Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
- Corvo
- Rang beau gosse d'Interaldys
- Messages : 28531
- Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01
Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
La Bolloréhaine Cie en marche
En récupérant tous les sujets, de la mort du jeune Thomas aux punaises de lit, pour apporter de l’eau au moulin xénophobe, CNews, le JDD et Europe 1 ne font pas du journalisme. Ils se mettent au service d’un projet dangereux ourdi par le milliardaire : préparer les esprits à une «guerre de civilisations».
Vincent Bolloré est un industriel consciencieux. Pour être certain de bien vendre le produit qu’il est en train de concevoir, il faut préparer le marché, c’est-à-dire la société. Et ce produit, sans doute l’œuvre de sa vie, ne se fabrique pas dans une usine mais dans des salles de rédactions. Ce produit, c’est la guerre civile. Comment préparer la société ? Il faut la terrifier et dire que sur cette terre, tout le monde déteste tout le monde et qu’il faut se battre, non pas pour changer les raisons économiques, sociales, politiques de ce qui arrive, mais pour ce que l’on est et contre ce que les autres sont. Ce qui s’est passé sur les antennes et les colonnes des médias bollorisés, s’agissant de l’affaire de Crépol où le jeune Thomas a été tué en marge d’une fête, résume la façon de faire des artisans méthodiques de la guerre civile censée venir.
Alors que les «bals tragiques» ont toujours existé, les journalistes de CNews, du Journal du Dimanche version Geoffroy Lejeune et d’Europe 1 n’ont pas beaucoup travaillé. C’est-à-dire que leur antenne, leurs colonnes, ne se sont pas vraiment remplies de reportages ni d’enquêtes. Le summum de l’investigation du JDD, racontée en page 2 comme une épopée à la Bob Woodward, a constitué à retrouver les prénoms des agresseurs avant qu’ils ne soient rendus public. En réalité, sur tous les sujets, le temps d’antenne et le nombre de colonnes consacrées au reportage et à l’investigation sont infimes par rapport aux commentaires des polémistes. Dans le JDD de ce dimanche 26 novembre, sur quatre pages consacrées à l’affaire de Crépol, une seule est le fait d’envoyés spéciaux, juste pour couvrir la marche silencieuse. La presse Bolloré n’est pas tant une presse d’extrême droite qu’une presse sans journalisme. L’unique page (p. 21) sur la situation en Israël et Palestine est écrite de Paris. Le secret, c’est d’éviter de faire des reportages car en plus cela permet de faire des économies sur l’info.
Journalisme assis et fabrique de la réalité
Résultat, de Cyril Hanouna sur C8 qui ne fait que commenter l’actualité avec ses chroniqueurs tétanisés par le comportement de chef de bande mafieux de leur star, à CNews qui multiplie les plateaux d’experts identitaires ou de «philosophes» déclinistes, en passant par le JDD, qui reprend tout ce beau monde pour coucher les analyses de la semaine sur le papier du dimanche, rien n’est fait pour décrire la réalité. Tout est fait, en revanche, pour décréter que la réalité décrite par les autres médias, ceux qui se donnent la peine d’aller sur place, est fabriquée par la bien-pensance et le politiquement correct. L’armée de chroniqueurs vulgaires et incultes de C8, de polémistes polarisateurs et hâbleurs de CNews et de journalistes assis du JDD, s’applique à dessiner ce que les Américains appellent une «big picture» de la société, telle que la seule solution soit l’avènement d’un régime autoritaire ou de la guerre civile… ou les deux.
Les faits divers sont des faits de société. Décider de les traiter comme tels c’est, normalement, aller sur le terrain, comprendre et documenter le déroulé des évènements, se rendre compte du contexte, de la situation sociale du lieu, de son histoire. La question du rapport entre les cités et les campagnes alentour est bien mieux racontée par les reporters qui ont le temps et les moyens d’aller sur place et d’éprouver, physiquement, sensoriellement, émotivement mais d’abord avec leurs méthodes rationnelles du métier de journaliste. Ils ne tentent pas, au premier chef, d’appréhender le fait divers pour ce qu’il pourrait apporter comme eau au moulin de l’orientation politique de leur journal. Il ne s’agit pas de dire qu’un reporter de Libération ou du Figaro regardera les faits sous le même angle, mais ils en donneront une épaisseur factuelle et contextuelle qui éclairera leur complexité.
