L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
-
- Posteur Titanesque
- Messages : 9958
- Enregistré le : 01 avril 2022 08:03
L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
"Une violente bataille politique au Parlement européen menace l’avenir d’un projet de loi imposant des objectifs de restauration des écosystèmes, texte-clé du Pacte vert de l’UE catégoriquement rejeté par les eurodéputés conservateurs.
Le Parti populaire européen (PPE – droite), première force politique du Parlement européen, demande le retrait pur et simple du texte, susceptible selon lui de menacer la production agricole – un rejet exceptionnel jugé opportuniste par les défenseurs du projet un an avant les élections européennes de 2024.
Cette législation fera jeudi (15 juin) l’objet d’un vote serré en commission Environnement du Parlement européen, qui devra être confirmé en séance plénière et conditionnera de futurs pourparlers avec les États membres.
Le texte proposé mi-2022 par la Commission européenne imposait aux Vingt-Sept de restaurer d’ici 2030 les écosystèmes sur 20 % des terres et espace marins de l’UE, puis sur l’ensemble des zones abîmées par la pollution ou l’exploitation intensive (forêts, prairies…) d’ici 2050.
Le compromis élaboré en commission Environnement modifierait cet objectif, en imposant plutôt des mesures de restauration d’ici 2030 pour 30% des écosystèmes abîmés – en ligne avec l’accord à la COP15 biodiversité de Montréal.
Le projet prévoit aussi l’extension de zones « à haute diversité » (haies, mares, jachères, tourbières…) avec l’objectif indicatif qu’elles représentent 10% des terres agricoles à l’échelle de l’UE.
« L’étude d’impact fournie ne précise pas l’impact pour la production agricole, les surfaces protégées, le coût de la vie… On nous demande de signer un chèque en blanc, sans frein d’urgence si ça se passe mal », estime Esther de Lange, vice-présidente du PPE.
Pour l’élue allemande, la législation menace également l’essor des industries vertes, en restreignant potentiellement le minage de matériaux critiques ou l’installation d’énergies renouvelables.
Des arguments battus en brèche par la Commission, selon qui l’agriculture est davantage menacée par l’effondrement des pollinisateurs et de la biodiversité.
« Bataille idéologique »
Selon des sources concordantes, le vote se jouera jeudi à quelques voix : outre la droite, quelques élus Renew (libéraux) affichent leurs réticences.
« Politiquement, c’est évident qu’un rejet serait extrêmement difficile à inverser », prévient Pascal Canfin (Renew), président de la commission Environnement.
« On n’est plus dans la logique de compromis normalement à l’oeuvre, c’est une pure bataille politicienne, idéologique (…) ce vote contre par principe est une posture incompatible avec la protection environnementale », indique-t-il à l’AFP.
Au cours de longues négociations, le PPE avait pourtant obtenu des assouplissements, qui figurent dans le compromis soumis au vote, notamment sur le principe de « non dégradation » des écosystèmes ou les critères contraignants de biodiversité des forêts.
« C’est désolant. Je ne vois pas d’autre explication que l’approche des élections et la volonté d’attiser les peurs » du public, conclut l’eurodéputé socialiste Mohammed Chahim.
Équilibre
Les Etats – dont certains étaient initialement hostiles au texte – sont eux en passe d’adopter une position commune lors d’une réunion des ministres de l’Environnement le 20 juin.
Si le président français Emmanuel Macron avait évoqué une « pause réglementaire », il avait précisé ne pas viser le Pacte vert en négociation.
À l’inverse, outre la restauration de la nature, le PPE exige « un moratoire » sur d’autre textes-clés en débat, comme l’objectif de réduction des pesticides – mais réfute toute visée électoraliste.
Pascal Canfin souhaitait trouver au Parlement un équilibre sur un ensemble de textes – « restauration naturelle », pesticides, stockage de carbone, émissions polluantes des élevages… mais aussi une proposition attendue début juillet pour encourager les « nouvelles techniques génomiques », que le PPE devrait soutenir.
Un équilibre compromis par le PPE, qui réclame à Bruxelles une nouvelle proposition sur la restauration de la nature.
« Cela n’arrivera pas, que cela soit clair », a martelé le 22 mai le vice-président de la Commission Frans Timmermans devant des parlementaires.
