Ce n'est pas avec plus d'impôts et de taxes sur les derniers fleurons de l'économie française que l'on va redresser la barre .. et surtout face à une Amérique gouvernée par Trump !!En marge de la présentation des résultats de LVMH mardi 28 janvier, le patron du groupe, Bernard Arnault, s’en est pris avec véhémence au projet de surtaxe d’impôt sur les sociétés prévu dans le budget 2025. Il a fait une comparaison avec les États-Unis.
Même pour les plus grosses entreprises, c’est un projet d’impôt qui ne passe pas. Mardi, le géant du luxe LVMH a publié ses résultats annuels, affichant un bénéfice net en chute de 17% sur un an à 12,55 milliards et des ventes en recul de 2% à 84,7 milliards d'euros. En revanche, la société enregistre une légère croissance au quatrième trimestre. C’est à cette occasion que le patron du groupe, Bernard Arnault, s’est exprimé sur la surtaxe prévue pour les grandes entreprises dans le cadre du budget 2025.
Prévue par le précédent gouvernement, elle devait permettre de récolter huit milliards d’euros en 2025 puis quatre milliards l’année suivante en réhaussant de 20,6% le montant de l'impôt sur les sociétés dû par les entreprises réalisant entre un et trois milliards d'euros de chiffre d'affaires en France ainsi que 41,2% celui des groupes dont le chiffre d'affaires dépasse trois milliards d'euros. Dans une interview accordée aux Échos il y a quelques jours, le nouveau ministre de l’Économie avait confirmé la mesure, mais appliquée seulement un an au lieu de deux, car il se disait «pro-entreprise et pragmatique».
Une «taxation du made in France» pour Bernard Arnault
Mais pour Bernard Arnault, de retour des États-Unis, cette surtaxe passe très mal, rapporte BFMTV. «Quand on revient en France et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter de 40% les impôts des entreprises qui fabriquent en France, c'est incroyable. Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal !», a-t-il fustigé en conférence de presse. Pour lui, ce genre d’impôt est une «taxation du made in France». Alors qu’on lui faisait remarquer que la surtaxe ne devrait être imposée qu’un an, le milliardaire a répondu avec véhémence : «Personne n'y croit, une fois qu'on a augmenté les impôts de 40%, qui va les baisser de 40% ?»
Bernard Arnault est allé plus loin en mettant en avant «le vent d’optimisme» qui soufflait aux États-Unis (il était présent à l’investiture de Donald Trump) actuellement. Pour lui, «quand on revient en France, c’est un peu la douche froide». Et de faire une comparaison de taille : «Aux USA, les impôts vont descendre à 15%, les ateliers sont subventionnés dans une série d'États et le président encourage ça.»
Une délocalisation d’ateliers LVMH aux États-Unis ?
Mais une délocalisation de ses ateliers est-elle à l’ordre du jour ? Le patron de LVMH laisse planer le doute : «Dans l'environnement actuel, c'est quelque chose qu'on regarde sérieusement», a souligné le dirigeant, rappelant que le groupe était «fortement sollicité par les autorités américaines». Il a enfin raillé ses interlocuteurs en France : «On a proposé d'autres solutions (que cette surtaxe, NDLR), mais évidemment la bureaucratie...»
https://www.capital.fr/entreprises-marc ... es-1508594
On est tellement idiots que l'on est prêt à pousser à la délocalisation de nos dernières grandes entreprises !!