Idriss Sihamedi est l'ancien président de l'association humanitaire BarakaCity, qui a été dissoute fin octobre 2020, et ses fonds gelés, accusée par le gouvernement «d'inciter à la haine» et de «justifier des actes terroristes».
La «remigration » proposée par Eric Zemmour vient-elle de trouver un paradoxal porte-parole ?
Source:Le Figaro.Dans une série de tweets publiés lundi 28 mars, l'activiste Idriss Sihamedi a dit «proposer un truc» au candidat à l'élection présidentielle :
Créer, si ce dernier est élu président, «une organisation indépendante nous (les musulmans, NDLR) permettant de dégager librement de ce pays en faillite et en pleine crise économique». Une réponse au discours du Trocadéro d'Eric Zemmour, qui proposait dimanche dernier aux musulmans «d'embrasser la culture française et de faire le choix de l'assimilation».
L'homme prévient être sérieux et dit parler au nom des musulmans habitants en France et «refusant l'assimilation» :
«S'il accepte, j'organiserai les plus beaux départs», promet-il, sans préciser la destination des personnes visées. Idriss Sihamedi est l'ancien président de l'association humanitaire BarakaCity, qui a été dissoute fin octobre 2020, et ses fonds gelés, accusée par le gouvernement «d'inciter à la haine» et de «justifier des actes terroristes» après l'assassinat du professeur Samuel Paty par un jeune islamiste.
Idriss Sihamedi est en outre connu pour son usage polémique des réseaux sociaux. Il a été condamné en février dernier par la cour d'appel de Paris à 5000 euros d'amende, dont 2000 avec sursis, pour injures racistes envers la journaliste et militante anti-islamiste Zineb El Rhazoui. Il était poursuivi pour des tweets dans lesquels il qualifiait la journaliste «d'Arabe de service». Il est aussi poursuivi pour cyberharcèlement envers elle ainsi qu'envers la chroniqueuse Zohra Bitan.
«La France a ses valeurs, nous avons les nôtres»:
L'activiste justifie son ambition de leur faire quitter la France par «Toutes les interdictions visant les musulmans», qui «ne permettent plus de vivre une foi en sécurité. Nous sommes arrivés à un point de non-retour», estime-t-il, ajoutant que «la France a ses valeurs, nous avons les nôtres».
L'homme décrit une forme de persécution avec «700 mosquées et associations» selon lui fermées par les pouvoirs publics, évoquant les fermetures administratives décidées par l'État.
«L'Afrique et les autres pays ne sont pas tout aussi beaux, plus riches et plus accueillants que la France ? J'y vois une belle opportunité…» conclut-il. Les messages ont fait réagir de nombreux internautes, certains déplorant une généralisation, d'autres prenant ironiquement au mot leur auteur.
https://www.lefigaro.fr/faits-divers/l- ... r-20220329