« Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
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« Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
"Des boulets, exigeants, faignants et capricieux, juste bons à casser les pieds de leur chef.
C’est ce que ces managers pensent de leurs équipes. Car non, tous n'ont pas envie de vider les lieux et de faire sauter le système. Certains se désespèrent aussi du manque d'entrain et d'éthique professionnelle de la génération Z. Témoignages.
« Aujourd’hui, mes équipes en font le moins possible »
« Quand j’ai commencé le boulot, on ne voyait pas le travail comme une corvée. C’était un moyen de se réaliser, de vivre mieux et de s’éclater. Seul et avec les autres. On ne comptait pas nos heures, on était en charrette tous ensemble, dans un grand bordel, une sorte d’excitation joyeuse, on bossait comme des dingues avant d’aller boire des coups. Je me revois, lors de mon premier job à Paris : je venais d’arriver dans un petit appart près de la Seine, et j’adorais aller au bureau ! J’arrivais tôt, je partais tard, parfois après minuit, et c’étaient les meilleures années de ma vie, très formateur et enrichissant. Aujourd’hui, mes équipes en font le moins possible, le strict minimum, pour rester dans les clous de leur contrat. Ils sont comme obsédés par l’argent, le salaire, les avantages. C’est d’une tristesse ! On ne travaille pas que pour gagner de l’argent, quand même, même si évidemment c’est important. J’ai le sentiment d’être devenue une sorte de bureau des pleurs : on me parle en permanence de divorce, de problème de plomberie, de garderie en grève, de belle-mère malade ! Mais je ne suis pas psy, moi. Je ne suis pas là pour écoper les problèmes de tout le monde, ce n'est pas ma fonction. »
Marianne*, 58 ans, manager dans une entreprise de conseil à Paris.
« Être manager est devenu un métier impossible »
« Je sais que c’est devenu un cliché, un poncif moqué par les jeunes, mais les gens, toutes générations confondues, n’ont tout simplement plus envie de travailler. Plus envie de faire le moindre effort, de donner d’eux-mêmes à la boîte, et j’ai vraiment du mal à sympathiser avec cette mentalité. Cela me demande de plus en plus d’effort de me montrer indulgent et compréhensif avec mes collaborateurs face à ce genre d’attitude que je ne peux que voir comme de la paresse ou des caprices d’enfant gâté. Nous ne sommes pas non plus en train de passer nos journées à charrier des caisses de charbon à la mine, du lundi au dimanche soir, sans vacances, arrêt maladie et droit du travail ! Que veulent les gens ? Gagner de l’argent sans avoir à travailler ?
Tout doit être facile, aisé, fluide, donné, sans le moindre accroc, la moindre tension ou friction, le moindre sacrifice. Faire plus d’heures que prévu pour répondre à la demande imprévue d’un client important, celui même qui nous fait vivre ? Surtout pas ! Travailler le week-end pour avancer sur un projet urgent ? C’est devenu une hérésie ! Si l’on ose demander à son équipe de faire un pas de côté, de sortir un peu de sa fiche de poste – en un mot de grandir et d’apprendre –, on ne récolte que des récriminations plus ou moins virulentes, quand ce n’est pas de la franche hostilité. Et pendant ce temps-là, en Chine, ils ne craignent pas d’enchaîner les heures supplémentaires, de prendre des risques, de tout donner. Et après on s’étonne d’être dépassés, largués, à la traîne, de ne pas innover comme on le devrait… En deux mots, être manager est devenu un métier impossible, car mobiliser des personnes qui ne veulent pas être mobilisées est impossible. On ne peut pas forcer les gens à être impliqués dans la stratégie globale d’une boîte, qui en plus est souvent contestée de haut, par des gens qui veulent juste partir planter des pâquerettes et élever des criquets. Soyons sérieux deux secondes. »
Éric*, 53 ans, manager dans un grand groupe à Lyon
« Ce n’est jamais assez bien, ils veulent toujours plus »