Intégriste pour intégriste
La confrontation de jeunes issus de groupes sociaux ou éthiques différents, cela arrive tous les week-ends dans toute la France et ça ne décrit pas une situation globale identique. Ecouter les reporters des autres chaînes d’info ou des radios, publiques ou privées, c’est toujours, même quand c’est orienté, une source de dépolarisation utile. La presse Bolloré plaque son regard, avant tout xénophobe et anti-musulman, non seulement sur le choix de ses sujets, mais sur n’importe quel sujet : d’un bal tragique aux punaises de lits. Le comble c’est que cette presse, sans quasiment aucun journaliste de terrain, passe son temps à désigner le reste de la profession comme étant celle d’une gauche déracinée, hors sol, germanopratine, enfermée dans sa bulle boboïsée. Vincent Bolloré est le promoteur de la guerre de civilisation. Il partage ce projet avec les islamistes radicaux qui doivent adorer l’effet qu’ils escomptaient bien produire, se réaliser avec la complicité d’un catholique, comme eux, intégriste. Vincent Bolloré est un danger identitaire pour la France.
https://www.liberation.fr/politique/qua ... NUM5YGERY/
En récupérant tous les sujets, de la mort du jeune Thomas aux punaises de lit, pour apporter de l’eau au moulin xénophobe, CNews, le JDD et Europe 1 ne font pas du journalisme. Ils se mettent au service d’un projet dangereux ourdi par le milliardaire : préparer les esprits à une «guerre de civilisations».
Vincent Bolloré est un industriel consciencieux. Pour être certain de bien vendre le produit qu’il est en train de concevoir, il faut préparer le marché, c’est-à-dire la société. Et ce produit, sans doute l’œuvre de sa vie, ne se fabrique pas dans une usine mais dans des salles de rédactions. Ce produit, c’est la guerre civile. Comment préparer la société ? Il faut la terrifier et dire que sur cette terre, tout le monde déteste tout le monde et qu’il faut se battre, non pas pour changer les raisons économiques, sociales, politiques de ce qui arrive, mais pour ce que l’on est et contre ce que les autres sont. Ce qui s’est passé sur les antennes et les colonnes des médias bollorisés, s’agissant de l’affaire de Crépol où le jeune Thomas a été tué en marge d’une fête, résume la façon de faire des artisans méthodiques de la guerre civile censée venir.
Alors que les «bals tragiques» ont toujours existé, les journalistes de CNews, du Journal du Dimanche version Geoffroy Lejeune et d’Europe 1 n’ont pas beaucoup travaillé. C’est-à-dire que leur antenne, leurs colonnes, ne se sont pas vraiment remplies de reportages ni d’enquêtes. Le summum de l’investigation du JDD, racontée en page 2 comme une épopée à la Bob Woodward, a constitué à retrouver les prénoms des agresseurs avant qu’ils ne soient rendus public. En réalité, sur tous les sujets, le temps d’antenne et le nombre de colonnes consacrées au reportage et à l’investigation sont infimes par rapport aux commentaires des polémistes. Dans le JDD de ce dimanche 26 novembre, sur quatre pages consacrées à l’affaire de Crépol, une seule est le fait d’envoyés spéciaux, juste pour couvrir la marche silencieuse. La presse Bolloré n’est pas tant une presse d’extrême droite qu’une presse sans journalisme. L’unique page (p. 21) sur la situation en Israël et Palestine est écrite de Paris. Le secret, c’est d’éviter de faire des reportages car en plus cela permet de faire des économies sur l’info.
Journalisme assis et fabrique de la réalité
Résultat, de Cyril Hanouna sur C8 qui ne fait que commenter l’actualité avec ses chroniqueurs tétanisés par le comportement de chef de bande mafieux de leur star, à CNews qui multiplie les plateaux d’experts identitaires ou de «philosophes» déclinistes, en passant par le JDD, qui reprend tout ce beau monde pour coucher les analyses de la semaine sur le papier du dimanche, rien n’est fait pour décrire la réalité. Tout est fait, en revanche, pour décréter que la réalité décrite par les autres médias, ceux qui se donnent la peine d’aller sur place, est fabriquée par la bien-pensance et le politiquement correct. L’armée de chroniqueurs vulgaires et incultes de C8, de polémistes polarisateurs et hâbleurs de CNews et de journalistes assis du JDD, s’applique à dessiner ce que les Américains appellent une «big picture» de la société, telle que la seule solution soit l’avènement d’un régime autoritaire ou de la guerre civile… ou les deux.
Les faits divers sont des faits de société. Décider de les traiter comme tels c’est, normalement, aller sur le terrain, comprendre et documenter le déroulé des évènements, se rendre compte du contexte, de la situation sociale du lieu, de son histoire. La question du rapport entre les cités et les campagnes alentour est bien mieux racontée par les reporters qui ont le temps et les moyens d’aller sur place et d’éprouver, physiquement, sensoriellement, émotivement mais d’abord avec leurs méthodes rationnelles du métier de journaliste. Ils ne tentent pas, au premier chef, d’appréhender le fait divers pour ce qu’il pourrait apporter comme eau au moulin de l’orientation politique de leur journal. Il ne s’agit pas de dire qu’un reporter de Libération ou du Figaro regardera les faits sous le même angle, mais ils en donneront une épaisseur factuelle et contextuelle qui éclairera leur complexité.