« Le Pacte vert n’est pas un ‘menu à la carte’ (…) On ne peut garantir la production alimentaire, les revenus des agriculteurs et une bio-économie prospère si on ne restaure pas la nature », si les sols « sont pollués, ravagés par les pesticides »
https://www.euractiv.fr/section/energie ... ncertaine/
Le Parti populaire européen (PPE – droite), première force politique du Parlement européen, demande le retrait pur et simple du texte, susceptible selon lui de menacer la production agricole – un rejet exceptionnel jugé opportuniste par les défenseurs du projet un an avant les élections européennes de 2024.
Cette législation fera jeudi (15 juin) l’objet d’un vote serré en commission Environnement du Parlement européen, qui devra être confirmé en séance plénière et conditionnera de futurs pourparlers avec les États membres.
Le texte proposé mi-2022 par la Commission européenne imposait aux Vingt-Sept de restaurer d’ici 2030 les écosystèmes sur 20 % des terres et espace marins de l’UE, puis sur l’ensemble des zones abîmées par la pollution ou l’exploitation intensive (forêts, prairies…) d’ici 2050.
Le compromis élaboré en commission Environnement modifierait cet objectif, en imposant plutôt des mesures de restauration d’ici 2030 pour 30% des écosystèmes abîmés – en ligne avec l’accord à la COP15 biodiversité de Montréal.
Le projet prévoit aussi l’extension de zones « à haute diversité » (haies, mares, jachères, tourbières…) avec l’objectif indicatif qu’elles représentent 10% des terres agricoles à l’échelle de l’UE.
« L’étude d’impact fournie ne précise pas l’impact pour la production agricole, les surfaces protégées, le coût de la vie… On nous demande de signer un chèque en blanc, sans frein d’urgence si ça se passe mal », estime Esther de Lange, vice-présidente du PPE.
Pour l’élue allemande, la législation menace également l’essor des industries vertes, en restreignant potentiellement le minage de matériaux critiques ou l’installation d’énergies renouvelables.
Des arguments battus en brèche par la Commission, selon qui l’agriculture est davantage menacée par l’effondrement des pollinisateurs et de la biodiversité.
« Bataille idéologique »
Selon des sources concordantes, le vote se jouera jeudi à quelques voix : outre la droite, quelques élus Renew (libéraux) affichent leurs réticences.
« Politiquement, c’est évident qu’un rejet serait extrêmement difficile à inverser », prévient Pascal Canfin (Renew), président de la commission Environnement.
« On n’est plus dans la logique de compromis normalement à l’oeuvre, c’est une pure bataille politicienne, idéologique (…) ce vote contre par principe est une posture incompatible avec la protection environnementale », indique-t-il à l’AFP.
Au cours de longues négociations, le PPE avait pourtant obtenu des assouplissements, qui figurent dans le compromis soumis au vote, notamment sur le principe de « non dégradation » des écosystèmes ou les critères contraignants de biodiversité des forêts.
« C’est désolant. Je ne vois pas d’autre explication que l’approche des élections et la volonté d’attiser les peurs » du public, conclut l’eurodéputé socialiste Mohammed Chahim.
Équilibre
Les Etats – dont certains étaient initialement hostiles au texte – sont eux en passe d’adopter une position commune lors d’une réunion des ministres de l’Environnement le 20 juin.
Si le président français Emmanuel Macron avait évoqué une « pause réglementaire », il avait précisé ne pas viser le Pacte vert en négociation.
À l’inverse, outre la restauration de la nature, le PPE exige « un moratoire » sur d’autre textes-clés en débat, comme l’objectif de réduction des pesticides – mais réfute toute visée électoraliste.
Pascal Canfin souhaitait trouver au Parlement un équilibre sur un ensemble de textes – « restauration naturelle », pesticides, stockage de carbone, émissions polluantes des élevages… mais aussi une proposition attendue début juillet pour encourager les « nouvelles techniques génomiques », que le PPE devrait soutenir.
Un équilibre compromis par le PPE, qui réclame à Bruxelles une nouvelle proposition sur la restauration de la nature.
« Cela n’arrivera pas, que cela soit clair », a martelé le 22 mai le vice-président de la Commission Frans Timmermans devant des parlementaires.
« Le Pacte vert n’est pas un ‘menu à la carte’ (…) On ne peut garantir la production alimentaire, les revenus des agriculteurs et une bio-économie prospère si on ne restaure pas la nature », si les sols « sont pollués, ravagés par les pesticides »
https://www.euractiv.fr/section/energie ... ncertaine/
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells
-
- Posteur DIVIN
- Messages : 17463
- Enregistré le : 25 août 2020 20:42
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
En France 7,9% des surfaces sont artificialisées:
https://www.statistiques.developpement- ... 20stockage).