« Impossible de distribuer une tâche ou une mission sans qu’elle soit remise en cause, discutée et critiquée par tout le monde. Mon équipe négocie pour tout, tout devient matière à d’interminables discussions, surtout avec les plus jeunes. Le meilleur exemple que je peux donner, ce sont les primes. Avant, les gens étaient déjà contents de se voir octroyer un bonus. Aujourd’hui, mes plus jeunes recrues veulent absolument – et dans les moindres détails ! – savoir quels résultats octroient quelles primes, quels résultats permettent d’obtenir une augmentation… ! C’est très calculé, pensé, plus rien n’est gratuit ! Mon impression, c’est que je me plie en quatre pour les satisfaire, mais ce n’est jamais assez bien, ils veulent toujours plus. Plus de jours de télétravail, plus de flexibilité ! Tout le monde veut travailler sur ses propres horaires, certains le matin, d’autres le soir ! En fait, la nouvelle génération a du mal avec la communauté, les contraintes… La dernière en date : un candidat m’a demandé (ou plutôt a exigé !) de travailler à mi-temps et depuis Marseille ! L’air de rien, comme si c’était normal, il a été choqué que je lui dise que cela ne marchait pas comme ça, et après le second entretien je n’ai plus entendu parler de lui… Mais comment pensait-il que cela fonctionnait ? À la carte, apparemment… Mais comment je suis censée faire en composant avec les cas particuliers de chacun, les sensibilités de tout le monde ? Entre ceux qui veulent qu’on les appelle « iel » et ceux qui quittent le bureau comme des fonctionnaires, cela devient franchement compliqué… Pour moi, c’est la cour de récré ! »
Isabelle*, 42 ans, manager dans une PME du sud-est de la France"
https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/les ... -leur-sac/
C’est ce que ces managers pensent de leurs équipes. Car non, tous n'ont pas envie de vider les lieux et de faire sauter le système. Certains se désespèrent aussi du manque d'entrain et d'éthique professionnelle de la génération Z. Témoignages.
« Aujourd’hui, mes équipes en font le moins possible »
« Quand j’ai commencé le boulot, on ne voyait pas le travail comme une corvée. C’était un moyen de se réaliser, de vivre mieux et de s’éclater. Seul et avec les autres. On ne comptait pas nos heures, on était en charrette tous ensemble, dans un grand bordel, une sorte d’excitation joyeuse, on bossait comme des dingues avant d’aller boire des coups. Je me revois, lors de mon premier job à Paris : je venais d’arriver dans un petit appart près de la Seine, et j’adorais aller au bureau ! J’arrivais tôt, je partais tard, parfois après minuit, et c’étaient les meilleures années de ma vie, très formateur et enrichissant. Aujourd’hui, mes équipes en font le moins possible, le strict minimum, pour rester dans les clous de leur contrat. Ils sont comme obsédés par l’argent, le salaire, les avantages. C’est d’une tristesse ! On ne travaille pas que pour gagner de l’argent, quand même, même si évidemment c’est important. J’ai le sentiment d’être devenue une sorte de bureau des pleurs : on me parle en permanence de divorce, de problème de plomberie, de garderie en grève, de belle-mère malade ! Mais je ne suis pas psy, moi. Je ne suis pas là pour écoper les problèmes de tout le monde, ce n'est pas ma fonction. »
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« Être manager est devenu un métier impossible »
« Je sais que c’est devenu un cliché, un poncif moqué par les jeunes, mais les gens, toutes générations confondues, n’ont tout simplement plus envie de travailler. Plus envie de faire le moindre effort, de donner d’eux-mêmes à la boîte, et j’ai vraiment du mal à sympathiser avec cette mentalité. Cela me demande de plus en plus d’effort de me montrer indulgent et compréhensif avec mes collaborateurs face à ce genre d’attitude que je ne peux que voir comme de la paresse ou des caprices d’enfant gâté. Nous ne sommes pas non plus en train de passer nos journées à charrier des caisses de charbon à la mine, du lundi au dimanche soir, sans vacances, arrêt maladie et droit du travail ! Que veulent les gens ? Gagner de l’argent sans avoir à travailler ?
