Les Français boivent moins de vin et font davantage attention à leur santé.Mais l’alcool continue de jouir d’une image «très positive» en France et la consommation augmente chez les femmes,alerte Santé publique France..39% des Français consomment de l'alcool chaque semaine.
Source:Le Parisien.La consommation d’alcool baisse en France et c’est une bonne nouvelle pour notre santé... En 30 ans,entre 1992 et 2021,la part d’adultes déclarant boire de l’alcool tous les jours a été divisée par trois» se réjouit Santé publique France dans un bilan publié ce mardi sur les données de 2021.
...En effet,seuls 8 % des adultes déclaraient consommer chaque jour une boisson alcoolisée en 2021 contre près d’un quart (23,9 %) en 1990...Cette diminution de la consommation s’observe principalement parmi les hommes les plus jeunes,les plus âgés et les personnes aux revenus les plus élevés,précise Santé publique France.
Binge drinking;
Les Français restent toutefois des gros consommateurs.La part d’adultes consommant chaque semaine (39 %) est restée stable depuis 2017.Les femmes boivent aussi de plus en plus rattrapant les hommes qui étaient historiquement de plus gros buveurs.
Le rapport à l’alcool est toutefois différent selon l’âge...Ainsi, les plus jeunes consomment moins souvent mais lorsqu’ils le font,ils ingèrent des volumes de boissons alcooliques plus importants que leurs aînés...Concrètement,les 18-24 ans consomment en moyenne 3,2 verres par jour et ont 64,3 jours de consommation par an, tandis que les 65-75 ans consomment 1,6 verre, 123,7 jours par an.
Le rapport documente aussi l’augmentation des alcoolisations ponctuelles excessives (plus de six verres au cours d’une même soirée,le «binge drinking») chez les femmes: 23 % déclarent en avoir connu au moins une dans l’année contre 21,4 % en 2017 et 8,6 % une par mois contre 7,6 % en 2017.
L’agence de santé avance plusieurs hypothèses pour justifier la hausse de la consommation chez les femmes:
...«De façon générale,les grandes évolutions sociétales comme l’augmentation de la part de femmes participant au marché du travail,le recul de l’âge au premier mariage de l’âge du premier enfant sont mentionnés par certains chercheurs...Certaines femmes évoluant dans des milieux masculins notamment dans des sphères socio-économiques favorisées,pourraient avoir tendance à s’adapter aux comportements de consommation de ces milieux afin de se conformer à certains codes informels ou encore à utiliser l’alcool comme une forme d’automédication pour lutter contre le stress perçu», détaille-t-elle.
Des disparités régionales sont aussi visibles...En Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie,deux régions viticoles,la part de buveurs quotidiens est légèrement plus élevée que dans le reste du pays: Avec respectivement 10,2 % et 11 %...À l’inverse,la Bretagne est dans la moyenne avec 7,9 % de consommateurs quotidiens...Enfin, dans les DROM (Martinique,Guadeloupe la Réunion, Guyane),la consommation marque le pas avec 5 % des habitants qui consomment de l’alcool tous les jours.
Une image très positive de l’alcool en France
«Bien que la consommation d’alcool ait diminué depuis plusieurs décennies,ce produit bénéficie d’une image très positive et une place importante dans le quotidien des Français et dans la société» met en garde l’institution publique qui plaide pour que «les Français prennent conscience que ce produit est nocif pour leur santé et que sa consommation ne soit pas banalisée».
La consommation d’alcool est responsable d’environ 41 000 décès par an rappelle Santé publique France qui milite pour la généralisation du «Dry January»....Ce défi venu d’outre-Manche consiste à suspendre sa consommation d’alcool pendant un mois, en janvier.Soutenu par diverses associations,il ne l’est pas officiellement par l’État.
...Quelque 4,5 % des 18-75 ans ont déclaré avoir modifié leur consommation en janvier 2020 et 2021 (diminution ou abstinence) en raison du Dry January soit environ 2 millions de personnes chaque année.Les participants interrogés par Santé publique France mettent en lumière «une certaine prise de conscience de la place prépondérante de l’alcool dans la société et une pression sociale à consommer dont ils n’avaient pas toujours conscience.»
https://www.leparisien.fr/societe/sante ... ESNRX4.php
Bon après la parité c’est la parité, pas toujours aux mêmes de s’abîmer la santé
