Pouvait elle faire autrement ?...gare au gorille a écrit : ↑14 mai 2025 00:30Dès les premiers jour de l'invasion de l'Ukraine, comme tout le monde d'ailleurs.
"Le Pen essaye de prendre ses distances
Le Rassemblement National est lui aussi gêné aux entournures. Le parti assume depuis des années une ligne pro-Poutine. En 2014, Marine Le Pen s’était même tournée vers une banque russe pour financer ses campagnes électorales. Fin janvier, Marine Le Pen estimait encore que son « point de vue sur l’Ukraine coïncid(ait) avec celui de la Russie ». Elle avait alors refusé de signer une déclaration commune avec ses partenaires d’extrême droite européens, la jugeant trop sévère avec Poutine. Le RN est, comme Reconquête !, longtemps resté persuadé qu’une guerre contre l’Ukraine déclenchée par la Russie révélait du fantasme. La veille de l’invasion, l’eurodéputé RN Thierry Mariani, notoirement proche de la Russie, tweetait encore :
« Dire que Poutine poussera ses troupes jusqu’à Kiev est grotesque. Il sait très bien que contrairement au Donbass, la population lui est majoritairement hostile. Rappel : en 2008, l’armée de la Géorgie était en débandade, mais Poutine n’est jamais allé jusqu’à Tbilissi. »
Mais depuis que la Russie a violé les frontières d’un état souverain, mené une guerre de haute intensité en Europe et frappé des cibles civiles, il faut bien rétropédaler. Jeudi, la députée et candidate s’est fendue d’un communiqué expliquant « qu’aucune raison ne peut justifier le lancement d’une opération militaire contre l’Ukraine par la Russie qui rompt l’équilibre de la paix en Europe. Elle doit sans ambiguïté être condamnée » et appelant à « un cessez-le-feu ».
Bien sûr, Marine Le Pen a depuis été interpellée sur son long soutien à Vladimir Poutine. Ça n’a pas trop plu à la présidente du RN. « J’ai été l’une des seules responsables politiques à essayer de conserver une équidistance entre les Etats-Unis et la Russie (…) Le simple fait de conserver cette équidistance entraîne cette accusation », a rétorqué la candidate au micro de BFM, fustigeant ces responsables politiques « extrêmement dépendants de la vision américaine ».
Si l’extrême droite parlementaire met de l’eau dans sa vodka, l’extrême droite hors les murs, elle, assume des positions radicales… et divergentes. Sur les réseaux sociaux, les pro-Kyiv et les pro-Moscou s’affrontent."