da capo a écrit : ↑27 octobre 2022 10:40
Bien sûr, on trouve aussi de l'esbrouffe, de la supercherie, des brocantes pitoyables dans l'art contemporain, des œuvres basées sur une connivence narcissique avec le spectateur (sic), mais on ne peut pas le rejeter globalement sans essayer de comprendre l'intention du créateur qui n'est pas forcément visible au premier coup d'oeil. Après, chacun est libre d'y trouver ou non de l'intérêt.
On peut rapporter cette observation à la poésie, où à titre d'exemple connu, il est pratiquement impossible d'apprécier, de saisir le sens de ''la cravate et la montre'' d'Apolinaire sans en avoir reçu la moindre explication .
En revanche, musicien depuis mon plus jeune âge, je trouve que la musique dite concrète ne mérite pas l 'appellation de musique mais celle de bruitages. C'est un domaine hanté par un épouvantable snobisme.
Plutôt d'accord avec vous...sur CE message.
Je ne rejette d'ailleurs rien globalement.
Mais dans le cas de Soulages, il s'agit bien d'une connivence narcissique reposant sur du vent.
L'intention "artistique" de Soulages n'est pas hors de portée, elle n'a pas besoin d'être expliquée.
Pas plus que les autres.
Par quel "expert" d'ailleurs?
Victor sera d'accord avec moi, qui n'en a d'ailleurs pas besoin avant de rêver (faute de NE PAS appartenir à la classe qu'il vénère) d'en acheter une, voire plusieurs.
Elle est au contraire très simple.
C'est le narcissisme qui cherche à se justifier en donnant une explication à l'intérêt qu'il porte
D'une façon générale, l'art n'est d'ailleurs pas destiné à une classe.
Il s'adresse à "l'universel" qui est en nous tous au delà de nos appartenances.
Même si l'auteur a un sentiment d'appartenance et les idées clivantes qui vont avec.
Comme LF Céline par exemple.
Une oeuvre n'a donc pas à être "expliquée" concernant son effet sur qui la contemple ou passe son chemin.
Même si il peut être intéressant (dans un deuxième temps) de connaître les circonstances dans lesquelles l'oeuvre a été produite (biographiques ou sociales).
Exemples: le bombardement de Guernica, ou l'Aigle Noir de Barbara (dans ce dernier cas, c'est directement évident, pour une personnalité empathique).
Parfaitement d'accord avec vous sur la musique dite contemporaine.
Stockhausen est à la musique ce que Soulages est à la peinture.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"