Corvo a écrit : ↑24 novembre 2023 05:52 La blonde félicite le blond...
Obsédé par le Coran, prorusse et partisan du Nexit : Geert Wilders, l’increvable figure de l’extrême droite
L’inusable leader du PVV néerlandais vient de remporter les élections législatives, en portant toujours ses obsessions islamophobes et anti-immigration.
Cela fait désormais près de vingt ans que sa coupe blonde peroxydée et soufflée hante la scène politique néerlandaise et envoie régulièrement des bouffées d’effroi vers toute l’Europe occidentale. Geert Wilders, large vainqueur des élections législatives néerlandaises, est à 60 ans un personnage inamovible de l’extrême droite européenne. Il s’est fait connaître par ses critiques acerbes de l’islam, avant de devenir monsieur «Nexit» au mitan de la décennie 2010, puis d’être comparé à Donald Trump pour son sens de l’outrance et son utilisation des réseaux sociaux.
Ces dernières années, on l’avait un peu oublié, éclipsé par le succès éphémère du Forum pour la démocratie de Thierry Baudet, jeune leader d’extrême droite encore plus virulent que son aîné. Avec sa victoire tonitruante mercredi, Wilders vient de signer son retour sur le devant de la scène. Son Parti pour la liberté, le PVV, a gagné 37 sièges au Parlement mais le grand blond est toujours le seul membre officiel de sa formation. Une coquetterie qui remonte à 2004, quand Wilders, alors jeune député de la droite libérale, a quitté son parti pour protester contre l’ouverture des négociations d’adhésion à l’UE avec la Turquie et s’est mis à siéger seul.
Interdiction des mosquées
Deux ans plus tard, il crée le PVV pour lutter contre «l’islamisation de la société». La religion musulmane est sa grande obsession. Il milite pour interdire le «Coran fasciste» qu’il compare à Mein Kempf, décrit l’islam comme «l’idéologie d’une culture attardée», explique qu’il veut payer les migrants musulmans pour qu’ils quittent les Pays-Bas et priver de citoyenneté les «criminels musulmans» avant de les expulser. En 2008, il met en ligne un court film de dix-sept minutes intitulé Fitna («discorde» en arabe), destiné à montrer le caractère «fasciste» du Coran. Ce qui lui vaudra des menaces de mort et un renforcement de la protection policière avec laquelle il vit toujours.
Quinze ans après, son programme n’a pas tant changé. Le manifeste du PVV publié pour les élections prévoit toujours d’interdire les mosquées et le Coran et de priver de leur citoyenneté les criminels d’origine étrangère. Mais Wilders a aussi su mettre d’autres sujets sur la table, ce qui explique en partie sa victoire. Lui, l’ancien libéral qui prônait le désengagement de l’Etat à tous les niveaux, défend un drôle de mélange de baisse des impôts et d’aides sociales. Dès la création de son parti, Wilders «a établi un lien entre son programme anti-immigration et les réductions d’impôts : l’immigration augmentant les besoins en matière de sécurité sociale, il a estimé qu’en la réduisant, on pouvait faire baisser les taxations», rappelait en 2017 Alexandre Afonso, professeur en politique publique à l’université de Leiden, dans un article pour Jacobin.
Contre les «hordes» de travailleurs de l’Est
De fait, l’immigration est l’une des autres marottes de Wilders. Il voudrait interdire l’arrivée de tout nouveau demandeur d’asile, comme réduire le nombre de travailleurs européens aux Pays-Bas. Ses attaques répétées contre les Néerlandais d’origine marocaine – en 2014, il avait amené ses partisans à crier «Moins de Marocains» lors d’un meeting – lui ont valu des poursuites judiciaires pour incitation à la haine. Il a été condamné en 2020, mais les faits ont été requalifiés en insulte. Concernant les travailleurs d’Europe de l’Est, il évoquait des «hordes» en 2012, et incitait ses partisans à répertorier leurs «nuisances» sur un site internet dédié.
Ce lourd passif avait jusqu’ici toujours empêché le président du PVV d’accéder au pouvoir. En 2010, son parti avait soutenu un gouvernement de droite sans y participer, et l’avait payé cher aux élections suivantes en perdant un tiers de ses sièges. Wilders avait su rebondir en faisant campagne pour le Nexit, la sortie des Pays-Bas de l’Union européenne (UE), à une époque où le Royaume-Uni n’avait pas encore décidé de tenir son propre référendum. Cette revendication est toujours présente dans son programme, tout comme bon nombre de mesures incompatibles avec l’appartenance à l’UE, mais il n’en fait plus son cheval de bataille.
Climatosceptique
Malgré ces obsessions, proches de celles de bien d’autres leaders d’extrême droite, Wilders a longtemps refusé les comparaisons avec Marine Le Pen ou les «nouveaux Mussolini» italiens. C’est un authentique partisan d’Israël, où il a passé quelques mois dans sa jeunesse. A cet égard, les origines antisémites du Rassemblement national ont longtemps bloqué le rapprochement avec le PVV. Quand le parti a fini par sauter le pas pour les élections européennes de 2014, en nouant aussi des liens avec les Démocrates de Suède et le FPÖ autrichien, plusieurs représentants importants ont claqué la porte pour ne pas «coopérer avec des néonazis de ce genre». Wilders défend aussi à sa manière les droits des personnes LGBT +, du moins quand cela lui permet de cracher sur «les jeunes Marocains qui tabassent les homosexuels dans les rues d’Amsterdam».
Pour parfaire le tableau, Wilders est climatosceptique. Il ne veut pas entendre parler d’éoliennes ou de panneaux solaires et son programme promet purement et simplement d’abandonner les efforts de réduction de CO2. De manière peut-être plus inquiétante encore dans le contexte actuel, c’est un prorusse de longue date. En 2018, en voyage officiel à Moscou, Wilders posait devant le Parlement. En légende de la photo postée sur ses réseaux sociaux, il écrivait : «Stop à la russophobie, il est temps de passer à la realpolitik.» Rien de très surprenant, alors que l’on sait, grâce à des fuites de données divulguées par des hackers ukrainiens, que le Kremlin a tissé des liens avec le PVV dès 2013.
https://www.liberation.fr/international ... directed=1
Hé OUI ..tu peux écrire toutes les tares de ce type ..tout ce que tu veux ...
le résultat est LÀ...
Moi quand je lis qu'en France, dans une école financée en partie par de l'argent de l'état ,on enseigne la charia ..
Je comprend les hollandais ...
