Maltraitance dans les crèches

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Hdelapampa
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Maltraitance dans les crèches

Message par Hdelapampa » 09 novembre 2022 16:48

J'ai vu un reportage au JT de M6 aujourd'hui.
Mais apparemment l'affaire "déclenchante" date du 22 juin.
https://www.tf1info.fr/sante/document-t ... 25173.html
ENQUÊTE TF1 - Soupçons de maltraitance dans les crèches : des parents et ex-salariés témoignent


Un bébé est décédé dans une crèche de Lyon après avoir été forcé de boire du Destop, le 22 juin dernier.
Les critiques se multiplient contre un système basé sur la rentabilité économique, aux dépens des enfants.
TF1 a mené l'enquête auprès d'anciens salariés du groupe People & Baby, visé par plusieurs plaintes de parents.

La mort d'un bébé dans une crèche lyonnaise du groupe People & Baby, en présence d'une auxiliaire-puéricultrice qui était seule avec les enfants au moment des faits, a déclenché un raz-de-marée d'indignation sur les réseaux sociaux. Si les circonstances précises du drame restent à éclaircir, de nombreux parents témoignent de faits observés dans d'autres crèches du même groupe. Dans l'enquête vidéo en tête de cet article, TF1 en rencontre plusieurs, ainsi que d'anciens employés qui témoignent d'une course au "remplissage" effectuée au détriment des enfants.

"J'étais effondrée, bouleversée et très en colère". Il y a quelques mois, lorsque Emilie et Steve récupèrent leur fille Louise à la crèche, elle porte des marques rouges au visage qui évoquent la trace d'une main d'adulte. Deux docteurs consultés n'excluent d'ailleurs pas qu'elle ait reçu une gifle. Les parents de Louise, qui n'avait que cinq mois à l'époque, la retirent de cette crèche et déposent une plainte - qui sera classée sans suite. L'établissement appartient à la même chaine que celui où est décédée une fillette de onze mois le 22 juin dernier, après avoir été aspergée puis intoxiquée par un produit caustique.

C'est évident que ce sont des lésions de maltraitance

Ghita

À Lille, c'est Ghita qui découvrait l'an dernier des traces de coups et de griffures sur le corps de son fils de deux ans, lui aussi gardé dans une crèche People & Baby. Selon la jeune femme, "c'est évident que ce sont des lésions de maltraitance". Elle avait observé que le personnel changeait très souvent, et semblait peu ou pas qualifié. Ghita a porté plainte et vient de créer un collectif pour collecter d'autres témoignages. En deux jours, elle a déjà reçu une centaine de mails.
L'obsession du "taux d'occupation"

Pauline, une éducatrice qui a démissionné de chez People & Baby, raconte à l'équipe de TF1 comment le personnel présent à la crèche était compté, pour satisfaire au règlement. "On compte la directrice qui ne bouge pas de son bureau", explique-t-elle, "l'adjointe qui est elle aussi au bureau ou pas, on compte la cuisinière qui n'est jamais sur le terrain et qui n'a aucun diplôme, et même la femme de ménage".

Selon la loi, les crèches doivent respecter des ratios d’encadrement. Un adulte minimum pour cinq bébés, un pour huit enfants qui marchent. Mais dans le même temps, l'État incite indirectement les établissements à dépasser ces quotas. Plus une crèche reçoit d'enfants, plus elle perçoit d'allocations de la CAF : le "taux d'occupation", abrégé "T.O." par la profession, est le nerf de la guerre et l'obsession des dirigeants. Sur le terrain, cet objectif du remplissage maximal met une pression constante sur les salariés.

On ne respecte jamais le taux d'encadrement

Pauline, ancienne éducatrice chez People & Baby

Pauline témoigne qu'elle s'est à plusieurs reprises retrouvée avec trois fois plus d'enfants sous sa responsabilité que le taux d'encadrement légal. "Il faut savoir que je me suis retrouvée toute seule avec un groupe de 15 ou 16 enfants dits "moyens", donc de 12 à 18 mois : on ne respecte jamais le taux d'encadrement", insiste-t-elle. Pour elle, ce sont les enfants les premières victimes de cette course au remplissage : "On peut être la meilleure professionnelle de la planète, vu les conditions de travail, on ne peut pas faire en sorte que les enfants soient épanouis au quotidien", assure la jeune femme.

