C'est bien le problème, monsieur Retailleau qui est un excellent ministre de l'intérieur et qui n'hésite pas à poser les doigts sur les vrais problèmes n'a en fait aucune marge de manoeuvre dans un gouvernement dirigé par un Bayrou symbole de l'inaction totale, et avec en prime un boulet à l'Elysée.
Bayrou + Macron = 2 boulets
Ils représente le duo président et 1er ministre le moins apprécié de toute la 5 eme république.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
100% pur leurre A «Intervilles», comment Bruno Retailleau a dupé du bout des doigts
A l’été 1997, TF1 lance sa saison estivale au Puy du Fou, et le parc à thème, tenant du titre, ne peut pas perdre. Alors quand arrive l’épreuve de culture générale, le trio de candidats vendéens, parmi lesquels se trouvait l’actuel ministre de l’Intérieur, semble avoir été aidé. publié le 26 juillet 2025 à 7h11
Nous sommes le 2 juillet 1997, le temps est frais sur la Vendée. En cette fin de soirée, Jean-Pierre Foucault a boutonné son blouson bleu marine. Près de lui, Jean-Marie Delahaye, qui préside l’association du Puy du Fou, ajuste son trench vert olive. Les vachettes ont rejoint leur enclos, les candidats trempés sont rentrés se mettre au chaud. Après les épreuves physiques, le relais est passé à la compétition des «cerveaux». Car dans Intervilles, l’intellect s’est fait un peu de place aux côtés des toboggans et autres planches savonneuses. Même si l’épreuve de culture générale qui vient conclure l’émission reste modeste : en tout et pour tout, deux questions posées à chacune des équipes.
Si l’on se fie aux scores d’audience réalisés par le jeu cette saison-là, ce sont plus de 6 millions de Français qui sont alors assis devant leur petit écran. Face à Foucault, s’alignent deux trios d’«intellos». Celui du Pays d’Ancenis, une communauté de communes de Loire-Atlantique, et celui du Puy du Fou, qui accueille l’émission ce soir-là. Le trinôme puyfolais rassemble un journaliste local, un notaire à la retraite et le metteur en scène de la Cinéscénie, spectacle phare du parc vendéen. Un metteur en scène qui n’est autre que… Bruno Retailleau. Pour celui qui cumule aujourd’hui les casquettes de ministre de l’Intérieur et de président du parti Les Républicains, tout a commencé en effet avec un casque d’équitation vissé sur la tête. C’est ici, en plein cœur de la Vendée, qu’il a été repéré par celui qui deviendra son mentor, Philippe de Villiers, fondateur du Puy du Fou en 1978, alors que le jeune Retailleau officiait comme cavalier pour les besoins de son spectacle.
Dans l’équation, il faudra aussi compter sur un porte-voix, Jean-Marie Delahaye, celui vers qui se tend le micro au moment de donner les réponses. Et sur un dernier protagoniste, essentiel : Olivier Chiabodo, qui joue le rôle d’arbitre dans Intervilles. Polo rayé rouge et blanc, manches retroussées, il se tient à gauche de Jean-Pierre Foucault, prêt à lui tendre les enveloppes contenant les questions.
Frénésie digitale
Première devinette à trois points, catégorie «histoire et géographie». L’animateur se tourne vers Delahaye : «Quelle a été la dernière volonté de [Henri Désiré] Landru, [guillotiné en 1922] ?» Le temps de l’énoncé, Chiabodo fait glisser sa main droite le long de son pantalon et, à trois reprises, forme le chiffre trois avec ses doigts. Les yeux rivés sur sa fiche, Foucault, lui, énonce les propositions : «Premièrement, il voulait se faire couper les cheveux. Deuxièmement, il a demandé un cure-dents. Troisièmement, il voulait se laver les pieds. Quatrièmement, il a demandé un coupe-papier pour le livre qu’il lisait. Chrono !» Après avoir consulté son trio d’intellos, dont un Retailleau visiblement hilare, Delahaye annonce au micro :
«—Un petit peu au pif, nous sommes d’accord pour donner le numéro trois.
— C’est-à-dire ?
— Il a voulu se laver les pieds.»
C’est la bonne réponse. Foucault hurle. Dans le public, les supporteurs vendéens exultent. Rebelote quelques instants plus tard. Cette fois, l’équipe du Puy du Fou doit désigner l’artiste pour lequel Michel Berger a écrit des chansons : Fernandel, Bourvil, Jean-Marc Thibault ou Maurice Chevalier ? Plus de Chiabodo à l’image, il est sorti du champ de la caméra, et donc plus moyen de voir s’il est pris de frénésie digitale. A l’issue du chrono, Jean-Marie Delahaye bafouille. A nouveau, au lieu d’un nom, c’est un numéro qu’il donne. Foucault rouspète : «Non, mais donnez-moi la réponse, pas de chiffre.» Delahaye tente : «Bourvil, ça devait être la deux, hein ?» Foucault s’exaspère : «Peu m’importe, je vous le répète.» Mais Foucault concède : «Bourvil, c’était la deux.» Toujours agacé, il rabâche : «Réponse s’il vous plaît.» Delahaye, lui, semble perdu. Il persiste : «La deux.» Ça passe, Foucault n’a plus le temps de le reprendre. «La deux, c’est-à-dire Bourvil. Attention… Bonne réponse !»
