le Medef prédit des plans sociaux massifs à la rentrée

[tisiphoné]

Laurence Parisot explique que les trésoreries sont mises à mal par la période estivale. Prenant l'exemple du cas Peugeot, elle appelle les salariés à accepter les restructurations nécessaires.

Le Medef prédit une rentrée noire sur le plan social. Invitée du «Grand rendez-vous Europe 1-Le Parisien-i.TELE», Laurence Parisot a expliqué ce dimanche que le nombre des dépôts de bilan pourrait être «significatif» voire «massif» et toucher «les PME et certaines entreprises de taille intermédiaire». En cause? La période estivale durant laquelle «les trésoreries des entreprises sont toujours mises à mal, les carnets de commandes n'étant pas suffisamment garnis».

Cette période de l'année devrait rendre encore plus douloureuse la situation actuelle déjà difficile de nombreuses entreprises, explique la patronne des patrons. «Nous tirons la sonnette d'alarme. Depuis une dizaine d'années, chaque année, la situation est un peu plus grave», a-t-elle déploré, chiffrant à «en moyenne 60.000 par an» le nombre d'entreprises qui disparaissent en France depuis trois ans.
Accepter les sacrifices

Selon le Medef, François Hollande devrait faire comprendre aux ouvriers que certaines usines et certains emplois disparaîtront à jamais, comme l'avait fait Barack Obama lors de son soutien à l'industrie automobile en 2008-2009. «Le président des États-Unis avait dit à l'époque, “il y aura des emplois qu'on ne retrouvera pas, il y aura des usines qu'on ne rouvrira pas”», a-t-elle rappelé. Prenant l'exemple de Peugeot, qui pourrait supprimer jusqu'à 10.000 emplois en France et fermer le site d'Aulnay, la patronne du Medef affirme qu'il faut que «tout le monde comprenne que si on veut que ces entreprises soient à nouveau performantes et puissantes et leaders au niveau mondial, dans cinq ou dix ans, il faut accepter des ajustements, il faut accepter des restructurations».

Laurence Parisot promet de défendre ce point de vue lors du sommet qui doit réunir lundi et mardi à l'Élysée le pouvoir exécutif, les syndicats de salariés et les représentants du patronat. Elle souhaite par ailleurs proposer plusieurs mesures comme la réforme transférant des entreprises aux citoyens, par le biais de la TVA, une partie du financement de la protection sociale ou la «flexibilité», c'est-à-dire des mesures comme la possibilité de baisser temporairement les salaires en échange d'un maintien de l'emploi.

La compétitivité dans la Constitution?

La présidente du Medef, Laurence Parisot, va également demander à François Hollande d'inscrire la «liberté d'entreprendre dans la Constitution» et de mettre la compétitivité au centre des débats. «Nous souhaitons que toutes les politiques à venir aient un fil rouge: celui de la compétitivité de la France et de ses entreprises», a-t-elle affirmé dans une interview au Journal du dimanche. Elle a aussi accueilli favorablement la volonté du président Hollande d'inscrire dans la Constitution le dialogue social, qui devrait, selon elle, s'accompagner de l'idée que les accords signés par le patronat et les syndicats aient une valeur «normative aussi grande qu'un règlement ou même une loi». Laurence Parisot a aussi profité de ces entretiens pour assurer qu'elle restera présidente du Medef jusqu'à la fin de son mandat en juillet 2013, démentant des rumeurs de presse la donnant partante.

[Crapulax]

Parisot a secondé le gouvernement Sarkozy pendant 5 ans et savait très bien que des plans sociaux massifs étaient prévus,elle a été complice du silence lors des élections.C'est fini la fete.

[agone]

Crapulax, meme si je suis d'accord avec ton opinion... Mr Hollande n'etait il pas au courant de ces futurs plan, d'ailleurs evoqué durant la campagne mais balayer d'un revers de main par la gauche et la droite ?
Hollande et la gauche seraient ils aussi naif et abrutis que cela ? ou aussi sournois et demago que la droite pour faire croire aux français que tous allaient bien afin de gagner les elections ?
La gauche ne va peut etre pas toucher fiscalement la classe moyenne, mais quand on voit le nombre de plan de licenciement prevu
Bougues, Orange , Peugeot , Etc... il ne va plus rester grand monde à taxer

Bref , il me semble que quelque soit l'orientation politique, on va droit dans le mur . Et les Français peuvent commencer à s'indigner à la mode grecque , espagnole ....

[Crapulax]

Bien sur mais il faut se rappeler que le MEDF a été "choyé" par la droite Sarkozyste et qu'ils se sont bien foutus des salriés,des manifs,enfin du tout quoi.La différence c'est que cette fois ci ils vont reprendre leur role "sindical" et non pas jouer l'exécutif du gouvernement.

C'est bete de devoir écouter les salariés hein?????

[sacamalix]

Et les Français peuvent commencer à s'indigner à la mode grecque , espagnole ....

C'est trop tard désormais pour s'indigner... ou alors il faudra déployer encore plus d'efforts que ce qu'il aurait fallu il y a 1 ou 2 ans en collant aux autres mouvements mondiaux.

[Jarod1]

Plutôt que de s'indigner stérilement, on ferait mieux de se demander comment on en est arrivés là, et accessoirement quels sont les moyens de retourner la tendance.

Certainement pas je pense de bastonner fiscalement et socialement les entreprises qui sont les seules créatrices (potentielles) d'emplois.

[agone]

Plutôt que de s'indigner stérilement, on ferait mieux de se demander comment on en est arrivés là, et accessoirement quels sont les moyens de retourner la tendance.

Certainement pas je pense de bastonner fiscalement et socialement les entreprises qui sont les seules créatrices (potentielles) d'emplois.

Jarod , tu m'explique ou les entreprises créent de l'emploi en France ? On ne parle que de plan sociaux , de delocalisation
et cela depuis ...pfiouf ....

D'un autres coté , ces entreprises explosent en dividende verser aux actionnaires etc ....

C'est le salrié qui à créer la crise economique ou les entreprises et les banques, et autres organisme financiers.... rappel moi
qui est cencé assumer, payer l'erreur ?

[Jarod1]

Je me suis mal exprimé, ce que je veux dire c'est que seul le secteur privé est susceptible de créer des emplois puisqu'il est acquis que la création d'emplois publics est devenue impossible compte tenu de la situation budgétaire, ce que reconnaissent en substance même les socialistes.

Si je ne nie pas que des entreprises qui gagnent de l'argent délocalisent pour des raisons de compétitivité (ce qui qui se conçoit économiquement même si on peut le déplorer "moralement"), la situation de l'ensemble des entreprises françaises est de plus en plus préoccupante, et il n'est pas étonnant qu'elles ferment et licencient.