Intégriste pour intégriste
La confrontation de jeunes issus de groupes sociaux ou éthiques différents, cela arrive tous les week-ends dans toute la France et ça ne décrit pas une situation globale identique. Ecouter les reporters des autres chaînes d’info ou des radios, publiques ou privées, c’est toujours, même quand c’est orienté, une source de dépolarisation utile. La presse Bolloré plaque son regard, avant tout xénophobe et anti-musulman, non seulement sur le choix de ses sujets, mais sur n’importe quel sujet : d’un bal tragique aux punaises de lits. Le comble c’est que cette presse, sans quasiment aucun journaliste de terrain, passe son temps à désigner le reste de la profession comme étant celle d’une gauche déracinée, hors sol, germanopratine, enfermée dans sa bulle boboïsée. Vincent Bolloré est le promoteur de la guerre de civilisation. Il partage ce projet avec les islamistes radicaux qui doivent adorer l’effet qu’ils escomptaient bien produire, se réaliser avec la complicité d’un catholique, comme eux, intégriste. Vincent Bolloré est un danger identitaire pour la France.
https://www.liberation.fr/politique/qua ... NUM5YGERY/
-
- Posteur Titanesque
- Messages : 7086
- Enregistré le : 21 mars 2020 12:32
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
Voyons un peu de tenue Mr Corvo, Bolloré est le chantre du capitalisme triomphant ?
Quand on lèche le cul du capitalisme on ne critique pas le patron ! 


- jeandu53
- Posteur Giganovesque
- Messages : 3019
- Enregistré le : 05 septembre 2023 22:48
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui commettent des attentats islamistes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui trucident des profs ou des journalistes qui ont l'outrecuidance de se moquer du Prophète ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui canardent gratuitement dans les lieux publics (rue, supermarché, etc.) ou dans des salles de fêtes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui agressent des Juifs ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui violent des femmes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui pillent ou incendient magasins et bâtiments publics ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui dealent au vu et au su de tout le monde ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui flinguent à tout va dans certains quartiers, au risque d'exposer la population à des balles perdues ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui perturbent enteprises et services publics avec des revendications religieuses à la con ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui trucident des profs ou des journalistes qui ont l'outrecuidance de se moquer du Prophète ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui canardent gratuitement dans les lieux publics (rue, supermarché, etc.) ou dans des salles de fêtes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui agressent des Juifs ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui violent des femmes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui pillent ou incendient magasins et bâtiments publics ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui dealent au vu et au su de tout le monde ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui flinguent à tout va dans certains quartiers, au risque d'exposer la population à des balles perdues ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui perturbent enteprises et services publics avec des revendications religieuses à la con ?
- Crapulax
- Administrateur
- Messages : 156979
- Enregistré le : 15 septembre 2008 22:22
- Localisation : A "Bonheur City".
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
...Acte 2 de la grande tragédie de la bien-pensance....Les médias qui détonnent des autres...Le pluralisme?...Pas question...Le droit de penser différemment?...Pas question..Le droit de s'exprimer?...Encore moins....Ou si....Pour être traité de ceci ou de cela..D'être ramené à ce qui s'est fait de pire dans l'Histoire de France...A se demander qui sont les complotistes.....Parce que voyez-vous il faudrait que tout le monde pense la même chose..Que tout le monde soit au diapason....Le politiquement incorrect?...Houlà....Ca ne va pas non?....Au feu pour sorcellerie.
Le pire là-dedans c'est que les derniers résultats de C News et le redressement d'Europe 1 démontrent en fait que des Français partagent les lignes éditorialistes de ces médias...Tout de suite condamnés par les "chevaliers blancs"(paradoxe) de l'idéologie "saine"....
Qu'ils continuent....Ils ne se rendent pas compte que cela ne fait qu'augmenter le capital sympathie de ces groupes...
Le pire là-dedans c'est que les derniers résultats de C News et le redressement d'Europe 1 démontrent en fait que des Français partagent les lignes éditorialistes de ces médias...Tout de suite condamnés par les "chevaliers blancs"(paradoxe) de l'idéologie "saine"....
Qu'ils continuent....Ils ne se rendent pas compte que cela ne fait qu'augmenter le capital sympathie de ces groupes...
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
-
- Dieu D'Interaldys
- Messages : 22275
- Enregistré le : 21 novembre 2015 16:20
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
Bah si c’est le Libé de l’Altice Group de Mr Drahi qui le ditCorvo a écrit : ↑28 novembre 2023 05:39 La Bolloréhaine Cie en marche
En récupérant tous les sujets, de la mort du jeune Thomas aux punaises de lit, pour apporter de l’eau au moulin xénophobe, CNews, le JDD et Europe 1 ne font pas du journalisme. Ils se mettent au service d’un projet dangereux ourdi par le milliardaire : préparer les esprits à une «guerre de civilisations».
