Parlons en un peu de ces référendums...
Dire que Méloni a "gagné" ces référendums, c'est vraiment plus que limite.
Rappel des résultats :
- Droit à la réintégration après un licenciement injustifié
OUI = 87,57 %
NON = 12,43 %
- Abrogation du plafond des indemnités pour licenciement abusif dans les petites entreprises
OUI = 86,02 %
NON = 13,98 %
- Obligation de motiver les contrats à durée déterminée de moins de 12 mois
OUI = 87,53 %
NON = 12,47 %
- Abrogation de l'exclusion de la responsabilité solidaire du commettant, de l'entrepreneur et du sous-traitant en cas d'accident du travail
OUI = 85,79 %
NON = 14,21 %
- Réduction de moitié du temps de résidence (de 10 à 5 ans) nécessaire pour demander la nationalité italienne
OUI = 65,34 %
NON = 34,66 %
Mais comme la participation n'était que de 30% alors que le quorum était de 50%, tous ces "oui" valent automatiquement "non".
Et voilà comment on présente une défaite en victoire...
Meloni, maline et vicieuse, n'a pas appelé à voter "non" à ces référendums... (alors que c'est le sens de sa position sur les questions posées)
Elle a appelé à s'abstenir...
Or on n'était pas là sur une consultation sauvage que certains mouvements peuvent parfois organiser, mais sur des référendums tout à fait officiels organisés par les institutions italiennes. Et donc Meloni a choisi la facilité en misant avant tout sur la flemme et le peu d'enclin démocratique des électeurs, s'adjugeant ainsi une "victoire" facile, sans aucun mérite, presque gagnée d'avance.