périodes de canicule, a provoqué la mort de 30.000 à 35.000 personnes en France entre 2014 et 2022, selon une étude antérieure de l'agence sanitaire. L'Europe est le continent qui connaît le plus grand réchauffement, jusqu'à 1°C de plus que la moyenne mondiale.https://rmc.bfmtv.com/actualites/scienc ... 40796.html

[jeandu53]

C'est peu, on aurait pu s'attendre à pire.

[Mesoke]

C'est sur seulement 8 jours, dans seulement 17 départements. Avec une double règle de trois pour porter à 365 jours sur 95 départements on obtient +15000 morts, soit +2,4%.

Au-delà du pauvre nombre brut de morts, c'est la surmortalité qui est importante.

[papibilou]

Ce qui m'importe le plus est la catégorie des décès. S'il s'agit, comme c'est probable de gens très âgés, j'ai bien conscience que pour beaucoup d'entre eux la canicule a accéléré quelque peu la mort mais n'a pas supprimé de très nombreuses années de vie et que cette accélération n'est pas si grave. Cette surmortalité devrait donc se tasser dans les mois à venir, ces vieux décédés seraient donc pour la plupart décédés dans les mois suivant la canicule.
C'est autre chose s'il s'agit de gens exposés( travailleurs sur les routes, couvreurs, etc.) qui avaient de nombreuses années de vie devant eux.

[Crapulax]

C'est peu, on aurait pu s'attendre à pire.

Ca fait déjà pas mal....Et encore..Nous ne savons pas précisément combien de personnes ont dû être admises à l'hôpital pour soigner les effets secondaires mais non vitaux de la canicule...Et vu l'état des urgences dans le pays....