
Ce n'était pas à cette sortie de votre part que je répondais.
Parce que le coup du "Vouloir changer la société = holocauste", franchement...
Je répondais à:
Beaucoup de gens tout au long de l'histoire ont également dû penser que leur organisation sociale était la meilleure, le sommet, irréversible.
Ils devaient se dire cela il y a 200 ans... et 2000 ans, même il y a 20.000 ans.
Sauf que de nos jours, nous connaissons (pour une grande part) l'histoire de l'humanité à la surface de la planète: il est plus que probable que dans 200 ans, nos descendants considéreront nos moeurs comme arriérés ou barbares... et que si nous avions connaissance des moeurs de nos descendants dans 200 ans, nous les considérerions comme arriérés ou barbares.
Et si ce n'est pas le cas dans 200 ans, ce le sera dans 500 ou 1000 ans.
Et pour revenir au sujet, le divorce de masse est réellement apparu aux USA dans les années 60, avant de se propager ailleurs.
Les slogans au sujet des "différents types de familles" s'opposent à tout ce que les anthropologues nous disent sur l'humanité depuis son apparition: la famille nucléaire (les deux parents élevant leurs enfants) est le centre de la société partout et depuis toujours. Et qu'à partir de la famille nucléaire, des modèles familiaux plus complexes se sont construits: famille souche et famille communautaire.
Et je me répète, tout cela, je ne l'invente pas: c'est ce que disent les historiens des systèmes familiaux et les anthropologues.
A partir de là, on peut trouver des points positifs à la fin de la sacralité de la famille nucléaire dans certains cas: les gens peuvent échapper à des parents tyranniques et violents, aux grossesses non désirées à répétition.
Mais les faits sont là pour montrer que l'éclatement des familles nucléaires tel que nous le constatons dans notre société aujourd'hui n'est lié à cela que dans une infime minorité des cas: 50% des mariages finissent par un divorce, il n'y a pas 50% de couples souffrant de violences conjugales...
Là-dessus, Mesoke nous explique qu'en fait, cela nous rend plus "heureux".
Vous avez l'impression que notre société respire le bonheur? Les enfants des familles recomposées ballotés d'un domicile à l'autre, échangés sur des aires d'autoroute, pris dans les bisbilles entre ex, pris dans une compétition entre demi-frère/soeur, c'est de ce bonheur là dont on parle?
En l'espace de trois générations, notre société a balancé littéralement des millions de gosses là dedans, sans parler de l'explosion des familles monoparentales due au départ du père, bien plus facile à réaliser hors lien du mariage.
Et on sait que le divorce de masse/être élevé par un parent seul impacte les enfants: toute chose égale par ailleurs, leurs résultats scolaires sont dégradés, ils sont plus impliqués dans la petite délinquance, consommation d'alcool et de drogue plus importante, ils ont des rapports sexuels plus tôt et plus souvent non protégés.
Il y a quelqu'un qui veut prétendre que tout cela sont des signes que ces enfants sont plus "heureux"?
Que l'on tienne à ces libertés, soit.
Mais il faut assumer derrière, pas dissimuler les conséquences.