Un mois après, même l'UNSA le ditRentrée 2023 : près de la moitié des collèges et lycées manquent de professeurs
Selon une enquête du Snes-FSU, la promesse du ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, d'avoir "un professeur devant chaque élève" à la rentrée est loin d'être tenue.
Y a-t-il vraiment eu un professeur devant chaque élève à la rentrée ? Selon le Snes-FSU la promesse du ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, est loin d'être tenue.
https://www.snes.edu/article/un-profess ... non-tenue/
Une enquête du principal syndicat national des enseignants du secondaire dévoile en effet qu'il manquerait au moins un professeur dans 48% des collèges et lycées.
"Des emplois du temps à trous qui pourrissent la vie des élèves"
"Dès le premier jour [de la rentrée], on a vu qu'il manquait des professeurs, donc on a lancé cette enquête qui montre qu'il manque au moins un professeur dans la moitié des collèges et lycées. Ce qui signifie qu'en ce moment, il y a des élèves qui ont des trous dans l'emploi du temps", a indiqué Sophie Vénétitay, secrétaire générale, ce lundi 11 septembre sur France Info.
Une situation que fustigeait déjà Pap Ndiaye, le précédent ministre de l'Éducation nationale, en avril dernier. "Des emplois du temps à trous qui pourrissent la vie des élèves et des familles", avait-il dit lors d'une interview sur France Inter.
Des annonces sur Facebook ou Pôle emploi
Pour l'heure, les absences ne sont pas encore systématiquement remplacées. "Il y a des questions d'organisation, d'emploi du temps (…) et pendant ce temps-là l'Éducation nationale bricole. On a vu qu'il y avait des petites annonces sur Facebook ou sur Pôle emploi pour recruter des professeurs. Ce n'est pas acceptable en 2023", s'agace Sophie Vénétitay.
Il s'agit d'absences dites de longue durée "qui sont majoritairement dues à des difficultés de recrutement" précise la secrétaire générale à l'Etudiant.
https://www.tf1info.fr/education/educat ... html[quote][/quote]
Pour couper court aux insultes habituelles sur les congés maladies , à la rentrée, une absence est quasiment toujours liée à un poste non pourvu.Le SNDPEN-Unsa, syndicat des personnels de direction, a interrogé les chefs d’établissements jusqu’au 13 septembre. Dans cette enquête, représentant 35% des collèges et lycées en France, un tiers des établissements (32%) ne déclarait aucun problème rencontré. Mais dans 27% des établissements, un enseignant manquait à l’appel et dans 41% des structures, plus d’un professeur était absent. Une situation similaire à la rentrée scolaire de 2022, selon le syndicat (33% des établissements ne manquaient d’aucun professeur, 26% d’un professeur et 41% de plus d’un professeur).
Plus d'un prof absent dans 1/4 des cas
Et depuis ? Le Snes-FSU évoque des "retours d’établissements où des postes n’étaient toujours pas pourvus", mais aussi des "élèves ayant déjà perdu une vingtaine d’heures depuis le début de l’année." Aucune statistique n’a été produite par le syndicat après le 8 septembre, qui a surtout cherché à quantifier ces pénuries à une date précise pour en faire une photographie de la situation. Le SNDPEN-Unsa continue, lui, de recevoir des remontées.
Le syndicat s'estime donc en mesure de vérifier si l’engagement du ministère est tenu "après les ajustements des rectorats pour préparer la rentrée", à partir des déclarations de 12% des établissements. Des données obtenues sur un échantillon plus faible que le précédent et donc à prendre avec plus de précaution. Sur la période du 3 au 27 septembre, 43% des collèges et lycées n’ont pas rencontré d’absence de professeur. En revanche, il manque toujours un enseignant dans 31% des établissements et plus d’un enseignant dans 25% des établissements. Face à ces chiffres, le SNDPEN-Unsa déplore une difficulté à "faire bouger les lignes" une fois la rentrée passée.
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Même constat pour le Syndicat national des lycées et collège (Snalc) qui met en avant "un fonctionnement à flux tendu". "Un gros travail a été fait pour trouver des contractuels et boucher les trous au 1ᵉʳ septembre. Mais l’année scolaire ne s’arrête pas au 1ᵉʳ septembre et il existe des congés de longue durée tout au long de l’année", insiste son président, Jean-Rémi Girard.
Si les absences de plus de 15 jours sont bien "remplacées à plus de 96 %, près de 10 % des heures de cours ont néanmoins été perdues lors de l’année scolaire 2018-2019", relevait notamment la Cour des comptes en 2021. Dans ce contexte, le Snes-FSU évoque une enquête de la DARES, du ministère du Travail, selon laquelle "il va falloir recruter 329.000 enseignants d’ici à 2030". Et Sophie Vénétitay de souligner : "2030, c’est demain. Cela montre bien l’urgence de la situation".
Caroline QUEVRAIN et Clémence DI TELLA
Pas d'enseignant nommé sur un poste.
Pas assez de "remplaçants" pour compenser l'incompétence du Ministre et son administration qui ne prévoient pas grand chose...
Faute de budget? Pas assez de "vocations", de bénévolat?
Est ce en privant de nombreux élèves de dizaines d'heures d'enseignement que le "niveau" va remonter?
Sans parler des élèves des classes avec prof où on entasse les élèves en "attendant"?