j'espère qu'ils ont envoyé un fax à GeorgeRappel de 17 590 Aston Martin, pas moins, en raison d'une pédale d'accélérateur défaillante car contrefaite par un fournisseur chinois douteux.
Mauvaise nouvelle pour l'image d'Aston Martin et, surtout, pour les possesseurs d'un de ces bolides prestigieux, nimbés du "made in Great Britain" et de ses finitions à la main par des artisans qualifiés. Voilà que l'on apprend qu'une pédale d'accélérateur défaillante sous-traitée à un fabricant... chinois menace de rompre. Sont concernés les modèles à conduite à gauche produits entre le 11 novembre 2007 et le 31 décembre 2013 et entre mai 2012 et décembre 2013 pour la conduite à droite. De fait, toute la gamme ou presque est impliquée, depuis les DB9 et V8 Vantage, en passant par les DBS, les Rapide, les Rapide S, les V12 Vantage, les V8 Vantage S et les Virage. Y échappent les New Vanquish Coupé et Volante ainsi que la Cygnet, cette Toyota iQ rebadgée. Au total, ces quelque 18 000 voitures représentent pas moins de 75 % de la production totale depuis 2008 !
Une pédale d'accélérateur chinoise
Selon Aston Martin, "en raison d'un problème industriel, le bras de la pédale d'accélérateur pourrait se casser". De son côté, l'autorité américaine en charge de la sécurité routière (NHTSA) précise que si la pédale d'accélérateur casse, le moteur reviendra au régime de ralenti, sans que le conducteur puisse accélérer pour éviter, par exemple, un accident". Le constructeur a en fait découvert qu'un de ses sous-traitants chinois - Shenzhen Kexiang Mould Tool pour être précis - avait utilisé une pièce en plastique contrefaite, copie d'un plastique réputé de DuPont de Nemours, dans le support de l'assemblage de la pédale, a précisé une porte-parole. Depuis, Aston Martin a décidé de rapatrier au Royaume-Uni de "façon imminente" sa fabrication de pédales.
Contrôle des sous-traitants déficient
Ce rappel massif pose une fois de plus la question de la fiabilité des sous-traitants en Chine, pays où la contrefaçon est un problème majeur, mais aussi la légèreté dans le contrôle d'Aston Martin qui fonde sa réputation sur l'extrême soin déployé dans la fabrication de ses voitures... que le constructeur britannique (détenu par des fonds koweïtiens et italiens), par conséquent, commercialise à un prix très (trop ?) élevé par rapport à son réel contenu technologique. Affaire à suivre.