On a une crise du logement : pas assez de constructions et plus d'artificialisation.
Quant aux interdictions conduisant à des fortes baisses de rendement, c'est contraire aux besoins croissants de la population mondiale.
https://www.statistiques.developpement- ... 20stockage).
On a une crise du logement : pas assez de constructions et plus d'artificialisation.
Quant aux interdictions conduisant à des fortes baisses de rendement, c'est contraire aux besoins croissants de la population mondiale.
-
- Posteur Diamant
- Messages : 689
- Enregistré le : 04 juin 2023 17:37
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
Quand je le disais que l'écologie ne pouvait pas être de droite.
-
- Posteur TOP VIP
- Messages : 2918
- Enregistré le : 03 avril 2021 19:54
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
Non, effectivement, elle est cependant politique comme vous dites, et non scientifique donc, et d'une gauche devenue Woke, extrémiste et totalitaire.Nombrilist a écrit : ↑14 juin 2023 17:22 Quand je le disais que l'écologie ne pouvait pas être de droite.
Je préfère quand à moi une France qui ne cède pas aux injonctions de ces petits mao verts, défende nos traditions et notre mode de vie, une France bien de droite.
- Victor
- Rang Tisiphonesque
- Messages : 42918
- Enregistré le : 29 août 2014 19:21
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
Mais si l'écologie tue l'économie, on va aussi dans le mur.Nombrilist a écrit : ↑14 juin 2023 17:22 Quand je le disais que l'écologie ne pouvait pas être de droite.
Normalement comme expliqué dans l'article, le travail des députés européens est d'arriver à un compromis.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
Alexis de Tocqueville
- Hdelapampa
- Posteur DIVIN
- Messages : 11331
- Enregistré le : 01 mars 2016 17:47
- Localisation : Normandie
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
C'est "négligeable" hein?papibilou a écrit : ↑14 juin 2023 17:15 En France 7,9% des surfaces sont artificialisées:
https://www.statistiques.developpement- ... 20stockage).
On a une crise du logement : pas assez de constructions et plus d'artificialisation.
Quant aux interdictions conduisant à des fortes baisses de rendement, c'est contraire aux besoins croissants de la population mondiale.
Et de quels besoins de la population mondiale s'agit-il donc?
Les écosystèmes n'assurent-ils pas la couverture de besoins vitaux de la population concernant le cycle du carbone, de l'eau ,le climat sans parler des besoins alimentaires? La pêche artisanale de poisson sauvage est nécessaire à l'alimentation des populations de nombreux pays du Sud. Elle est ruinée par la pêche industrielle qui épuise la faune marine.
On voit où penche la "raison" de papibilou qui préfère ignorer ce genre de détail.
https://www.ecologie.gouv.fr/artificialisation-des-sols
Donc on accepte de perdre chaque année des dizaines de milliers d'hectares de terres agricoles et papibilou nous parle tranquillou bilou des besoins de la population mondiale.Même s’ils semblent couvrir de vastes surfaces, les espaces naturels, agricoles et forestiers de nos territoires continuent à diminuer à un rythme trop important, du fait de l’étalement urbain et de l’artificialisation des sols, même dans les territoires où la population et les emplois n’augmentent pas.
En France, entre 20 000 et 30 000 hectares sont artificialisés chaque année. Cette artificialisation augmente presque 4 fois plus vite que la population, et a des répercussions directes sur la qualité de vie des citoyens mais aussi sur l’environnement.
N'est-ce pas contradictoire?
C'était une première observation.
La deuxième est que ce chiffre, qui ne concerne que le revêtement et l'imperméabilisation de surfaces planes par l"urbanisation est insuffisant pour rendre compte de l'artificialisation des milieux naturels.
Les rivières, les moindres cours d'eau voient leurs berges entretenues, bétonnées les cours sont canalisés pour que l'eau, lors des crues dévale vers l'aval. Il y a aussi les barrages qui couvrent le fond de sédiments, étouffent la vie aquatique et aggravent l'érosion sur les côtes en retenant ces mêmes sédiments.
Les terres agricoles de l'agriculture industrielle sont également des surfaces artificialisées, sans couvert végétal plusieurs mois pendant l'année.
La terre est tassée par le passage de grrrrooooos tracteurs rutilants, l'eau y s'infiltre moins qu'ailleurs et ruisselle.
