Le procès du travail en prison

[Stick]

Oui Stick qui elle fait payer plus cher les produits en cantine,résultat,je parle pour une grande majorité ca sert à payer le tabac du mois,pas plus.Il n'empeche que ca sert au fonctionnement de la prison pour aboutir àl'exploitation des détenus.

Partons du principe qu'à travail égal, salaire égal.
Oui mais attend : est-ce vraiment équitable qu'un détenu perçoive le même salaire qu'un non détenu ? Je pense que non.
D'abord parce bizarrement le non-détenu a des frais de loyer, nourriture, etc. que n'a pas le détenu. Les payer au même tarif serait donc injuste pour le non-détenu.
Ensuite parce que le détenu est puni (c'est un peu le principe de base lorsque l'on est en prison), et que travailler n'est pas pour lui un droit, mais un privilège qui lui est accordé pour faciliter sa vie carcérale et sa réinsertion future.

Maintenant, il faut aussi que cela ne soit pas un "filon" pour les entreprises, il ne faut pas que ces emplois lui coûtent moins cher (quoique si quand même un peu pour les inciter à le faire) que des emplois "normaux".

[Crapulax]

Je ne peux aller contre ton bon sens,tu soulignes donc que le détenu en fait prend en charge son incarcération,comme cel j'arrive mieux à comprendre ton point de vue.Le seul bémol c'est que c'est quand meme misérable pour le boulot fourni.Il est clair qu'en plus pour avoir un travail dans la prison,c'est pas gagné.

[GEORGES]

Cela reste du travail low cost déguisé.

[tisiphoné]

Cela reste du travail low cost déguisé.

bon en même temps ce n'est pas du travail qualifié

ça mériterait que l'on pose la question de stage de professionnalisation en prison, certains font des études, c'est bien évidemment louable, mais les autres?

[Jarod1]

C'est délicat.

D'un côté, il est bienvenu que les détenus qui le souhaitent puissent travailler (réinsertion, amélioration du quotidien, indemnisation des victimes, etc...).

D'un autre, si les entreprises risquent le prud'hommes à chaque fois, les offres d'emploi risquent de diminuer.

Dans le cas qui est cité ici, si j'ai bien compris, l'employeur n'a pas respecté ses engagements. En cela, ça ne me choque pas que la personne fasse valoir ses droits. Ce qui est fondamental, c'est le statut juridique du détenu qui travaille, je ne le connais (ici, il y a discussion sur le fait qu'il y ait ou non contrat de travail).

[GEORGES]

bon en même temps ce n'est pas du travail qualifié

Tu tiens cette info d'où. T'as déjà été dans un atelier de mécanique en prison, certaines pièces pour l'automobile et aéronautique sont faites dans ces ateliers au nombre de 4 en France. 2 en région Toulousaine et 2 en région Parisienne.
Comme quoi.

[tisiphoné]

Tu tiens cette info d'où. T'as déjà été dans un atelier de mécanique en prison, certaines pièces pour l'automobile et aéronautique sont faites dans ces ateliers au nombre de 4 en France. 2 en région Toulousaine et 2 en région Parisienne.
Comme quoi.

je parlais du travail dont parle le sujet. d'où émane le litige.

[tisiphoné]

Une détenue qui demandait à bénéficier des règles du droit du travail pour un emploi exercé en prison a obtenu vendredi gain de cause devant le conseil des prud'hommes de Paris. Marilyn Moureau, 36 ans, détenue ayant travaillé pour la plate-forme téléphonique MKT Societal, demandait notamment que soit reconnue comme licenciement la fin de sa collaboration avec l'entreprise. Elle obtient à ce titre différentes indemnités devant le Conseil des prud'hommes de Paris et la société est déclarée « employeur dans des conditions particulières », une première pour le travail en prison selon les avocats de la requérante.
Cette femme de 36 ans, en détention provisoire à la maison d'arrêt de Versailles, a été employée comme téléopératrice pendant 8 mois. Elle gagnait en moyenne 120 à 150 euros pour 60 heures de travail par mois, soit entre 2 et 3 euros de l'heure. Elle reproche à l'entreprise de l'avoir licenciée abusivement (elle avait passé des appels personnels pendant son temps de travail) et demande le versement d'arriérés de salaire.

Pas de droit du travail en prison
Normalement, il n'existe pas de lien juridique entre l'entreprise et le détenu qui est uniquement dépendant de l'administration pénitentiaire. Il n'existe pas non plus de contrat de travail mais un « acte d'engagement » entre le détenu et la prison qui fixe le cadre de sa mission. Ce faisant, les règles du droit au travail ne s'appliquent pas (SMIC, congés payés, assurance chômage, indemnité en cas d'arrêt maladie ou accident du travail).

un détenu doit-il être payé comme un salarié?

[Patrick_NL]

un détenu doit-il être payé comme un salarié?

entre 2 et 3 euros de l'heure ce n'est deja pas le cas. On pourrait eventuellement payer les gens normalement et leur reprendre les sommes dues aux victimes et leur facturer l'hebergement

[Jarod1]

Tu risques à avoir du mal à trouver des employeurs volontaires si tu leur impose le code du travail...

[Patrick_NL]

Tu risques à avoir du mal à trouver des employeurs volontaires si tu leur impose le code du travail...

Cela ne me gênerait pas que les employeurs volontaires ne puissent plus payer les gens dans les prisons, ils seraient obliges de payer les gens de l'extérieur au prix normal et contribueraient a diminuer le chômage.

[le parisien]

Tu risques à avoir du mal à trouver des employeurs volontaires si tu leur impose le code du travail...

Comme le dit Patrick, ça évitera que les patrons fassent faire par des prisonniers le boulot pour lesquelles il pourrait embaucher un chômeur (ou au moins un intérimaire).

[Jarod1]

Je vous suis tout à fait, mais le travail en prison a aussi une fonction de réinsertion et d'indemnisation des victimes.

[Patrick_NL]

Je vous suis tout à fait, mais le travail en prison a aussi une fonction de réinsertion et d'indemnisation des victimes.

Je suis d'accord et pour indemniser plus rapidement les victimes on devrait payer les détenus normalement et déduire tous les frais .

[le parisien]

Et leur faire payer le git et le couvert.
Et, puisqu'il seront payés, il devront s'acquitter de l'impôt.