Vincent Bolloré est un industriel consciencieux. Pour être certain de bien vendre le produit qu’il est en train de concevoir, il faut préparer le marché, c’est-à-dire la société. Et ce produit, sans doute l’œuvre de sa vie, ne se fabrique pas dans une usine mais dans des salles de rédactions. Ce produit, c’est la guerre civile. Comment préparer la société ? Il faut la terrifier et dire que sur cette terre, tout le monde déteste tout le monde et qu’il faut se battre, non pas pour changer les raisons économiques, sociales, politiques de ce qui arrive, mais pour ce que l’on est et contre ce que les autres sont. Ce qui s’est passé sur les antennes et les colonnes des médias bollorisés, s’agissant de l’affaire de Crépol où le jeune Thomas a été tué en marge d’une fête, résume la façon de faire des artisans méthodiques de la guerre civile censée venir.
Alors que les «bals tragiques» ont toujours existé, les journalistes de CNews, du Journal du Dimanche version Geoffroy Lejeune et d’Europe 1 n’ont pas beaucoup travaillé. C’est-à-dire que leur antenne, leurs colonnes, ne se sont pas vraiment remplies de reportages ni d’enquêtes. Le summum de l’investigation du JDD, racontée en page 2 comme une épopée à la Bob Woodward, a constitué à retrouver les prénoms des agresseurs avant qu’ils ne soient rendus public. En réalité, sur tous les sujets, le temps d’antenne et le nombre de colonnes consacrées au reportage et à l’investigation sont infimes par rapport aux commentaires des polémistes. Dans le JDD de ce dimanche 26 novembre, sur quatre pages consacrées à l’affaire de Crépol, une seule est le fait d’envoyés spéciaux, juste pour couvrir la marche silencieuse. La presse Bolloré n’est pas tant une presse d’extrême droite qu’une presse sans journalisme. L’unique page (p. 21) sur la situation en Israël et Palestine est écrite de Paris. Le secret, c’est d’éviter de faire des reportages car en plus cela permet de faire des économies sur l’info.
Journalisme assis et fabrique de la réalité
Résultat, de Cyril Hanouna sur C8 qui ne fait que commenter l’actualité avec ses chroniqueurs tétanisés par le comportement de chef de bande mafieux de leur star, à CNews qui multiplie les plateaux d’experts identitaires ou de «philosophes» déclinistes, en passant par le JDD, qui reprend tout ce beau monde pour coucher les analyses de la semaine sur le papier du dimanche, rien n’est fait pour décrire la réalité. Tout est fait, en revanche, pour décréter que la réalité décrite par les autres médias, ceux qui se donnent la peine d’aller sur place, est fabriquée par la bien-pensance et le politiquement correct. L’armée de chroniqueurs vulgaires et incultes de C8, de polémistes polarisateurs et hâbleurs de CNews et de journalistes assis du JDD, s’applique à dessiner ce que les Américains appellent une «big picture» de la société, telle que la seule solution soit l’avènement d’un régime autoritaire ou de la guerre civile… ou les deux.
Les faits divers sont des faits de société. Décider de les traiter comme tels c’est, normalement, aller sur le terrain, comprendre et documenter le déroulé des évènements, se rendre compte du contexte, de la situation sociale du lieu, de son histoire. La question du rapport entre les cités et les campagnes alentour est bien mieux racontée par les reporters qui ont le temps et les moyens d’aller sur place et d’éprouver, physiquement, sensoriellement, émotivement mais d’abord avec leurs méthodes rationnelles du métier de journaliste. Ils ne tentent pas, au premier chef, d’appréhender le fait divers pour ce qu’il pourrait apporter comme eau au moulin de l’orientation politique de leur journal. Il ne s’agit pas de dire qu’un reporter de Libération ou du Figaro regardera les faits sous le même angle, mais ils en donneront une épaisseur factuelle et contextuelle qui éclairera leur complexité.
Intégriste pour intégriste
La confrontation de jeunes issus de groupes sociaux ou éthiques différents, cela arrive tous les week-ends dans toute la France et ça ne décrit pas une situation globale identique. Ecouter les reporters des autres chaînes d’info ou des radios, publiques ou privées, c’est toujours, même quand c’est orienté, une source de dépolarisation utile. La presse Bolloré plaque son regard, avant tout xénophobe et anti-musulman, non seulement sur le choix de ses sujets, mais sur n’importe quel sujet : d’un bal tragique aux punaises de lits. Le comble c’est que cette presse, sans quasiment aucun journaliste de terrain, passe son temps à désigner le reste de la profession comme étant celle d’une gauche déracinée, hors sol, germanopratine, enfermée dans sa bulle boboïsée. Vincent Bolloré est le promoteur de la guerre de civilisation. Il partage ce projet avec les islamistes radicaux qui doivent adorer l’effet qu’ils escomptaient bien produire, se réaliser avec la complicité d’un catholique, comme eux, intégriste. Vincent Bolloré est un danger identitaire pour la France.
https://www.liberation.fr/politique/qua ... NUM5YGERY/


- Mesoke
- Posteur DIVIN
- Messages : 14324
- Enregistré le : 03 juillet 2020 09:59
- Localisation : Cap Vert
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
Non, mais c'est Bolloré et ses amis qui ne parlent que de ça dans leurs médias en omettant tous les sujets, pourtant vachement plus nombreux et intéressants, qui ne sont pas cités ci-dessus.jeandu53 a écrit : ↑28 novembre 2023 11:28 Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui commettent des attentats islamistes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui trucident des profs ou des journalistes qui ont l'outrecuidance de se moquer du Prophète ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui canardent gratuitement dans les lieux publics (rue, supermarché, etc.) ou dans des salles de fêtes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui agressent des Juifs ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui violent des femmes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui pillent ou incendient magasins et bâtiments publics ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui dealent au vu et au su de tout le monde ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui flinguent à tout va dans certains quartiers, au risque d'exposer la population à des balles perdues ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui perturbent enteprises et services publics avec des revendications religieuses à la con ?