Elle manque d'eau alors qu'elle contribue à assécher les nappes.
Ces terres sont prises sur et détruisent d'autres terres agricoles comme les marais.
D'une autre façon, il est "légèrement" abusif de ne pas considérer qu'une forêt "moderne" (avec des parcelles en monoculture) n'est pas un milieu naturel, mais artificiel.
C'est un gros foutage de gu...comparable à celui qui concerne le % "d'espaces" (et non de milieux) naturels "protégés".
Protégés de quoi?
De quasiment rien.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"
-
- Posteur DIVIN
- Messages : 17463
- Enregistré le : 25 août 2020 20:42
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
Vous ne comprenez rien à ma position. Peut-être parce que je fais exprès d'être provocateur, parfois, pour susciter des réactions.Hdelapampa a écrit : ↑15 juin 2023 00:24C'est "négligeable" hein?papibilou a écrit : ↑14 juin 2023 17:15 En France 7,9% des surfaces sont artificialisées:
https://www.statistiques.developpement- ... 20stockage).
On a une crise du logement : pas assez de constructions et plus d'artificialisation.
Quant aux interdictions conduisant à des fortes baisses de rendement, c'est contraire aux besoins croissants de la population mondiale.
Et de quels besoins de la population mondiale s'agit-il donc?
Les écosystèmes n'assurent-ils pas la couverture de besoins vitaux de la population concernant le cycle du carbone, de l'eau ,le climat sans parler des besoins alimentaires? La pêche artisanale de poisson sauvage est nécessaire à l'alimentation des populations de nombreux pays du Sud. Elle est ruinée par la pêche industrielle qui épuise la faune marine.
On voit où penche la "raison" de papibilou qui préfère ignorer ce genre de détail.
https://www.ecologie.gouv.fr/artificialisation-des-solsDonc on accepte de perdre chaque année des dizaines de milliers d'hectares de terres agricoles et papibilou nous parle tranquillou bilou des besoins de la population mondiale.Même s’ils semblent couvrir de vastes surfaces, les espaces naturels, agricoles et forestiers de nos territoires continuent à diminuer à un rythme trop important, du fait de l’étalement urbain et de l’artificialisation des sols, même dans les territoires où la population et les emplois n’augmentent pas.
En France, entre 20 000 et 30 000 hectares sont artificialisés chaque année. Cette artificialisation augmente presque 4 fois plus vite que la population, et a des répercussions directes sur la qualité de vie des citoyens mais aussi sur l’environnement.
N'est-ce pas contradictoire?
C'était une première observation.
La deuxième est que ce chiffre, qui ne concerne que le revêtement et l'imperméabilisation de surfaces planes par l"urbanisation est insuffisant pour rendre compte de l'artificialisation des milieux naturels.
Les rivières, les moindres cours d'eau voient leurs berges entretenues, bétonnées les cours sont canalisés pour que l'eau, lors des crues dévale vers l'aval. Il y a aussi les barrages qui couvrent le fond de sédiments, étouffent la vie aquatique et aggravent l'érosion sur les côtes en retenant ces mêmes sédiments.
Les terres agricoles de l'agriculture industrielle sont également des surfaces artificialisées, sans couvert végétal plusieurs mois pendant l'année.
La terre est tassée par le passage de grrrrooooos tracteurs rutilants, l'eau y s'infiltre moins qu'ailleurs et ruisselle.
Elle manque d'eau alors qu'elle contribue à assécher les nappes.
Ces terres sont prises sur et détruisent d'autres terres agricoles comme les marais.
D'une autre façon, il est "légèrement" abusif de ne pas considérer qu'une forêt "moderne" (avec des parcelles en monoculture) n'est pas un milieu naturel, mais artificiel.
C'est un gros foutage de gu...comparable à celui qui concerne le % "d'espaces" (et non de milieux) naturels "protégés".
Protégés de quoi?
De quasiment rien.
En fait le problème nécessite des décisions contradictoires.
- 7,9%, ce n'est pas énorme dans un pays ou la densité est de 120 habitants au Km2. Mais cette densité est nettement plus faible qu'en Italie Allemagne, Royaume-Uni.
- il faut comprendre artificialisation non comme un bétonnage des sols, mais comme une altération durable de la fonction écologique des sols. Durable mais pas définitive. Quand on voit les friches industrielles de certaines villes ou d'anciennes constructions rouillent depuis des dizaines d'années, j'estime que nous avons le devoir de remettre ces sols en état. D'ailleurs, de ce point de vue, la loi de 2021 est une excellente loi mais les obligations se doivent d'être différentes selon les territoires. Un exemple ? Empêcher la construction d'immeubles dans une zone en croissance est stupide. Inversement des zones perdent des habitants et celles là n'ont pas les moyens de désartificialiser les sols.