Tout doit être facile, aisé, fluide, donné, sans le moindre accroc, la moindre tension ou friction, le moindre sacrifice. Faire plus d’heures que prévu pour répondre à la demande imprévue d’un client important, celui même qui nous fait vivre ? Surtout pas ! Travailler le week-end pour avancer sur un projet urgent ? C’est devenu une hérésie ! Si l’on ose demander à son équipe de faire un pas de côté, de sortir un peu de sa fiche de poste – en un mot de grandir et d’apprendre –, on ne récolte que des récriminations plus ou moins virulentes, quand ce n’est pas de la franche hostilité. Et pendant ce temps-là, en Chine, ils ne craignent pas d’enchaîner les heures supplémentaires, de prendre des risques, de tout donner. Et après on s’étonne d’être dépassés, largués, à la traîne, de ne pas innover comme on le devrait… En deux mots, être manager est devenu un métier impossible, car mobiliser des personnes qui ne veulent pas être mobilisées est impossible. On ne peut pas forcer les gens à être impliqués dans la stratégie globale d’une boîte, qui en plus est souvent contestée de haut, par des gens qui veulent juste partir planter des pâquerettes et élever des criquets. Soyons sérieux deux secondes. »
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« Ce n’est jamais assez bien, ils veulent toujours plus »
« Impossible de distribuer une tâche ou une mission sans qu’elle soit remise en cause, discutée et critiquée par tout le monde. Mon équipe négocie pour tout, tout devient matière à d’interminables discussions, surtout avec les plus jeunes. Le meilleur exemple que je peux donner, ce sont les primes. Avant, les gens étaient déjà contents de se voir octroyer un bonus. Aujourd’hui, mes plus jeunes recrues veulent absolument – et dans les moindres détails ! – savoir quels résultats octroient quelles primes, quels résultats permettent d’obtenir une augmentation… ! C’est très calculé, pensé, plus rien n’est gratuit ! Mon impression, c’est que je me plie en quatre pour les satisfaire, mais ce n’est jamais assez bien, ils veulent toujours plus. Plus de jours de télétravail, plus de flexibilité ! Tout le monde veut travailler sur ses propres horaires, certains le matin, d’autres le soir ! En fait, la nouvelle génération a du mal avec la communauté, les contraintes… La dernière en date : un candidat m’a demandé (ou plutôt a exigé !) de travailler à mi-temps et depuis Marseille ! L’air de rien, comme si c’était normal, il a été choqué que je lui dise que cela ne marchait pas comme ça, et après le second entretien je n’ai plus entendu parler de lui… Mais comment pensait-il que cela fonctionnait ? À la carte, apparemment… Mais comment je suis censée faire en composant avec les cas particuliers de chacun, les sensibilités de tout le monde ? Entre ceux qui veulent qu’on les appelle « iel » et ceux qui quittent le bureau comme des fonctionnaires, cela devient franchement compliqué… Pour moi, c’est la cour de récré ! »
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Sœur Emmanuelle
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- Kelenner
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
Ils n’ont qu’à faire un vrai boulot au lieu de chialer comme des pucelles effarouchées. Pour des gens qui sont censés être des leaders, ça fait plutôt minable. Et eux, hormis le fric, y a quoi qui les motive ?
- coincetabulle
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
le fait de tout juste arriver à survivre avec son salaire n'aide pas à se sentir investi.
en ce qui me concerne, j'ai longtemps bossé tant qu'on me le demandait sans jamais avoir plus de retour que le pequenot d'a coté qui n'en branlait pas une. aujourd'hui, le bénévolat c'est terminé.
c'est sur que ça doit défriser la moustache des brasseurs de vents qui avaient pris l'habitude qu'on se plient en quatre pour les arranger.
en ce qui me concerne, j'ai longtemps bossé tant qu'on me le demandait sans jamais avoir plus de retour que le pequenot d'a coté qui n'en branlait pas une. aujourd'hui, le bénévolat c'est terminé.
c'est sur que ça doit défriser la moustache des brasseurs de vents qui avaient pris l'habitude qu'on se plient en quatre pour les arranger.
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.
- da capo
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
Ayant vécu ces situations dans un registre bien plus modeste, je les comprends un peu.