- Corvo
- Rang beau gosse d'Interaldys
- Messages : 28531
- Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
Le chantre ou le chancre ?...danielle49 a écrit : ↑28 novembre 2023 10:54 Voyons un peu de tenue Mr Corvo, Bolloré est le chantre du capitalisme triomphant ?Quand on lèche le cul du capitalisme on ne critique pas le patron !
![]()
- Corvo
- Rang beau gosse d'Interaldys
- Messages : 28531
- Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
C'était les questions à la con du professeur Chorjeandu53.jeandu53 a écrit : ↑28 novembre 2023 11:28 Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui commettent des attentats islamistes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui trucident des profs ou des journalistes qui ont l'outrecuidance de se moquer du Prophète ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui canardent gratuitement dans les lieux publics (rue, supermarché, etc.) ou dans des salles de fêtes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui agressent des Juifs ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui violent des femmes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui pillent ou incendient magasins et bâtiments publics ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui dealent au vu et au su de tout le monde ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui flinguent à tout va dans certains quartiers, au risque d'exposer la population à des balles perdues ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui perturbent enteprises et services publics avec des revendications religieuses à la con ?
- jeandu53
- Posteur Giganovesque
- Messages : 3019
- Enregistré le : 05 septembre 2023 22:48
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
Et donc, quand on dénonce tout ça, ou "souffle sur les braises de la guerre civile", c'est bien ça ?Mesoke a écrit : ↑28 novembre 2023 11:52Non, mais c'est Bolloré et ses amis qui ne parlent que de ça dans leurs médias en omettant tous les sujets, pourtant vachement plus nombreux et intéressants, qui ne sont pas cités ci-dessus.jeandu53 a écrit : ↑28 novembre 2023 11:28 Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui commettent des attentats islamistes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui trucident des profs ou des journalistes qui ont l'outrecuidance de se moquer du Prophète ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui canardent gratuitement dans les lieux publics (rue, supermarché, etc.) ou dans des salles de fêtes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui agressent des Juifs ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui violent des femmes ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui pillent ou incendient magasins et bâtiments publics ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui dealent au vu et au su de tout le monde ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui flinguent à tout va dans certains quartiers, au risque d'exposer la population à des balles perdues ?
Est-ce que ce sont Bolloré et ses amis qui perturbent enteprises et services publics avec des revendications religieuses à la con ?
Mettre la poussière sous le tapis, c'est tellement plus commode...
- Crapulax
- Administrateur
- Messages : 156979
- Enregistré le : 15 septembre 2008 22:22
- Localisation : A "Bonheur City".
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
Il faut trouver le grand Satan..Et c'est Bolloré....La dissidence ne peut exister voyons....Mettre la poussière sous le tapis, c'est tellement plus commode...

Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
- Corvo
- Rang beau gosse d'Interaldys
- Messages : 28531
- Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01
-
- Posteur Titanesque
- Messages : 9933
- Enregistré le : 01 avril 2022 08:03
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
Non, c'est c'est profité de l'actualité pour souffler sur les braise d'un racisme décomplexé.
On ne parle que des actes abjectes commis par des français d'origine étrangère ou des étrangers, mais jamais par des français pure souche qui ne sont pas en reste pour compléter les faits divers : infanticides, violences conjugales, viols incestueux, crimes en série, crimes racistes, etc. Atrocités que l'extrême-droite ne met jamais en avant simplement parce qu'ils ne sont pas commis par leurs cibles privilégiées.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells
- sofasurfer
- Posteur DIVIN
- Messages : 17564
- Enregistré le : 19 septembre 2018 11:47
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
La désinformation sauce Libé c'est bien mieux, on enterre tout ce qui est gênant et un affuble d'extrême droite tout ce qui peut être opposé aux idées de la rédaction, comme cela on se fabrique une réalité bisounours.Corvo a écrit : ↑28 novembre 2023 05:39 La Bolloréhaine Cie en marche
En récupérant tous les sujets, de la mort du jeune Thomas aux punaises de lit, pour apporter de l’eau au moulin xénophobe, CNews, le JDD et Europe 1 ne font pas du journalisme. Ils se mettent au service d’un projet dangereux ourdi par le milliardaire : préparer les esprits à une «guerre de civilisations».