Pauline a fini par quitter le groupe, épuisée et dégoûtée. "J'étais au bord de la maltraitance", constate l'éducatrice, "pas dans le sens où j'aurais frappé les enfants, mais parce que je ne pouvais pas répondre à leurs besoins".

La consigne était de commander 10 à 15% de repas en moins

Géraldine, ancienne directrice de crèche

Géraldine, ancienne directrice d'une crèche du groupe, confirme la course au "remplissage" chez People & Baby. "L'objectif, c'était d'aller à 100%, et même d'avoir les places d'urgence complètes, donc d'aller à 110% le plus souvent possible". Quelques places sont en effet réservées aux enfants qu'il faudrait accueillir en urgence, mais n'ont en principe qu'une fonction provisoire.

La course à la rentabilité va plus loin, selon Géraldine, et concerne aussi les budgets, y compris ceux des repas des enfants. "La consigne était de commander 10 à 15% de repas en moins, pour anticiper des absences d'enfants", raconte-t-elle, "sauf que le jour où on se retrouve avec 10 yaourts pour 13 enfants..."
Lire aussi

Bébé décédé à Lyon : la crèche écope de trois mois de fermeture administrative

Le groupe People & Baby a décliné toutes les demandes d'interviews sollicitées par l'équipe de TF1. Si la mort d'une fillette dans une crèche de Lyon a déclenché une avalanche de dénonciations des pratiques de ce groupe privé, la responsabilité de l'auxiliaire-puéricultrice mise en cause dans son décès n'est pas démontrée à ce stade de l'enquête.

Selon l’inspection générale des affaires sociales, les crèches privées génèrent un chiffre d'affaires de près d’un milliard et demi d’euros en France. Ces dix dernières années, 80% des nouvelles places d’accueil ont été créées par le seul secteur marchand. La Caisse d'Allocations Familiales (CAF) verse aux crèches de 700 à 1200 euros par mois pour chaque enfant pris en charge, en fonction des revenus des parents.
La rédaction de TF1info | Enquête vidéo Frédérique Agnès, Mathilde Verron




On croirait lire le livre de Victor Castanet sur les EHPAD.
Mêmes causes, mêmes effets.
Tout ça est-il bien normal ? Des victimes collatérales mais inévitables d'un bon système?
Ou non?
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"

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Re: Maltraitance dans les crèches

Message par Fonck1 » 09 novembre 2022 17:28

dans un mois, les crèches pourront exposer. :lol:
« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....

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Hdelapampa
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Re: Maltraitance dans les crèches

Message par Hdelapampa » 09 novembre 2022 18:46

Oups et danielle49 sont en disponibilité?
Vous faites l'intérim? :hehe:
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"

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Re: Maltraitance dans les crèches

Message par Mickey » 09 novembre 2022 18:51

La triste destinée de l'homme moderne, mal traité de la naissance à la mort. :(

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Re: Maltraitance dans les crèches

Message par da capo » 09 novembre 2022 18:52

Fonck1 a écrit :
09 novembre 2022 17:28
dans un mois, les crèches pourront exposer. :lol:
et le p'tit Jésus sera bien traité.
Dites-moi Brigitte, est-ce que vous fumez après l'amour ? - J'sais pas, j'ai pas regardé.

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Re: Maltraitance dans les crèches

Message par fleur2jasmin » 10 novembre 2022 17:39

Hdelapampa a écrit :
09 novembre 2022 16:48
J'ai vu un reportage au JT de M6 aujourd'hui.
Mais apparemment l'affaire "déclenchante" date du 22 juin.
https://www.tf1info.fr/sante/document-t ... 25173.html
ENQUÊTE TF1 - Soupçons de maltraitance dans les crèches : des parents et ex-salariés témoignent


Un bébé est décédé dans une crèche de Lyon après avoir été forcé de boire du Destop, le 22 juin dernier.
Les critiques se multiplient contre un système basé sur la rentabilité économique, aux dépens des enfants.
TF1 a mené l'enquête auprès d'anciens salariés du groupe People & Baby, visé par plusieurs plaintes de parents.

La mort d'un bébé dans une crèche lyonnaise du groupe People & Baby, en présence d'une auxiliaire-puéricultrice qui était seule avec les enfants au moment des faits, a déclenché un raz-de-marée d'indignation sur les réseaux sociaux. Si les circonstances précises du drame restent à éclaircir, de nombreux parents témoignent de faits observés dans d'autres crèches du même groupe. Dans l'enquête vidéo en tête de cet article, TF1 en rencontre plusieurs, ainsi que d'anciens employés qui témoignent d'une course au "remplissage" effectuée au détriment des enfants.