- Notre planète a beaucoup de mal à nourrir tous ses habitants. L'Afrique en croissance exponentielle de sa population a plus de mal que les autres en raison des changements climatiques et de l'avancée du désert. Pourtant, à moins d'accepter de laisser mourir de faim une partie de cette population, il faut que les pays qui le peuvent produisent plus que leurs besoins. Or l'écologie, le bio, la pêche artisanale, c'est bien, mais ça ne permettra pas de résoudre ce problème. La France a un rôle à jouer important pour éviter cette catastrophe. Idem pour les barrages. Tant que l'on n'a pas pris la mesure des besoins futurs en énergie, il faudra se résoudre à utiliser la production hydroélectrique.
- etc
Tous ces problèmes montrent que les choses sont un peu plus compliquées qu'une vision monolithique.
Modifié en dernier par papibilou le 15 juin 2023 12:35, modifié 1 fois.
-
- Posteur Diamant
- Messages : 689
- Enregistré le : 04 juin 2023 17:37
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
On ne pourra pas nourrir les Africains qui manquent de nourriture. C'est impossible. Il leur appartient de se débrouiller. Tout ce qu'on peut faire, c'est leur foutre la paix et leur livrer des mégatonnes de préservatifs. Pour l'UE, la Commission a raison de dire que la priorité, c'est de sauver les pollinisateurs.
-
- Posteur Titanesque
- Messages : 7086
- Enregistré le : 21 mars 2020 12:32
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
Il est possible que l'écologie tue l'économie mais il est plus que certain que l'économie capitaliste et libérale tue l'écologie et de ce fait la planète. La pente est glissante et ne se remontera pas, inutile de rêver. 

- le chimple
- Posteur DIVIN
- Messages : 18942
- Enregistré le : 05 novembre 2015 11:23
- Localisation : Clermont Ferrand
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
L'écologie est incontournable , c'est plutôt ce qui se dit écolo politicard qui est à fuir !
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
-
- Posteur DIVIN
- Messages : 17463
- Enregistré le : 25 août 2020 20:42
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
C'est pourtant ce que fait déjà l'Europe. La guerre en Ukraine a failli provoquer une catastrophe de pénurie alimentaire dans les pays du nord de l'Afrique en bloquant la sortie des céréales ukrainiennes.Nombrilist a écrit : ↑15 juin 2023 10:06 On ne pourra pas nourrir les Africains qui manquent de nourriture. C'est impossible. Il leur appartient de se débrouiller. Tout ce qu'on peut faire, c'est leur foutre la paix et leur livrer des mégatonnes de préservatifs. Pour l'UE, la Commission a raison de dire que la priorité, c'est de sauver les pollinisateurs.
En revanche les inciter financièrement à une politique de l'enfant unique serait l'un des gestes les plus écologiques souhaitables.
- Hdelapampa
- Posteur DIVIN
- Messages : 11331
- Enregistré le : 01 mars 2016 17:47
- Localisation : Normandie
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
C'est à dire?Nombrilist a écrit : ↑15 juin 2023 10:06 On ne pourra pas nourrir les Africains qui manquent de nourriture. C'est impossible. Il leur appartient de se débrouiller. Tout ce qu'on peut faire, c'est leur foutre la paix et leur livrer des mégatonnes de préservatifs. Pour l'UE, la Commission a raison de dire que la priorité, c'est de sauver les pollinisateurs.
Leurs agricultures produisent non pas pour nourrir leurs populations mais celles des puissances "ex"-coloniales.
La Perche du Nil dans le lac Victoria, le poulet bicyclette: deux exemples.
Modifié en dernier par Hdelapampa le 15 juin 2023 16:12, modifié 2 fois.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"
- Hdelapampa
- Posteur DIVIN
- Messages : 11331
- Enregistré le : 01 mars 2016 17:47
- Localisation : Normandie
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
Si, ça l'est (voir l'évolution du réseau routier) et d'autant plus que ce taux ne s'applique qu'à une partie seulement de "l'artificialisation".papibilou a écrit : ↑15 juin 2023 10:01
Vous ne comprenez rien à ma position. Peut-être parce que je fais exprès d'être provocateur, parfois, pour susciter des réactions.