Vincent Bolloré est un industriel consciencieux. Pour être certain de bien vendre le produit qu’il est en train de concevoir, il faut préparer le marché, c’est-à-dire la société. Et ce produit, sans doute l’œuvre de sa vie, ne se fabrique pas dans une usine mais dans des salles de rédactions. Ce produit, c’est la guerre civile. Comment préparer la société ? Il faut la terrifier et dire que sur cette terre, tout le monde déteste tout le monde et qu’il faut se battre, non pas pour changer les raisons économiques, sociales, politiques de ce qui arrive, mais pour ce que l’on est et contre ce que les autres sont. Ce qui s’est passé sur les antennes et les colonnes des médias bollorisés, s’agissant de l’affaire de Crépol où le jeune Thomas a été tué en marge d’une fête, résume la façon de faire des artisans méthodiques de la guerre civile censée venir.
Alors que les «bals tragiques» ont toujours existé, les journalistes de CNews, du Journal du Dimanche version Geoffroy Lejeune et d’Europe 1 n’ont pas beaucoup travaillé. C’est-à-dire que leur antenne, leurs colonnes, ne se sont pas vraiment remplies de reportages ni d’enquêtes. Le summum de l’investigation du JDD, racontée en page 2 comme une épopée à la Bob Woodward, a constitué à retrouver les prénoms des agresseurs avant qu’ils ne soient rendus public. En réalité, sur tous les sujets, le temps d’antenne et le nombre de colonnes consacrées au reportage et à l’investigation sont infimes par rapport aux commentaires des polémistes. Dans le JDD de ce dimanche 26 novembre, sur quatre pages consacrées à l’affaire de Crépol, une seule est le fait d’envoyés spéciaux, juste pour couvrir la marche silencieuse. La presse Bolloré n’est pas tant une presse d’extrême droite qu’une presse sans journalisme. L’unique page (p. 21) sur la situation en Israël et Palestine est écrite de Paris. Le secret, c’est d’éviter de faire des reportages car en plus cela permet de faire des économies sur l’info.
Journalisme assis et fabrique de la réalité
Résultat, de Cyril Hanouna sur C8 qui ne fait que commenter l’actualité avec ses chroniqueurs tétanisés par le comportement de chef de bande mafieux de leur star, à CNews qui multiplie les plateaux d’experts identitaires ou de «philosophes» déclinistes, en passant par le JDD, qui reprend tout ce beau monde pour coucher les analyses de la semaine sur le papier du dimanche, rien n’est fait pour décrire la réalité. Tout est fait, en revanche, pour décréter que la réalité décrite par les autres médias, ceux qui se donnent la peine d’aller sur place, est fabriquée par la bien-pensance et le politiquement correct. L’armée de chroniqueurs vulgaires et incultes de C8, de polémistes polarisateurs et hâbleurs de CNews et de journalistes assis du JDD, s’applique à dessiner ce que les Américains appellent une «big picture» de la société, telle que la seule solution soit l’avènement d’un régime autoritaire ou de la guerre civile… ou les deux.
Les faits divers sont des faits de société. Décider de les traiter comme tels c’est, normalement, aller sur le terrain, comprendre et documenter le déroulé des évènements, se rendre compte du contexte, de la situation sociale du lieu, de son histoire. La question du rapport entre les cités et les campagnes alentour est bien mieux racontée par les reporters qui ont le temps et les moyens d’aller sur place et d’éprouver, physiquement, sensoriellement, émotivement mais d’abord avec leurs méthodes rationnelles du métier de journaliste. Ils ne tentent pas, au premier chef, d’appréhender le fait divers pour ce qu’il pourrait apporter comme eau au moulin de l’orientation politique de leur journal. Il ne s’agit pas de dire qu’un reporter de Libération ou du Figaro regardera les faits sous le même angle, mais ils en donneront une épaisseur factuelle et contextuelle qui éclairera leur complexité.
Intégriste pour intégriste
La confrontation de jeunes issus de groupes sociaux ou éthiques différents, cela arrive tous les week-ends dans toute la France et ça ne décrit pas une situation globale identique. Ecouter les reporters des autres chaînes d’info ou des radios, publiques ou privées, c’est toujours, même quand c’est orienté, une source de dépolarisation utile. La presse Bolloré plaque son regard, avant tout xénophobe et anti-musulman, non seulement sur le choix de ses sujets, mais sur n’importe quel sujet : d’un bal tragique aux punaises de lits. Le comble c’est que cette presse, sans quasiment aucun journaliste de terrain, passe son temps à désigner le reste de la profession comme étant celle d’une gauche déracinée, hors sol, germanopratine, enfermée dans sa bulle boboïsée. Vincent Bolloré est le promoteur de la guerre de civilisation. Il partage ce projet avec les islamistes radicaux qui doivent adorer l’effet qu’ils escomptaient bien produire, se réaliser avec la complicité d’un catholique, comme eux, intégriste. Vincent Bolloré est un danger identitaire pour la France.
https://www.liberation.fr/politique/qua ... NUM5YGERY/
Sauf que quand la réalité frappe a la porte, ce n'est pas la même sauce! Va vivre avec toutes ces familles dans les quartiers "difficiles", celles dont les parents se lèvent tôt pour aller tafer a l'hôpital, pour ramasser els poubelles, être a la caisse, et qui subissent au quotidien ces racailles de plus en plus nombreuses et violentes! C'est facile d'endormir l'opinion avec " l'extrême droite " quand on est bien au chaud dans un quartier tranquille et sécurisé, oin des racailles!
