En 2017, les experts savaient et disaient déjà la même chose. L'Agence Internationale de l'Energie et le Giec pour commencer.
La différence entre aujourd'hui et avant, c'est qu'au moins une partie des médias a arrêté de faire passer pour des experts des gens qui ne l'étaient pas... même si EELV/LFI/Greenpeace/Negawatt essayent encore de vendre la même soupe avec les mêmes autoproclamés "experts non-institutionnels".
Et aussi, les journalistes cachaient à peine leur propre parti pris antinucléaire à l'époque.
Je crois qu'il n'y a plus que chez Mediapart où c'est encore apparent. Cela existe encore dans les médias mainstream, mais c'est passé en quasi sourdine parce que les journalistes savent que s'ils racontent n'importe quoi sur le sujet, ils vont se faire reprendre.
Le rapport RTE a remis les choses exactement à leur place pour la France, mais ce que contient ce rapport, là aussi, des experts le disaient déjà depuis des années.
Ce que cela montre, c'est qu'au sommet de l'état, les décideurs préfèrent écouter des gens qui leur disent ce qu'ils veulent entendre: arrêter le nucléaire était tendance, pis on ferait comme l'Allemagne qui fait tout parfaitement comme chacun sait, etc.
Je ne vois aucune excuse à trouver à Macron: à un moment, il faut aussi que les politiques assument leur responsabilité. On a eu droit à la séquence où Macron et son orchestre, après avoir annoncé la relance du nucléaire, essayait encore de justifier la fermeture de Fessenheim...
Après il a le mérite d'avoir annoncé un changement de cap, mais pour la France, c'est au moins 15 ans de retard qui ont été pris.