Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen ont retourné leur robe

[jeandu53]

On a déjà parlé de cette indignation à géométrie variable de la part de la droite, qui effectivement réclame de la fermeté sauf quand elle est elle-même visée.

Ce fut très net, aussi, en 2017, au moment de l'affaire Fillon.

J'y vois plusieurs raisons :
- le fait d'être davantage sensible à la délinquance racaillique de rue qu'à la délinquance en col blanc : il y a l'idée que la délinquance en col blanc, certes, n'est pas très bien, mais bon, ça ne trouble pas l'ordre public, la lutte contre la délinquance en col blanc n'est pas prioritaire, on ne va quand même pas envoyer un homme politique ou un dirigeant d'entreprise derrière les barreaux, sa place n'est pas en prison,
- la croyance sincère, qui découle de la première, que la Justice est plus sévère avec quelques hommes politiques et/ou chefs d'entreprises qu'avec la racaille de rue,
- la croyance sincère, pour ceux qui sont visés par ces procédures, d'être innocents, de ne rien avoir à se reprocher, donc d'avoir été victimes d'une machination politique de la part de la Justice de gauche.

Sur CNews, ils ne se sont jamais autant souciés des conditions de vie en prison que depuis que Sarkozy y séjourne...

Ceci dit, les mots ont un sens, et je ne vois pas en quoi Sarkozy et MLP menacent l’État de droit. Après tout, le droit de la défense est consubstantiel à l’État de droit, donc Sarkozy comme MLP ont bien le droit de clamer leur innocence et de prétendre avoir été victimes de jugements politiques. Cela ne justifie pas les menaces contre les magistrats, bien sûr, mais rien ne dit que Sarkozy et MLP aient eux-mêmes commandité ces menaces. Donc ils, aussi, le droit de se défendre : c'est ça, aussi, l’État de droit.

[Corvo]

"On a déjà parlé de cette indignation à géométrie variable de la part de la droite, qui effectivement réclame de la fermeté sauf quand elle est elle-même visée."

De la part de la droite et de l'extrême droite.