L’ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne
Pierre Desproges
Pierre Desproges
-
- Dieu D'Interaldys
- Messages : 22275
- Enregistré le : 21 novembre 2015 16:20
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
Bah chacun son truc , chez Bolloré ( et avec son pognon ) c’est ca et chez France Inter et France 5 ( et avec votre pognon ) c’est le contrairePatchouli38 a écrit : ↑28 novembre 2023 13:02Non, c'est c'est profité de l'actualité pour souffler sur les braise d'un racisme décomplexé.
On ne parle que des actes abjectes commis par des français d'origine étrangère ou des étrangers, mais jamais par des français pure souche qui ne sont pas en reste pour compléter les faits divers : infanticides, violences conjugales, viols incestueux, crimes en série, crimes racistes, etc. Atrocités que l'extrême-droite ne met jamais en avant simplement parce qu'ils ne sont pas commis par leurs cibles privilégiées.
C’est pas bien grave suffit de s’informer bien d’ou parlent ces gens puis de pondérer.Bon après on peu aimer La Pravda ou El Moudjahid

- Corvo
- Rang beau gosse d'Interaldys
- Messages : 28531
- Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01
Re: Quand la presse Bolloré souffle sur les braises de la guerre civile
Et ça c'est Libé ?sofasurfer a écrit : ↑28 novembre 2023 13:16La désinformation sauce Libé c'est bien mieux, on enterre tout ce qui est gênant et un affuble d'extrême droite tout ce qui peut être opposé aux idées de la rédaction, comme cela on se fabrique une réalité bisounours.Corvo a écrit : ↑28 novembre 2023 05:39 La Bolloréhaine Cie en marche
En récupérant tous les sujets, de la mort du jeune Thomas aux punaises de lit, pour apporter de l’eau au moulin xénophobe, CNews, le JDD et Europe 1 ne font pas du journalisme. Ils se mettent au service d’un projet dangereux ourdi par le milliardaire : préparer les esprits à une «guerre de civilisations».
Vincent Bolloré est un industriel consciencieux. Pour être certain de bien vendre le produit qu’il est en train de concevoir, il faut préparer le marché, c’est-à-dire la société. Et ce produit, sans doute l’œuvre de sa vie, ne se fabrique pas dans une usine mais dans des salles de rédactions. Ce produit, c’est la guerre civile. Comment préparer la société ? Il faut la terrifier et dire que sur cette terre, tout le monde déteste tout le monde et qu’il faut se battre, non pas pour changer les raisons économiques, sociales, politiques de ce qui arrive, mais pour ce que l’on est et contre ce que les autres sont. Ce qui s’est passé sur les antennes et les colonnes des médias bollorisés, s’agissant de l’affaire de Crépol où le jeune Thomas a été tué en marge d’une fête, résume la façon de faire des artisans méthodiques de la guerre civile censée venir.
Alors que les «bals tragiques» ont toujours existé, les journalistes de CNews, du Journal du Dimanche version Geoffroy Lejeune et d’Europe 1 n’ont pas beaucoup travaillé. C’est-à-dire que leur antenne, leurs colonnes, ne se sont pas vraiment remplies de reportages ni d’enquêtes. Le summum de l’investigation du JDD, racontée en page 2 comme une épopée à la Bob Woodward, a constitué à retrouver les prénoms des agresseurs avant qu’ils ne soient rendus public. En réalité, sur tous les sujets, le temps d’antenne et le nombre de colonnes consacrées au reportage et à l’investigation sont infimes par rapport aux commentaires des polémistes. Dans le JDD de ce dimanche 26 novembre, sur quatre pages consacrées à l’affaire de Crépol, une seule est le fait d’envoyés spéciaux, juste pour couvrir la marche silencieuse. La presse Bolloré n’est pas tant une presse d’extrême droite qu’une presse sans journalisme. L’unique page (p. 21) sur la situation en Israël et Palestine est écrite de Paris. Le secret, c’est d’éviter de faire des reportages car en plus cela permet de faire des économies sur l’info.
Journalisme assis et fabrique de la réalité
Résultat, de Cyril Hanouna sur C8 qui ne fait que commenter l’actualité avec ses chroniqueurs tétanisés par le comportement de chef de bande mafieux de leur star, à CNews qui multiplie les plateaux d’experts identitaires ou de «philosophes» déclinistes, en passant par le JDD, qui reprend tout ce beau monde pour coucher les analyses de la semaine sur le papier du dimanche, rien n’est fait pour décrire la réalité. Tout est fait, en revanche, pour décréter que la réalité décrite par les autres médias, ceux qui se donnent la peine d’aller sur place, est fabriquée par la bien-pensance et le politiquement correct. L’armée de chroniqueurs vulgaires et incultes de C8, de polémistes polarisateurs et hâbleurs de CNews et de journalistes assis du JDD, s’applique à dessiner ce que les Américains appellent une «big picture» de la société, telle que la seule solution soit l’avènement d’un régime autoritaire ou de la guerre civile… ou les deux.