Avant que ne se lance le générique, les scores finaux sont annoncés et c’est grâce aux six points grappillés sur l’épreuve du questionnaire que le Puy du Fou affiche un score de 22 points. C’est le meilleur total réalisé sur cette saison, offrant un ticket pour la finale qui se tient à Disneyland Paris le 5 septembre suivant. De quoi lui permettre de ramener, pour la deuxième année consécutive, la coupe à la maison.
Le silence radio reste de mise
Fin de l’histoire ? Pas vraiment car douze jours après cette finale, le Canard enchaîné lève un lièvre. Le palmipède, qui a reçu un courrier anonyme dénonçant la supercherie, publie un article et dénonce la manipulation, photos à l’appui. Le retentissement médiatique est immédiat. L’affaire fait les gros titres : même le Monde y consacre une page complète, titrée «Des vachettes au prétoire». Le scandale prend encore de l’ampleur quand, s’étant attelés à un visionnage des cassettes de 1996, des journalistes révèlent que lors de la première finale du Puy du Fou, Chiabodo s’était livré aux mêmes gesticulations. Plus personne ne croit à la thèse du tic nerveux ou du hasard. Le maire de Pont-Saint-Esprit, commune finaliste face au Puy du Fou cette année-là, réagit auprès de Libération : «J’ai vu Chiabodo se contorsionner et faire des signes de la main. Dans le public, il y avait des gens qui les répercutaient ; et même des gens connus… Mais je n’ai rien dit afin de ne pas passer pour un mauvais perdant, j’ai juste boudé l’apéritif.»
Comment la manœuvre a-t-elle été orchestrée ? Du côté des protagonistes, sollicités vingt-huit ans après, le silence radio reste de mise. On pensait pouvoir en rire, qu’il y avait prescription, on s’est apparemment trompé. Bruno Retailleau «n’a pas vraiment de temps à consacrer à ce sujet», évacue son cabinet. Dommage. D’autant qu’il semblerait que le premier flic de France ait joué un rôle essentiel dans cette histoire. Dans leur émission du 21 septembre 1997, les enquêteurs d’Arrêt sur images notent que c’est lui qui a donné la bonne réponse sur Bourvil. Sur le nez, il porte de grosses lunettes circulaires – on dirait «vintage» aujourd’hui. Sur ses lèvres, on lit : «Deux, c’est la deux.» A Libé, l’analyse convainc et fait l’objet d’une petite brève amusée le 22 septembre. Il faut dire que l’affaire passionne : à chaque nouvelle avancée dans l’investigation, son petit papier. Jean-Marie Delahaye «prétendait qu’il ne pouvait pas voir les doigts [d’Olivier Chiabodo] puisque Jean-Pierre Foucault faisait écran entre eux. Avec l’aide de Bruno Retailleau, la chose serait donc devenue possible», écrit-on.
Les révélations de la presse ouvrent une saga judiciaire. Les uns portent plainte contre le Canard, les autres contre Chiabodo. Sans qu’aucune démarche n’aboutisse, la faute aux erreurs de procédure. Chiabodo, lui, attaque son employeur, accusé d’avoir gâché la brillante carrière qui était promise à la jeune pousse de TF1. Licencié une première fois dans la foulée des révélations du Canard, réembauché en 2006 puis définitivement remercié en 2017, il tente une dernière fois de faire reconnaître qu’il n’a fait qu’exécuter les ordres de la production d’Intervilles. Après une enquête du parquet de Nanterre, la procédure est classée sans suite en 2018, «faute de preuves suffisantes».
Immense sentiment d’injustice
Les rares confessions, c’est le journaliste médias François Viot qui les a compilées, dans son ouvrage le Jackpot des jeux télé (éd. du Moment, 2009). Etienne Mougeotte, ancien dirigeant de TF1, assure qu’Olivier Chiabodo «a fait ça par amitié», lui qui était réputé proche des villiéristes. «Personne n’a pris un sou là-dedans…» explique-t-il. Gérard Louvin, ex-producteur d’Intervilles, relate un échange, juste avant le début de l’émission, avec Philippe de Villiers. «Gérard, tu peux t’arranger pour avoir les questions à la fin, ça serait génial que la finale se passe à Paris avec le Puy du Fou», aurait imploré l’élu. Essuyant un refus catégorique, selon l’intéressé. Louvin s’étonne de l’ampleur prise par le scandale : «On trichait à longueur de temps. Quand le candidat ne tombait pas, on faisait aller le tapis roulant plus vite. C’est un jeu comme un mât de cocagne où il n’y a rien à gagner, même pas un jambon.»