"J'étais effondrée, bouleversée et très en colère". Il y a quelques mois, lorsque Emilie et Steve récupèrent leur fille Louise à la crèche, elle porte des marques rouges au visage qui évoquent la trace d'une main d'adulte. Deux docteurs consultés n'excluent d'ailleurs pas qu'elle ait reçu une gifle. Les parents de Louise, qui n'avait que cinq mois à l'époque, la retirent de cette crèche et déposent une plainte - qui sera classée sans suite. L'établissement appartient à la même chaine que celui où est décédée une fillette de onze mois le 22 juin dernier, après avoir été aspergée puis intoxiquée par un produit caustique.

C'est évident que ce sont des lésions de maltraitance

Ghita

À Lille, c'est Ghita qui découvrait l'an dernier des traces de coups et de griffures sur le corps de son fils de deux ans, lui aussi gardé dans une crèche People & Baby. Selon la jeune femme, "c'est évident que ce sont des lésions de maltraitance". Elle avait observé que le personnel changeait très souvent, et semblait peu ou pas qualifié. Ghita a porté plainte et vient de créer un collectif pour collecter d'autres témoignages. En deux jours, elle a déjà reçu une centaine de mails.
L'obsession du "taux d'occupation"

Pauline, une éducatrice qui a démissionné de chez People & Baby, raconte à l'équipe de TF1 comment le personnel présent à la crèche était compté, pour satisfaire au règlement. "On compte la directrice qui ne bouge pas de son bureau", explique-t-elle, "l'adjointe qui est elle aussi au bureau ou pas, on compte la cuisinière qui n'est jamais sur le terrain et qui n'a aucun diplôme, et même la femme de ménage".

Selon la loi, les crèches doivent respecter des ratios d’encadrement. Un adulte minimum pour cinq bébés, un pour huit enfants qui marchent. Mais dans le même temps, l'État incite indirectement les établissements à dépasser ces quotas. Plus une crèche reçoit d'enfants, plus elle perçoit d'allocations de la CAF : le "taux d'occupation", abrégé "T.O." par la profession, est le nerf de la guerre et l'obsession des dirigeants. Sur le terrain, cet objectif du remplissage maximal met une pression constante sur les salariés.

On ne respecte jamais le taux d'encadrement

Pauline, ancienne éducatrice chez People & Baby

Pauline témoigne qu'elle s'est à plusieurs reprises retrouvée avec trois fois plus d'enfants sous sa responsabilité que le taux d'encadrement légal. "Il faut savoir que je me suis retrouvée toute seule avec un groupe de 15 ou 16 enfants dits "moyens", donc de 12 à 18 mois : on ne respecte jamais le taux d'encadrement", insiste-t-elle. Pour elle, ce sont les enfants les premières victimes de cette course au remplissage : "On peut être la meilleure professionnelle de la planète, vu les conditions de travail, on ne peut pas faire en sorte que les enfants soient épanouis au quotidien", assure la jeune femme.

Pauline a fini par quitter le groupe, épuisée et dégoûtée. "J'étais au bord de la maltraitance", constate l'éducatrice, "pas dans le sens où j'aurais frappé les enfants, mais parce que je ne pouvais pas répondre à leurs besoins".

La consigne était de commander 10 à 15% de repas en moins

Géraldine, ancienne directrice de crèche

Géraldine, ancienne directrice d'une crèche du groupe, confirme la course au "remplissage" chez People & Baby. "L'objectif, c'était d'aller à 100%, et même d'avoir les places d'urgence complètes, donc d'aller à 110% le plus souvent possible". Quelques places sont en effet réservées aux enfants qu'il faudrait accueillir en urgence, mais n'ont en principe qu'une fonction provisoire.

La course à la rentabilité va plus loin, selon Géraldine, et concerne aussi les budgets, y compris ceux des repas des enfants. "La consigne était de commander 10 à 15% de repas en moins, pour anticiper des absences d'enfants", raconte-t-elle, "sauf que le jour où on se retrouve avec 10 yaourts pour 13 enfants..."
Lire aussi

Bébé décédé à Lyon : la crèche écope de trois mois de fermeture administrative

Le groupe People & Baby a décliné toutes les demandes d'interviews sollicitées par l'équipe de TF1. Si la mort d'une fillette dans une crèche de Lyon a déclenché une avalanche de dénonciations des pratiques de ce groupe privé, la responsabilité de l'auxiliaire-puéricultrice mise en cause dans son décès n'est pas démontrée à ce stade de l'enquête.