Car au delà des avantages pécuniaires, se voir confier des responsabilités (en le méritant bien sûr), c'est gratifiant au point que vous voudriez que vos subordonnés travaillent comme vous, avec autant d'enthousiasme et de dévouement.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin
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- Kelenner
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
Ben ça se paye, tout cela. Le principal problème en France ce sont ces inutiles qui s’imaginent que les gens vont se tuer à la tâche juste pour la gloire, et qui font mine de s’étonner lorsqu’ils réalisent qu’en fait, ces manants veulent de l’argent, comme eux. Si tu payes mieux les gens ils bosseront plus, c’est pas plus compliqué que cela.
- Mickey
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
Personne ne travaille pour le plaisir, c'est juste un moyen de gagner sa vie honnêtement en fournissant une prestation en contrepartie d'un salaire de plus en plus ridicule.
Il ne faut pas s'étonner alors, que les larbins en fassent de moins en moins.
Il ne faut pas s'étonner alors, que les larbins en fassent de moins en moins.
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
je comprends ton argument.coincetabulle a écrit : ↑08 décembre 2023 21:45 le fait de tout juste arriver à survivre avec son salaire n'aide pas à se sentir investi.
en ce qui me concerne, j'ai longtemps bossé tant qu'on me le demandait sans jamais avoir plus de retour que le pequenot d'a coté qui n'en branlait pas une. aujourd'hui, le bénévolat c'est terminé.
c'est sur que ça doit défriser la moustache des brasseurs de vents qui avaient pris l'habitude qu'on se plient en quatre pour les arranger.
mais il y a un fait, on a créé beaucoup de lois, pour la protection des salariés.
les 35 heures ont compressé le travail, ce qui a créé de l'anxiété.
il y a un volume de travail pour un volume de charge et de bénéfice.
si ce volume n'est plus là, ben il n'y a plus de rémunération.
naturellement, le rapport salarié/employeur devraient fonctionner, c'est les règles qui faussent la donne.
sauf qu'en France, les patronats exagèrent et tirent sur la corde quand il n'y a pas de règles, du coup avec les règles, les employés en font de même.
tout cela est improductif - et tire tout le monde vers le bas.
mais il y a une chose intéressante aujourd'hui, les patrons ne trouvent plus preneur.
les gens ne veulent plus bosser.
probablement que ce n'est pas assez payé, mais le volume de possibilité de vente de produit n'est pas extensible, certains produits valent un certain prix et personne n'est prêt à mettre plus pour soigner le social.
qui ne commande jamais en chine parce que c'est moins cher ou les salariés sont loin, payés au lance pierre et dont tout le monde se fout?
qui est prêt à payer sa coque de portable 50 euros au lieux de 3 euros, juste pour soigner le salarié français? personne.
la réalité est là.
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
pas certain du tout ,,, les mentalités sont fortement dégradées ,,, de nos jours ;ça pense droits avant devoirsKelenner a écrit : ↑09 décembre 2023 08:25 Ben ça se paye, tout cela. Le principal problème en France ce sont ces inutiles qui s’imaginent que les gens vont se tuer à la tâche juste pour la gloire, et qui font mine de s’étonner lorsqu’ils réalisent qu’en fait, ces manants veulent de l’argent, comme eux. Si tu payes mieux les gens ils bosseront plus, c’est pas plus compliqué que cela.
la Jaunasserie et la Covid y sont pour beaucoup ,, mais cela avait déja commencé avec l'arrivée sur le marché du travail de ""l'enfant roi ""
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
Fonck1 a écrit : ↑09 décembre 2023 11:38je comprends ton argument.coincetabulle a écrit : ↑08 décembre 2023 21:45 le fait de tout juste arriver à survivre avec son salaire n'aide pas à se sentir investi.
en ce qui me concerne, j'ai longtemps bossé tant qu'on me le demandait sans jamais avoir plus de retour que le pequenot d'a coté qui n'en branlait pas une. aujourd'hui, le bénévolat c'est terminé.
c'est sur que ça doit défriser la moustache des brasseurs de vents qui avaient pris l'habitude qu'on se plient en quatre pour les arranger.
mais il y a un fait, on a créé beaucoup de lois, pour la protection des salariés.
