Relax a écrit : ↑04 janvier 2023 23:19
berger141 a écrit : ↑04 janvier 2023 22:26
Son Nom (SY) correspond aux sarakolé qui habitent dans la vallée du fleuve Sénégal proche du Mali
C'est sans doute ses origines africaines qui expliquent la sensibilité d'Omar Sy sur les conflits tribaux africains dont il est vrai, nous ne nous soucions guère ....
En même temps, on nous a toujours appris à ne pas nous mêler de ce qui nous regarde pas, on a déjà suffisamment de problèmes comme ça, on va pas aussi se coller ceux des sarakolés !
Et oui, peut-être qu'il se sent concerné car cela touche ses ancêtres et je ne vois pas ou se trouve le problème.
Omar Sy, par ce film, ne fait que rendre hommage à ces hommes qui ont donné leur vie (de gré ou de force) à la France lors de la Grande Guerre, et par égard pour ses héros et leur famille, on leur doit se devoir de mémoire, afin que les actes héroïques de ces hommes ne sombrent pas dans l'oubli.
La France n'a pas été à la hauteur de ses promesses face à l'engagement de ces personnes issues du peuple africain simplement parce qu'elle ne les as pas concrétisés.
"La France « n’a pas été la hauteur de sa promesse »
Au sortir de la Première guerre mondiale, la France, qui assure l’égalité et la fraternité, n’a pas été « à la hauteur de sa promesse », indique Jean-Yves Le Naour. « Elle n’a pas donné la nationalité française à la citoyenneté laissée à ses soldats qui pourtant l’attendaient ». Certains tirailleurs se heurtent également à un manque de reconnaissance leur pays. Ils sont considérés parfois comme une « courroie de transmission du colonialisme » : « Ils se sont aussi acclimatés à la culture française, à la langue française et au pouvoir colonial. Et donc ils concurrencent les élites traditionnelles. »
De nombreux tirailleurs restent dans les rangs français pendant l’entre-deux-guerres. La Grande guerre « a été une saignée pour l’armée », qui a besoin de remplir ses rangs, relate Anthony Guyon. Le pacifisme s’ancre dans la société. On réduit le service militaire pour les Français, alors qu’on « l’augmente pour les Indochinois, les Malgaches et les Africains ».
La France se rassure avec sa puissance coloniale. Alors que la Seconde guerre mondiale se rapproche, le 14 juillet 1939, les tirailleurs sénégalais défilent sur les Champs-Élysées. Pour Jean-Yves Le Naour, « c’est une façon de dire : ’Nous sommes plus fort forts que l’Allemagne.’ Que la France a un immense empire derrière elle, de 10 millions d’habitants et de 10 millions de kilomètres carrés. »
Manque de reconnaissance
Durant la Seconde guerre mondiale, ils sont plus de 100 000 à être engagés lors des combats. Des milliers d’entre eux sont massacrés par des soldats ennemis guidés par leur idéologie raciste, notamment pendant la bataille de France, en 1940. Contrairement aux soldats français, qui, lorsqu’ils sont capturés, sont faits prisonniers en Allemagne pour participer à l’effort de guerre, les tirailleurs tombés aux mains ennemies sont maintenus dans des camps en France, gardés par les autorités françaises, relate Jean-Yves Le Naour.
Suivra, au retour de certains de ces tirailleurs dans leur pays, le massacre de Thiaroye, du nom d’un camp militaire proche de Dakar. Le 1er décembre 1944, les autorités coloniales font feu sur les tirailleurs manifestants qui réclamaient le paiement de leur solde durant leurs années de captivités. Des dizaines d’hommes sont tués par balle.
L’armée coloniale, sous ordre gaulliste, participe également à la libération de la France, notamment en Provence. Mais les tirailleurs ne reçoivent pas la reconnaissance méritée, continue Jean-Yves Le Naour : « Certains de ces soldats, qui pourraient revenir auréolé de gloire, ont le sentiment de ne pas avoir été conviés au buffet des vainqueurs. Lorsqu’il fallait faire le sale boulot, ils étaient là, mais ils n’ont pas défilé lors de la libération de Paris, pour la bonne et simple raison que les armées françaises étaient sous commandement américain et les États-Unis à l’époque sont ségrégationnistes. »
« La mémoire de ces soldats a été dissimulée, refoulée »
Après avoir été mobilisé en Algérie ou encore en Indochine, le corps militaire est finalement dissous au début des années 1960, à mesure que progresse la décolonisation.
Quelle place gardent les tirailleurs dans la mémoire française ? Jean-Yves Le Naour estime que « les soldats noirs ont généralement été oubliés depuis les années 60, après avoir été vantés comme la force impériale en France. » Et pas que, selon l’historien : ils ont également été oubliés par « les États indépendants eux-mêmes, qui n’étaient pas tellement fiers d’avoir vu des citoyens participer à l’ordre colonial, qui avaient participé à la conquête de l’Afrique et à des guerres coloniales en Indochine, en Algérie. La mémoire de ces soldats a été dissimulée, refoulée. » Selon lui, il faut attendre les années 90 pour qu’un travail inverse s’opère. « Sans doute parce que la France est de plus en plus multiculturelle. Et donc on a redécouvert non pas l’histoire des Africains ou l’histoire des Français, mais notre histoire. »
https://www.ouest-france.fr/culture/his ... 86ee40425f
Alors que vous le vouliez ou non, ces hommes font parti de notre Histoire, à l'histoire de France.
Mais pour vous, parce que se sont des africains, on n'a pas à se mêler de leurs problèmes, mais sachez, Monsieur Relax, que leur histoire est étroitement liée à l'histoire de la France. Mais ils sont et resteront toujours des étrangers pour vous et vous osez dire que vous n'êtes pas raciste...
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
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