En fait le problème nécessite des décisions contradictoires.
- 7,9%, ce n'est pas énorme dans un pays ou la densité est de 120 habitants au Km2. Mais cette densité est nettement plus faible qu'en Italie Allemagne, Royaume-Uni.
Empêcher la construction d'immeubles dans une zone en croissance est stupide?papibilou a écrit : ↑15 juin 2023 10:01 - il faut comprendre artificialisation non comme un bétonnage des sols, mais comme une altération durable de la fonction écologique des sols. Durable mais pas définitive. Quand on voit les friches industrielles de certaines villes ou d'anciennes constructions rouillent depuis des dizaines d'années, j'estime que nous avons le devoir de remettre ces sols en état. D'ailleurs, de ce point de vue, la loi de 2021 est une excellente loi mais les obligations se doivent d'être différentes selon les territoires. Un exemple ? Empêcher la construction d'immeubles dans une zone en croissance est stupide. Inversement des zones perdent des habitants et celles là n'ont pas les moyens de désartificialiser les sols.
Vous ne parlez pas des milieux détruits dans la "zone en croissance".
SEULEMENT de la croissance.
Un exemple Notre Dame des Landes.
Croissance?
Vous semblez ne vous préoccuper que du sol et surtout de sa surface (à bâtir, revêtir, aménager).
Il y a LES sols agricoles mais il y a aussi des sols dans les forêts, les marais (poitevin par exemple), en montagne, sur le littoral. Même le lit d'un cours d'eau est un sol.
Et vous raisonnez comme un comptable en disant: c'est pas beaucoup 8 %.
Et 181 hbts/km2 c'est "pas beaucoup" parce que c'est moins qu'ailleurs.
Sûr! c'est moins grave que si c'était pire.
![Dan.San :]](https://www.forum-actualite.com/debats/images/smilies/8.gif)
Et?
Ah?papibilou a écrit : ↑15 juin 2023 10:01 - Notre planète a beaucoup de mal à nourrir tous ses habitants. L'Afrique en croissance exponentielle de sa population a plus de mal que les autres en raison des changements climatiques et de l'avancée du désert. Pourtant, à moins d'accepter de laisser mourir de faim une partie de cette population, il faut que les pays qui le peuvent produisent plus que leurs besoins. Or l'écologie, le bio, la pêche artisanale, c'est bien, mais ça ne permettra pas de résoudre ce problème. La France a un rôle à jouer important pour éviter cette catastrophe. Idem pour les barrages. Tant que l'on n'a pas pris la mesure des besoins futurs en énergie, il faudra se résoudre à utiliser la production hydroélectrique.
- etc
Tous ces problèmes montrent que les choses sont un peu plus compliquées qu'une vision monolithique.
Est-ce que le maïs exporté est destiné à nourrir les Africains?
La production hydroélectrique? Avec des retenues à sec?
Quelles sont les conséquences d'un barrage pour un écosystème "rivière"? et plus globalement jusqu'aux côtes?
En cherchant des solutions purement techniques pour résoudre SEULEMENT un problème de production marchande on crée de nouveaux problèmes ou on aggrave la situation.
C'est cette mentalité qui est à l'origine de la crise écologique.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"
- Victor
- Rang Tisiphonesque
- Messages : 42918
- Enregistré le : 29 août 2014 19:21
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
Ce qui crée la crise écologique c'est que les contraintes écologiques n'ont pas été prises en compte ni au 19ième siècle ni pendant presque tout le 20ième siècle.Hdelapampa a écrit : ↑15 juin 2023 16:12 C'est cette mentalité qui est à l'origine de la crise écologique.
Et puisque ces deux derniers siècles ont été ceux d'une énorme croissance économique (révolution industrielle, fordisme, société de consommation de masse), on se retrouve au 21ième siècle avec le passif des deux siècles précédents et des modes de vie actuels qui sont hyper énergivores et qui créent une très forte pression sur les ressources naturelles.
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
Alexis de Tocqueville
- Hdelapampa
- Posteur DIVIN
- Messages : 11331
- Enregistré le : 01 mars 2016 17:47
- Localisation : Normandie
Re: L’issue du texte sur la restauration de la nature est plus qu’incertaine
Soyons concrets, puisque vous parlez du poids du passé.
Que fallait-il faire à Notre Dame des Landes ?
Continuer comme par le passé ?
Que fallait-il faire à Notre Dame des Landes ?
Continuer comme par le passé ?
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"