Selon l’inspection générale des affaires sociales, les crèches privées génèrent un chiffre d'affaires de près d’un milliard et demi d’euros en France. Ces dix dernières années, 80% des nouvelles places d’accueil ont été créées par le seul secteur marchand. La Caisse d'Allocations Familiales (CAF) verse aux crèches de 700 à 1200 euros par mois pour chaque enfant pris en charge, en fonction des revenus des parents.
La rédaction de TF1info | Enquête vidéo Frédérique Agnès, Mathilde Verron




On croirait lire le livre de Victor Castanet sur les EHPAD.
Mêmes causes, mêmes effets.
Tout ça est-il bien normal ? Des victimes collatérales mais inévitables d'un bon système?
Ou non?
Quand on donne priorité à l’argent/au profit au détriment de l’humain voilà à quoi on s’expose. Vous n’avez pas tort de comparer Ehpad/crèches : certes le public n’est pas le même mais leur mode de fonctionnement ne diffère pas vraiment. Ce qui compte pour eux c’est la rentabilité, faire du chiffre.

Bien sûr que dans les cas de maltraitance c’est le/la professionnelle qui est incriminé mais la direction a sa part de responsabilité aussi.

Il est vrai que People and baby s’est retrouvé au cœur d’un scandale, le témoignage des éducatrices (ex employées du groupe) est glaçant mais toutes les crèches ne se valent pas.

Ce qui est triste dans ce genre de situation c’est qu’on attend d’être confronté à un drame pour réagir.
Si vous n'êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment. Malcolm X

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Re: Maltraitance dans les crèches

Message par danielle49 » 10 novembre 2022 17:56

Pour tous ces petiots la vie sera dure et l'avenir sombre, autant leur donner un avant goût dès leur plus jeune âge, ça les endurcira. :D

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Re: Maltraitance dans les crèches

Message par fleur2jasmin » 12 avril 2023 19:58

Petite enfance : un rapport alerte sur des cas de maltraitance dans les crèches

De nombreux adultes interrogés ont décrit des situations s’apparentant à de la maltraitance, évoquant des enfants oubliés sur les toilettes ou encore privés de sieste faute de lits.

À quoi s’attendre lorsqu’on inscrit son enfant en crèche ? La qualité d’accueil serait « très disparate » dans ces structures où se côtoient le meilleur comme le pire, s’alarme l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport publié mardi, qui appelle à de profondes réformes pour mieux prévenir les maltraitances aux enfants.
Au côté de crèches « de grande qualité, portées par une réflexion pédagogique approfondie », on trouve aussi « des établissements de qualité très dégradée », ce qui peut entraîner « des carences dans la sécurisation affective et dans l’éveil » des tout-petits, soulignent les auteurs de ce rapport.
Des enfants privés de sieste, nourris de force…
Les inspecteurs ont été missionnés par le gouvernement après la mort d’un bébé de 11 mois dans une crèche privée à Lyon en juin dernier, une affaire dans laquelle une salariée a été mise en examen, soupçonnée d’avoir fait ingérer à l’enfant un produit caustique. Concrètement, les enquêteurs se sont rendus dans 36 établissements publics et privés à travers la France et ont diffusé un questionnaire auquel ont répondu 5 275 directeurs, 12 545 salariés de crèches et 27 671 parents.

Beaucoup d’adultes interrogés ont ainsi décrit des situations s’apparentant à de la maltraitance, soulignent les auteurs, évoquant des enfants oubliés sur les toilettes, privés de sieste faute de lits en nombre suffisant, ou au contraire laissés en pleurs jusqu’à ce qu’ils s’endorment.

D’autres témoignages font état d’enfants à qui on ne donne pas à boire, « comme ça, on change moins les couches », que l’on laisse trop longtemps dans leur couche souillée, que l’on humilie ou insulte (« tu chouines pour rien », « tu sens mauvais »…). D’autres rapportent des cas où l’on nourrit de force les enfants en leur pinçant le nez pour qu’ils ouvrent la bouche, ou même que l’on maltraite physiquement en leur tirant les cheveux ou en les attachant à un radiateur.
Face à ces constats, « l’ensemble des recommandations » de ce document seront prises en compte, a assuré mardi le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, qui souhaite « agir rapidement ». Le ministre devrait annoncer des mesures dans le courant du printemps, dans le cadre du « service public de la petite enfance » promis par le président Emmanuel Macron.

