Oui c'était avant la Présidentielle, mais depuis tout a changé?
Profiter, oui.Écolo, Marine Le Pen ? La candidate d’extrême droite aimerait le faire croire. Sur son site, entre les dizaines de pages consacrées à la sécurité et à l’immigration, son équipe de campagne a glissé un livret sur l’environnement. La candidate y vante une écologie « positive », placée « au cœur du projet de renouveau national » et permettant à chacun de profiter d’une nature « belle, vivante et protégée ». De la poudre aux yeux, selon chercheurs et associatifs. Derrière son apologie d’une écologie « enracinée », la candidate défend un programme destructeur pour le vivant.
C'est évident.
Mais nature protégée...où, par qui; et comment?
Ca se protège la nature?
Moi, je suis contre la protection de la nature.
Mais pas parce que le RN est pour alors que je suis contre le RN.
Parce que je suis écologiste et que j'aime la nature.
Pas vrai?« Au sein de ce parti, il y a peu de personnes intéressées ou compétentes dans ce domaine », observe-t-il, avant de rappeler que le libéralisme économique est encore « un marqueur important » du Rassemblement national. « En outre, il existe un fort rejet de l’écologie chez certains militants d’extrême droite, qui ne voient que des "pastèques" dans les activistes écologistes — vert à l’extérieur, rouge [communiste] à l’intérieur —, adeptes du "mondialisme". »
Bref, elle change d'avis comme une girouette.Une « forme de déni » des enjeux climatiques
Comme d’autres figures de son parti, la candidate d’extrême droite flirte avec le climatoscepticisme. En 2012, dans un entretien pour le magazine Terra Eco, Marine Le Pen doutait du fait que l’activité humaine soit « l’origine principale » du changement climatique. « Ce ne sont pas les travaux du Giec qui peuvent établir avec certitude que l’homme est la cause du changement climatique », assurait-elle. Cinq ans plus tard, elle jugeait « utiles » les débats sur le changement climatique, qui n’est selon elle « pas une religion ». La candidate semble aujourd’hui revenue (du moins publiquement) de ce genre de positions. « Elle a compris que ce débat était d’arrière-garde, analyse Bruno Villalba, auteur de L’écologie politique en France (éd. La Découverte). Elle va par contre réduire la dimension internationale de ces questions, et la nécessité d’une régulation transnationale. C’est une forme de déni. » Le 13 avril, lors d’une conférence de presse, la candidate avait d’ailleurs reconnu qu’elle ne comptait pas faire de la question environnementale internationale « l’alpha et l’oméga de sa politique étrangère », au risque de miner la lutte contre le changement climatique.
Branchée sur un alternateur, elle produirait du courant.
Comme une éolienne.
Ici, ça se sent.Dans les faits, Marine Le Pen est selon lui bien loin d’être la candidate du pouvoir d’achat. Plutôt que d’aider la population à sortir de sa dépendance aux véhicules thermiques, la candidate propose de baisser la TVA sur les produits pétroliers et gaziers de 20 à 5,5 %. Une mesure « fondamentalement injuste d’un point de vue social » : "Une baisse généralisée bénéficie davantage aux plus aisés, qui ont des SUV et utilisent beaucoup de carburant, qu’à ceux qui ont des petites voitures. Cela creuse les inégalités."