Le président de la Fed a été auditionné par le Congrès.
Il a essayé d'être le plus transparent possible pour éviter la panique boursière provoquée par son prédécesseur en 1994.
La Réserve fédérale américaine n'a pas toujours brillé par sa transparence et ses talents de communication. En relevant brutalement les taux d'intérêt en 1994, Alan Greenspan avait pris tous les investisseurs de cours, provoquant un krach obligataire et une grave dévaluation monétaire au Mexique - la fameuse crise « Tequila ». Ben Bernanke a retenu la leçon : répondant hier à la traditionnelle invitation du Congrès - certainement la dernière avant son probable départ de la Fed en janvier prochain -, il a joué cartes sur table, redonnant avec force détails tous les indicateurs requis avant que la Fed réduise son soutien à l'économie. Rien n'est nouveau. Mais la répétition étant la meilleure des pédagogies, il espère éviter que le changement de politique monétaire, à compter de l'automne prochain, panique les marchés. « Je crois que les investisseurs commencent à comprendre le message. La volatilité des marchés est clairement plus modérée », a-t-il commenté lors de la séance de questions-réponses. De fait, le rendement des bons du Trésor - qui évolue inversement à leur valeur - a baissé de 0,06 % hier matin, ce qui reflète la confiance des investisseurs. Le S & P 500, quant à lui, a bondi de 0,4 % à l'ouverture des marchés.
Une politique monétaire très accomodante
Le chômage restant élevé (7,6 %) et diminuant lentement, une politique monétaire très accommodante « reste appropriée dans un avenir proche », a indiqué Ben Bernanke en introduction de son discours. Celle-ci repose sur deux leviers : le rachat de 85 milliards d'actifs tous les mois, et le maintien de taux d'intérêt proches de zéro. Le rachat d'actifs pourrait diminuer à compter de cet automne, et prendre fin à la mi-2014, à condition que le chômage se situe aux alentours de 7 % et que l'inflation revienne à un niveau proche de 2 %. Mais « rien n'est fixé par avance », a-t-il prévenu, n'excluant ni une accélération du calendrier si l'économie se redresse plus vite que prévu, ni une augmentation des rachats dans le cas contraire. Ces propos rassurants sont d'autant plus nécessaires que les gouverneurs de la Fed qui travaillent avec Ben Bernanke ont plutôt tendance à semer la panique. Lors de la dernière réunion du comité directeur, presque la moitié d'entre eux ont indiqué s'attendre à la fin de tous les rachats d'actifs avant la fin de l'année. Les taux d'intérêt au plus bas seront maintenus pour une durée « considérable », a par ailleurs martelé Ben Bernanke, qui ne cesse de rappeler que la politique accommodante de la Fed ne s'arrête pas avec la fin des rachats d'actifs. Aucun changement n'interviendra tant que le taux de chômage excédera 6,5 %. La Fed pourrait même attendre davantage, s'il s'avère que la baisse du taux de chômage est due à d'autres facteurs que l'amélioration de l'emploi (baisse de la population active, sous-emploi, etc.). Par cette déclaration, Ben Bernanke montre son ouverture d'esprit et sa capacité à inclure, dans les mois qui viennent, d'autres éléments dans son analyse.
UNE HONTE - A VOMIR CE MENSONGE EN PLUS AVEC SON SOURIRE D'ORDURE ! NON MAIS ON NOUS PRENDS POUR DES GROSSES CHÈVRES !!!!