les 35 heures ont compressé le travail, ce qui a créé de l'anxiété.
il y a un volume de travail pour un volume de charge et de bénéfice.
si ce volume n'est plus là, ben il n'y a plus de rémunération.
naturellement, le rapport salarié/employeur devraient fonctionner, c'est les règles qui faussent la donne.
sauf qu'en France, les patronats exagèrent et tirent sur la corde quand il n'y a pas de règles, du coup avec les règles, les employés en font de même.
tout cela est improductif - et tire tout le monde vers le bas.
mais il y a une chose intéressante aujourd'hui, les patrons ne trouvent plus preneur.
les gens ne veulent plus bosser.
probablement que ce n'est pas assez payé, mais le volume de possibilité de vente de produit n'est pas extensible, certains produits valent un certain prix et personne n'est prêt à mettre plus pour soigner le social.
qui ne commande jamais en chine parce que c'est moins cher ou les salariés sont loin, payés au lance pierre et dont tout le monde se fout?
qui est prêt à payer sa coque de portable 50 euros au lieux de 3 euros, juste pour soigner le salarié français? personne.
la réalité est là.
on constate en lisant que personne n'a connu les semaines de 45 ou 50h ...
Avec 3 semaines de vacances...
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
- coincetabulle
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
je fais régulièrement 45 ou 50 h par semaines. le comble étant qu'on se fait engueuler par la direction lorsqu'on dépasse les 46 h admises par la convention collective alors que ce sont eux qui nous donnent le boulot.
et c'est pas au même rythme que les anciens crois moi.
et contrairement à toi, mon salaire ne me permet pas d'entretenir bobonne ou les enfants, me payer des vacances et payer ma barraque. faut choisir une option sur les trois ...
fonck1, les chiffres sont là. on améliorent chaque année le résultat.
sauf qu'un chauffeur reste un chauffeur et que la grille salariale une fois que tu es au taquet ne permet plus d'évoluer. peu importe la qualité de ton travail.
changer de boite ne fait que te faire retomber de plusieurs centaines d'euros en rémunération car l'expérience et les qualifications importent peu. au mieux, ça te permet de négocier 50 ou 100 euros de plus sur ton salaire brut, c'est quedal.
et c'est pas au même rythme que les anciens crois moi.
et contrairement à toi, mon salaire ne me permet pas d'entretenir bobonne ou les enfants, me payer des vacances et payer ma barraque. faut choisir une option sur les trois ...
fonck1, les chiffres sont là. on améliorent chaque année le résultat.
sauf qu'un chauffeur reste un chauffeur et que la grille salariale une fois que tu es au taquet ne permet plus d'évoluer. peu importe la qualité de ton travail.
changer de boite ne fait que te faire retomber de plusieurs centaines d'euros en rémunération car l'expérience et les qualifications importent peu. au mieux, ça te permet de négocier 50 ou 100 euros de plus sur ton salaire brut, c'est quedal.
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.
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- mic43121
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
coincetabulle a écrit : ↑09 décembre 2023 14:14 je fais régulièrement 45 ou 50 h par semaines. le comble étant qu'on se fait engueuler par la direction lorsqu'on dépasse les 46 h admises par la convention collective alors que ce sont eux qui nous donnent le boulot.
et c'est pas au même rythme que les anciens crois moi.
et contrairement à toi, mon salaire ne me permet pas d'entretenir bobonne ou les enfants, me payer des vacances et payer ma barraque. faut choisir une option sur les trois ...
fonck1, les chiffres sont là. on améliorent chaque année le résultat.
sauf qu'un chauffeur reste un chauffeur et que la grille salariale une fois que tu es au taquet ne permet plus d'évoluer. peu importe la qualité de ton travail.
changer de boite ne fait que te faire retomber de plusieurs centaines d'euros en rémunération car l'expérience et les qualifications importent peu. au mieux, ça te permet de négocier 50 ou 100 euros de plus sur ton salaire brut, c'est quedal.