Rien à gagner, vraiment ? «Quand on participait à Intervilles, ça faisait connaître notre ville dans tout le pays», resitue l’ancienne ministre Geneviève Darrieussecq, maire de Mont-de-Marsan (Landes) de 2008 à 2017. Etant un parc de loisirs et non une collectivité locale, la présence du Puy du Fou dans Intervilles pouvait surprendre, mais pour le parc vendéen, l’enjeu était fort : attirer un large public dans ses spectacles. Alors que chaque ville inscrite devait payer 300 000 francs, le Puy du Fou s’acquittait du triple pour concourir. Mais pourquoi tricher ? Victorieux en 1996, les Puyfolais ont eu le privilège d’ouvrir la saison suivante. En 1997, le parc aura donc bénéficié d’une double surmédiatisation, lors de l’émission inaugurale, puis avec la finale.
Avec la découverte du pot aux roses, la crédibilité de l’émission prend un sacré coup. A Mont-de-Marsan, notamment, ville finaliste en 1997, le sujet occupe vite toutes les discussions de comptoir, se souvient Geneviève Darrieussecq. A l’époque, «c’était comme la finale d’une compétition sportive, les Montois s’étaient tous pris au jeu». D’où l’immense sentiment d’injustice quand il a été question de trucage durant le match avec le Pays d’Ancenis. «Est-ce de la mauvaise foi ou bien une réalité ? Dans ma ville, tout le monde reste persuadé» qu’il y a eu récidive à l’occasion de la finale perdue par Mont-de-Marsan, confie l’ancienne édile, aujourd’hui députée.
Déconstruction de «l’aura totémique de l’émission»
L’année suivant le scandale sera marquée par une chute des audiences. TF1 en prend acte et décide de ne pas reconduire l’émission au-delà de la saison 1998. Intervilles reviendra à la télévision au milieu des années 2000, sur France 2, mais ne séduira plus jamais autant de téléspectateurs. Certes, «l’affaire de tricherie du 2 juillet 1997 n’a pas provoqué à elle seule la chute d’Intervilles, mais elle a contribué à déconstruire l’aura totémique de l’émission, à un moment où celle-ci était déjà fragilisée par l’évolution des goûts télévisuels», note Virginie Spies, analyste des médias audiovisuels.
A l’époque, retient la maîtresse de conférences à l’université d’Avignon, l’affaire avait laissé «un goût amer mêlé d’ironie lucide chez le public, marquant symboliquement la fin de l’âge d’or de la télévision populaire naïve». Tandis que de nos jours, «dans une époque où le public a intégré que la télé est un spectacle scénarisé plus qu’un miroir du réel», la tricherie «survit comme relique culte». Cet été, Nagui a d’ailleurs tenté de réhabiliter Intervilles, dont la finale a été diffusée jeudi 24 juillet, sous une toute nouvelle formule. Sans vachettes, sans Puy du Fou et sans doigts baladeurs.
Tu as vu beaucoup de politiques participer a un jeu ou ils peuvent passer pour un idiot ?
Ben oui, si il ne savait pas , ou ne se souvenait pas faut il en déduire que c'est un idiot
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
papibilou a écrit : ↑26 juillet 2025 21:40
Je ne suis pas capable d'aller si profond.
Donc vous partez sans savoir. CCULFD.
Il y a ceux qui ne savent rien et ceux qui croient tout savoir. Je sais que je ne sais rien et je suis là en bonne compagnie, je vous laisse deviner avec quel philosophe grec.
Il y a ceux qui ne savent rien et ceux qui croient tout savoir. Je sais que je ne sais rien et je suis là en bonne compagnie, je vous laisse deviner avec quel philosophe grec.
Entre les deux celui qui se prend pour un "toutologue" c'est, aurait affirmé Socrate, papibilou pas Corvo.
Il y a ceux qui ne savent rien et ceux qui croient tout savoir. Je sais que je ne sais rien et je suis là en bonne compagnie, je vous laisse deviner avec quel philosophe grec.
Entre les deux celui qui se prend pour un "toutologue" c'est, aurait affirmé Socrate, papibilou pas Corvo.
Socrate ne connaissait pas ce terme. Et peu importe votre avis sur ma personne, j'essaye le plus possible, mais il m'arrive de déraper ou me tromper, de parler plutôt de ce que je connais. Quant à Socrate il savait quand même faire fonctionner sa logique et il est clair que je ne me prends pas pour lui ni pour ses élèves, mais j'essaye au moins d'éviter de tomber dans des pièges qui semblent attirer nombre de participants à ce forum: l'obsession pour ou contre, l'idéologie forcenée, l'invective, le déni, le " c'est pas moi c'est toi" puéril.
faut il en déduire que c'est un idiot 
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