On ne peut dans le contexte, lui reprocher de ne pas aller au charbon, et en plus la fleur au fusil.Au Salon de l’Agriculture, Emmanuel Macron improvise finalement un débat avec les agriculteurs
Le « grand débat » prévu avait été annulé après une cacophonie au sommet. Mais Emmanuel Macron a improvisé un échange dans un format similaire avec les agriculteurs.
POLITIQUE - Le débat a fait débat, mais il aura finalement lieu, sous un format réduit. L’Élysée a annoncé en milieu de matinée ce samedi 24 février la tenue d’un débat entre le président de la République et les agriculteurs lors du Salon de l’Agriculture, marqué par des heurts avant même son ouverture.
La tenue d’un grand débat avait été annoncée la veille par l’Élysée. Mais le rendez-vous a été percuté par une cacophonie au sommet. L’annonce par la présidence de l’invitation des Soulèvement de la Terre a provoqué la colère des organisations syndicales majoritaires dont la FNSEA qui ont annulé leur participation. L’Élysée a finalement annulé totalement le rendez-vous.
Depuis la Porte de Versailles, où le début du SIA a été marqué par des heurts entre agriculteurs et forces de l’ordre, Emmanuel Macron a démenti fermement toute invitation des Soulèvements de la Terre. Il a annoncé en parallèle une série de mesures, avant d’improviser un échange, sous le même format qu’un grand débat mais depuis une salle plus petite que le lieu initialement prévu. Les différents syndicats avec lesquels le président de la République a pris le petit-déjeuner à son arrivée au Salon devaient chacun envoyer une représentation. La Confédération paysanne s’est cependant abstenue, fustigeant une « opération de comm’ ».
« Je préfère le dialogue à la confrontation »
Entouré d’agriculteurs, Emmanuel Macron s’est donc de nouveau prêté à un exercice qu’il affectionne. « Je préfère le dialogue à la confrontation », a-t-il lancé.
En chemise, prenant des notes, le chef de l’État a été interrogé sur le suicide des agriculteurs, « le problème des normes » européennes et les contrôles jugés abusifs… « Qu’il y ait des normes c’est bien, mais compte tenu du contexte, il faut que votre administration soit un peu plus souple », a plaidé l’un des intervenants, quand un autre dénonçait « un préfet qui applique des normes qui n’existent pas » dans sa région.
Le président de la République n’a, à cette heure, pas déambulé dans les allées du Salon de l’Agriculture comme de coutume. Après une réunion avec les représentations syndicales, et alors que dans le hall principal, des cris « Macron démission » retentissaient, Emmanuel Macron a appelé au calme et détaillé plusieurs nouvelles promesses, dont un indicateur de coût de production agricole pour fixer une sorte de « prix plancher », afin de répondre à la colère. Un rendez-vous a été fixé dans trois semaines à l’Élysée avec les syndicats.
je ne suis pas sur que beaucoup seraient très à l'aise dans cet exercice.
je n'ai spa encore vu les compte rendus de cet échange, mais nul doute qu'il sera intéressant, Macron connaissant bien ses dossiers.