Cette polémique est, dans le pire sens du terme, une tempête dans un verre d'eau. Beaucoup de personnes s'expriment à ce sujet, de nombreux articles réagissent, mais au final, très peu de contexte ou de détails sont donnés sur ce qui s'est réellement passé. En conséquence, nous assistons à une cacophonie d'opinions qui finissent par ne rien apporter de constructif, et certaines de ces opinions sont plus déplacées que l'incident initial.jabar a écrit : ↑18 septembre 2023 18:48Pas tout à fait:Hdelapampa a écrit : ↑18 septembre 2023 18:32 La mise à jour de la Classification internationale des maladies (CIM-11) a reclassifié l’identification comme transgenre en termes de sexualité et non de « trouble mental ».
https://www.who.int/standards/classific ... in-the-icd
Classé comme « conditions related to sexual health », cela reste donc classé comme un désordre, le changement de catégorie permet moins de stigmatisation, mais ne le reconnaît pas comme sexualité à part entière.
What is Gender Incongruence?
The bulk of the changes centered around the moving of "gender incongruence" from a classification of mental health to one of sexual health. In 2020, we have a better understanding of the issues surrounding this condition, and they are not related to a mental health condition. Treating gender incongruence in a mental health chapter was causing additional stigma for an already stigmatized condition. WHO officials added the hope that adding this condition to a sexual health chapter of the ICD codes would "help increase access to care for health interventions" and "destigmatize the condition."
En anglais, "condition" et "issue" font partie du lexique du mot problème.
Ainsi, avant de contribuer à la discussion, j'ai entrepris de chercher davantage d'informations sur cette affaire pour obtenir un contexte plus précis. Voici quelques articles qui en parlent avec, il faut le dire, plus de détails, bien que tout ne soit pas parfaitement clair :
https://www.midilibre.fr/2023/09/13/il- ... 450327.php
https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/pau_ ... 75108.html
https://www.lunion.fr/id520230/article/ ... et-affirme
Une femme transgenre et son compagnon se sont rendus chez un gynécologue, trouvé via Doctolib, apparemment pour des douleurs à la poitrine.
La secrétaire de ce médecin leur a dit qu'ils ne pouvaient pas être reçus. Selon la patiente, cette information aurait été communiquée de manière "froide".
En réaction, la patiente s'est énervée et a crié "Vous êtes transphobes ici" avant de quitter le cabinet en larmes.
Plus tard, le compagnon de la patiente a laissé un commentaire négatif sur la page Google du praticien, mentionnant qu'ils avaient été reçus de manière peu accueillante et déconseillant de venir consulter ici en tant que personne trans.
En réponse, le médecin a réagi aux commentaires, expliquant qu'il n'était pas compétent pour prendre en charge cette patiente.
À la suite de cette réponse, SOS Homophobie a réagi en qualifiant le commentaire du médecin de transphobe, puis a annoncé qu'ils déposeraient plainte. Le médecin a réagi une nouvelle fois, présentant ses excuses et affirmant qu'il n'aurait pas dû tenir de tels propos. Il a également précisé qu'il n'était ni homophobe ni transphobe et a annoncé son intention de porter plainte pour diffamation et agression verbale.
Maintenant que nous avons clarifié les faits, que pouvons-nous en déduire ? Dans l'ensemble, cette "polémique" a véritablement pris de l'ampleur lorsque le médecin a répondu à un commentaire négatif sur son profil Google. Il est important de noter que de tels échanges sont relativement courants, que ce soit pour des restaurants, des médecins ou d'autres professionnels, et ils ne se transforment que rarement en affaires médiatiques.
Quant à la patiente, est-ce qu'elle a eu tort de consulter un gynécologue pour ces douleurs ? Probablement. Sans avoir tous les détails de son dossier médical, il semble que des douleurs à la poitrine ne nécessitent généralement pas l'intervention d'un gynécologue. Soit elle n'a pas pris la meilleure décision, soit elle a peut-être pensé que ces douleurs étaient liées à sa prise d'hormones, ce qui pourrait être le cas, et a supposé qu'un gynécologue serait compétent pour les traiter. En effet, de nombreux gynécologues sont formés pour gérer la prise d'hormones, notamment les hormones féminines (comme les œstrogènes).
Quant à sa réaction, s'énerver et crier verbalement sur la secrétaire n'était pas la meilleure manière de faire face à la situation. Néanmoins, il est important de noter que les patients qui expriment leur frustration ou leur colère de manière irrationnelle sont relativement courants, et ces situations ne se transforment que rarement en polémiques médiatiques. Est-ce que poster un avis négatif sur Google était la meilleure démarche ? Probablement pas.
En ce qui concerne la réponse du médecin, était-ce transphobe ? Oui, sans aucun doute. Ses commentaires étaient discriminatoires. Cela ne signifie pas nécessairement qu'il est une personne transphobe dans son ensemble, mais ses commentaires étaient transphobes. C'est un fait indiscutable. Cependant, cela ne fait pas nécessairement de lui un monstre qui agresse délibérément les personnes trans. Il a peut-être réagi sous le coup de la colère et du stress après avoir vu sa secrétaire être agressée verbalement.
SOS Homophobie a fait ce que font généralement les organisations de ce type : elles dénoncent de tels comportements et portent plainte. Bien que cela puisse ne pas sembler justifié dans ce cas, ces actions sont parfois entreprises même lorsque les implications sont limitées.
En fin de compte, cette "polémique" met en lumière le fait que les propos du médecin, à savoir "Je m'occupe des femmes", ont été beaucoup discutés, alors que ce n'était pas nécessairement ce qui avait déclenché l'incident initial. Il est courant que des médecins déclarent qu'ils ne sont pas compétents pour prendre en charge certains patients pour diverses raisons. Ce qui a posé problème ici, ce sont les propos discriminatoires qui ont suivi. Les médecins ont le droit de refuser de prendre en charge des patients s'ils estiment ne pas être compétents pour le faire, mais ils ne doivent pas tenir de propos discriminatoires en réponse.