....reprenons en effet l'affaire BYGMALION, qui a connu son épilogue le 17 juin par un réquisitoire dur à avaler pour Sarkozy et son avocat Herzog, tous deux déjà condamnés dans l'affaire des écoutes:
Pour mémoire, Nicolas Sarkozy est poursuivi au titre de l’article L 113-3 du code électoral qui réprime le financement illégal des campagnes électorales. Il encourt une peine maximale d’un an d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende pour dépassement du plafond des dépenses de campagne.
Depuis 2017, donc postérieurement aux faits qui sont reprochés à l’ancien président de la République, la peine encourue pour cette infraction est passée à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Le code prévoit aussi désormais la peine complémentaire d’interdiction de vote et d’éligibilité, qui n’existait pas en 2012.
Le Procureur a réclamé le maximum, soit 1 an de prison dont 6 mois ferme!
Les temps ont bien changé, en effet, la roue a tourné; finie l'époque des Roland Dumas qui faisait avaler les couleuvres chiraquiennes et balladuriennes en avalisant des comptes électoraux dignes de maffieux
-
Sarkozy, déchu, n'a daigné se présenter "à son procès" que le 15 juin, le jour de sa comparution pour être auditionné par la Présidente du tribunal. Il faisait pâle figure face à Mme VIGUIER ce "petit pois" sorti de nulle part; incisive la patronne du procès,
Le temps écoulé a aussi dissipé l’aura de pouvoir qui enveloppe Nicolas Sarkozy. Comme tous les grands fauves politiques, l’ancien président est rompu à la confrontation, maître de ses mots et il détecte mieux que quiconque dans une hésitation, un raclement de gorge, un souffle écourté, la tension ou l’appréhension de son interlocuteur pour l’utiliser à son avantage. Nulle possibilité ne lui en a été offerte pendant ses trois heures d’interrogatoire par la présidente Caroline Viguier. « Ce n’était pas ma question », « Vous n’avez pas répondu à ma question », l’a t-elle interrompu à plusieurs reprises.
Le poids de la décision Bismuth
Mais ce n’est pas tout. Celui qui comparaissait devant ses juges est un prévenu qui, quelques mois plut tôt, avait été condamné à trois ans d’emprisonnement dont un ferme pour « corruption active » et « trafic d’influence » dans l’affaire des écoutes, dite « Bismuth ». Si elle est suspendue à l’appel qui en a été aussitôt interjeté, cette condamnation a d’ores et déjà brisé symboliquement un tabou. Là aussi, les temps ont changé et Nicolas Sarkozy l’a compris.
La décision Bismuth pèse lourd également sur son avocat historique, Me Thierry Herzog, condamné à ses côtés. Assis au deuxième rang dans le prétoire, Me Herzog n’est jamais intervenu dans les débats. Alors que plusieurs de ses confrères de la défense multipliaient les questions à l’adresse de Jean-François Copé le jour où il a été entendu comme témoin, l’avocat de Nicolas Sarkozy est resté silencieux face aux accusations voilées que distillait à la barre l’ancien secrétaire général de l’UMP contre son client.
Pendant cette audience, une autre pression s’est ajoutée sur ses épaules. Le nom de Thierry Herzog est en effet cité dans une procédure ouverte le 5 juin, qui vaut à la patronne de Bestimage, Mimi Marchand, et à quatre autres personnes d’avoir été mises en examen pour « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée ».
https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html
Jugement rendu le 30 septembre.
Chers amis UMP/LR...pleurez votre idole déchue en délinquant de la pire espèce, celle qui se protégeait derrière des Dumas, des Courroye et des avocats cousus d'or sans scrupule.