Tu veux me faire pleurer ? tu penses que c'était plus facile avant ? les sacs de ciments et autres pesaient 50 KG
les poses n'existaient pas ....Ils n' avaient pas de gants ..pas de souliers spéciaux ..pas de bureaux des pleurs ..
Et le rythme c'est plus difficile ? Tu as du picoler ...pour écrire des conneries pareilles ...
Apprentis je faisais 50h par semaine ..



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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
Caricatural. Les gens ne travaillent pas que pour l'argent, même s'ils travaillent aussi pour ça. Et imaginer qu'il suffit d'augmenter la rémunération pour attirer de la main d'œuvre c'est méconnaître le monde du travail.Kelenner a écrit : ↑09 décembre 2023 08:25 Ben ça se paye, tout cela. Le principal problème en France ce sont ces inutiles qui s’imaginent que les gens vont se tuer à la tâche juste pour la gloire, et qui font mine de s’étonner lorsqu’ils réalisent qu’en fait, ces manants veulent de l’argent, comme eux. Si tu payes mieux les gens ils bosseront plus, c’est pas plus compliqué que cela.
En revanche, le mode de fonctionnement des jeunes en classe a sans doute un impact sur leurs comportements dans le monde de l'entreprise. Un gérant de petite entreprise du bâtiment me disait cette semaine que les premières questions que posaient les candidats étaient le nombre d'heures, le nombre de jours de vacances, et même leur manière de s'adresser au responsable le choquait car le candidat tutoyait le patron tout de suite alors que ses plus anciens employés le vouvoyaient.
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- Posteur DIVIN
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
Faux. Le pouvoir d'achat a systématiquement augmenté depuis 2000 sauf en 2021 si je me souviens bien, mais a recommencé à progresser en 2022. Le salaire n'est en rien ridicule. En revanche, ce qui pouvait être considéré comme secondaire autrefois est devenu essentiel pour beaucoup. Chacun n'imagine pas ne pas avoir de voiture une télé grand écran, un abonnement canal etc..
- jeandu53
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
C'est un fait que le rapport au travail a changé. C'est très net chez les plus jeunes. Les jeunes d'il y a 30 ou 40 ans voulaient travailler, ils ne comptaient pas leurs heures, malgré des salaires pas toujours très élevés. Aujourd'hui, c'est plus compliqué...
Tous ceux qui ont une certaine ancienneté dans le monde du travail constatent cette évolution des mentalités. On peut les qualifier d'aigris, mais ça n'enlève rien à ce constat d'une évolution du rapport au travail.
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- Dieu D'Interaldys
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Re: « Les gens n’ont tout simplement plus envie de travailler » : des N+1 aigris vident leur sac
mic43121 a écrit : ↑09 décembre 2023 13:49Fonck1 a écrit : ↑09 décembre 2023 11:38
je comprends ton argument.
mais il y a un fait, on a créé beaucoup de lois, pour la protection des salariés.
les 35 heures ont compressé le travail, ce qui a créé de l'anxiété.
il y a un volume de travail pour un volume de charge et de bénéfice.
si ce volume n'est plus là, ben il n'y a plus de rémunération.
naturellement, le rapport salarié/employeur devraient fonctionner, c'est les règles qui faussent la donne.
sauf qu'en France, les patronats exagèrent et tirent sur la corde quand il n'y a pas de règles, du coup avec les règles, les employés en font de même.
tout cela est improductif - et tire tout le monde vers le bas.
mais il y a une chose intéressante aujourd'hui, les patrons ne trouvent plus preneur.
les gens ne veulent plus bosser.
probablement que ce n'est pas assez payé, mais le volume de possibilité de vente de produit n'est pas extensible, certains produits valent un certain prix et personne n'est prêt à mettre plus pour soigner le social.
qui ne commande jamais en chine parce que c'est moins cher ou les salariés sont loin, payés au lance pierre et dont tout le monde se fout?
qui est prêt à payer sa coque de portable 50 euros au lieux de 3 euros, juste pour soigner le salarié français? personne.
la réalité est là.
on constate en lisant que personne n'a connu les semaines de 45 ou 50h ...
Avec 3 semaines de vacances...
fin 76 j'étais à 42h30, avec horaire d'hiver et d'été