Ce chantier a une dimension quantitative, avec la création nécessaire de davantage de places, mais aussi une dimension qualitative, a souligné l’entourage du ministre Jean-Christophe Combe. « Je serai vigilante à la mise en œuvre des recommandations et des contrôles », a de son côté tweeté la secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel. « Pas question de vivre une crise des Ehpad 2.0. »

Un manque d’attractivité du métier
Pour l’Igas, rehausser la qualité de l’accueil doit passer par un renforcement des contrôles, un relèvement des taux d’encadrement et du niveau de qualification des professionnels, mais aussi par un mode de financement des établissements conditionné à des objectifs de qualité.
Les rapporteurs soulignent également la nécessité de remédier au manque d’attractivité des métiers de la petite enfance, « facteur aggravant autant que symptôme » des difficultés à bien accueillir les enfants.

https://www.leparisien.fr/societe/petit ... 36B3B4.php
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Re: Maltraitance dans les crèches

Message par fleur2jasmin » 14 avril 2024 21:01

Des parents et d'anciens salariés dénoncent des faits de maltraitance dans une crèche rouennaise

Manque de nourriture, blessures non signalées, enfants violentés : plusieurs parents et d'anciens salariés dénoncent des faits de maltraitance dans une micro-crèche rouennaise. L'un des petits a notamment reçu un choc à la tête sans que les parents en soient informés.

De multiples manquements ont été constatés dans une crèche du centre-ville Rouen, "Les Malicieux de Beauvoisine". Depuis plusieurs mois, les parents et d'anciens salariés ont fait plus de six signalements à la PMI, la protection maternelle et infantile de la ville de Rouen. Deux contrôles ont été réalisés, mais aucun changement n'a été constaté.

Parmi les cas de maltraitance, celui de la petite Louison, âgée d'un an, est le plus marquant. Le mardi 5 décembre 2023, la maman, Lisa Letellier, reçoit des SMS l'informant que sa fille a vomi à deux reprises. Le soir même, Lisa se rend chez le médecin avec son enfant, mais contre toute attente, Louison n'est pas malade. Pendant deux jours, la petite n'est "pas dans son état normal", d'après Lisa Letellier. C'est seulement le jeudi 7 décembre au soir que la crèche l'informe que sa fille a reçu un choc à la tête : "Les Petits Chaperons Rouges ont mis en avant le fait que c'était une autre enfant qui avait, je cite, 'éclaté la tête de ma fille par terre'". La maman a depuis porté plainte, mais sa plainte a été classée sans suite, faute de preuves.
Maeva Badynski, la directrice régionale des crèches des Petits Chaperons Rouges, concède une erreur du personnel qui n'a pas suivi les procédures : "Soit c'est directement l'équipe, soit c'est la directrice qui prévient la famille, en l'occurrence, ça n'a pas été le cas ce jour-là."

D'autres faits de maltraitance ont été dénoncés, notamment par une ancienne employée, aide auxiliaire à la petite enfance, qui a depuis été licenciée. Elle déplore un manque de personnel, qui empêche les salariés de surveiller les enfants comme ils le devraient. La petite sur la photo a reçu des griffures par un camarade alors qu'ils n'étaient pas sous surveillance d'un adulte. "À plusieurs reprises, j'ai dû aller faire des courses en catastrophe pour que les enfants puissent manger", se souvient celle qui dénonce un manque de nourriture pour les enfants.
Des violences avant la sieste
Cette ancienne salariée dénonce aussi des violences physiques de la part d'une autre auxiliaire qui devait s'occuper des enfants. Elle raconte que sa collègue a perdu patience face à une enfant qui ne voulait pas faire la sieste : "Elle l'a prise par les bras, l'a forcée à se coucher puis l'a bloquée dans le lit pour qu'elle ne se lève pas."
Après les signalements effectués à la PMI, le département de la Seine-Maritime affirme que la procédure va remonter aux services de l'État, plus précisément à la direction départementale de l'emploi, du travail et des solidarités. Ces services doivent mener une enquête plus approfondie sur l'accident de Louison.

https://www.francetvinfo.fr/france/norm ... 77674.html
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Re: Maltraitance dans les crèches

Message par Mickey » 14 avril 2024 21:36

On se croirait chez Orpea à la différence que les crèches ce n'est pas 12000€/mois, du moins j'espère.

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