Les faits divers sont des faits de société. Décider de les traiter comme tels c’est, normalement, aller sur le terrain, comprendre et documenter le déroulé des évènements, se rendre compte du contexte, de la situation sociale du lieu, de son histoire. La question du rapport entre les cités et les campagnes alentour est bien mieux racontée par les reporters qui ont le temps et les moyens d’aller sur place et d’éprouver, physiquement, sensoriellement, émotivement mais d’abord avec leurs méthodes rationnelles du métier de journaliste. Ils ne tentent pas, au premier chef, d’appréhender le fait divers pour ce qu’il pourrait apporter comme eau au moulin de l’orientation politique de leur journal. Il ne s’agit pas de dire qu’un reporter de Libération ou du Figaro regardera les faits sous le même angle, mais ils en donneront une épaisseur factuelle et contextuelle qui éclairera leur complexité.
Intégriste pour intégriste
La confrontation de jeunes issus de groupes sociaux ou éthiques différents, cela arrive tous les week-ends dans toute la France et ça ne décrit pas une situation globale identique. Ecouter les reporters des autres chaînes d’info ou des radios, publiques ou privées, c’est toujours, même quand c’est orienté, une source de dépolarisation utile. La presse Bolloré plaque son regard, avant tout xénophobe et anti-musulman, non seulement sur le choix de ses sujets, mais sur n’importe quel sujet : d’un bal tragique aux punaises de lits. Le comble c’est que cette presse, sans quasiment aucun journaliste de terrain, passe son temps à désigner le reste de la profession comme étant celle d’une gauche déracinée, hors sol, germanopratine, enfermée dans sa bulle boboïsée. Vincent Bolloré est le promoteur de la guerre de civilisation. Il partage ce projet avec les islamistes radicaux qui doivent adorer l’effet qu’ils escomptaient bien produire, se réaliser avec la complicité d’un catholique, comme eux, intégriste. Vincent Bolloré est un danger identitaire pour la France.
https://www.liberation.fr/politique/qua ... NUM5YGERY/
Sauf que quand la réalité frappe a la porte, ce n'est pas la même sauce! Va vivre avec toutes ces familles dans les quartiers "difficiles", celles dont les parents se lèvent tôt pour aller tafer a l'hôpital, pour ramasser els poubelles, être a la caisse, et qui subissent au quotidien ces racailles de plus en plus nombreuses et violentes! C'est facile d'endormir l'opinion avec " l'extrême droite " quand on est bien au chaud dans un quartier tranquille et sécurisé, oin des racailles!
Le député Fabien Roussel dénonce "l'instrumentalisation politique" de la part de l'extrême droite après la mort de Thomas à Crépol (Drôme).
Fabien Roussel Secrétaire national au parti communiste
"L'extrême droite est en train de nous mener vers l'autoroute de la guerre civile en Europe et en France, et elle le fait pied au plancher", dénonce Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, après la victoire du parti néerlandais d'extrême droite islamophobe de Geert Wilders aux élections législatives la semaine dernière aux Pays-Bas.
"Je le dis solennellement, la situation est extrêmement grave. Je vois comment elle procède entre des forces politiques qui font de la haine de l’immigration, de l’étranger, le problème du moment, le problème de tous les citoyens européens et français." Ces forces politiques d’extrême droite attisent la haine. Et en même temps, elles envoient leur milice provoquer des émeutes urbaines. Le député Fabien Roussel prend pour exemple qui s’est passé à Dublin en Irlande, et les croix gammées taguées par des militants d’extrême droite à Paris.
"L'instrumentalisation politique" après la drame de Crépol
Après le meurtre du jeune Thomas à Crépol dans la Drôme. "J'ai vu comment les médias de Bolloré en ont fait un sujet d'actualité pour le mettre en une, pour que l'extrême droite derrière puisse tweeter toutes les heures pour l'imposer", dénonce Fabien Roussel. Le député nomme ces médias : "CNews, le JDD, Europe 1." Il accuse "Marine Le Pen, Jordan Bardella, Marion Maréchal et Éric Zemmour" d'avoir "tweeté toutes les heures pour imposer ce sujet dans l'actualité, en faisant un trait d'égalité entre un meurtre, l'immigration, la délinquance, et le terrorisme pour certains."
Fabien Roussel assure que la prochaine campagne présidentielle, en 2027, "n'est pas dans l'actualité". Il le martèle : "Je suis inquiet de la montée de l'extrême droite aujourd'hui, les manœuvres qu'elle met en place, et la situation sociale explosive."
https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 23-1219330